RIEN ENCORE SUR LE LIQUIDATEUR, DES NUAGES PLANENT SUR LES SALAIRES DU MOIS DE JANVIER
REDEPLOIEMENT DU PERSONNEL DE L’ANEJ, DE L’AJEB, DE L’ANAMA ET DU FNPJ

Une réunion entre le secrétaire général du ministère de la Jeunesse, le nouveau Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej), des représentants des quatre agences supprimées (Anej, Fnpj, Ajeb et Anama), l’agent judiciaire de l’Etat et le directeur des affaires administratives et juridiques s’est tenue avant-hier au building administratif pour statuer sur la question des agences supprimées.
La rencontre avait pour but de faire la situation du personnel des agences supprimées et une éventuelle possibilité de leur réintégration dans la nouvelle trouvaille des autorités. Seulement, c’est encore parti pour que d’autres problèmes. Selon des sources qui ont pris part à cette rencontre, l’agence dirigée par Amadou Lamine Dieng ne va pas prendre tout le monde. «Ils disent qu’ils ne peuvent pas prendre tout le monde, mais la priorité sera réservée au personnel des agences dissoutes. Ils vont d’abord voir les profils et en fonction des postes, ils recruteront. Mais ils ne peuvent pas prendre tout le personnel des agences supprimées», révèle une source.
À la question de savoir si un liquidateur a été désigné pour gérer les problèmes relatifs au redéploiement du personnel, la même source répond que rien de clair ne leur a encore été dit à ce sujet. Il semblerait qu’Amadou Lamine Dieng et les services du ministère de la jeunesse attendent des instructions devant venir de la Présidence de la République. «Ils disent ne pas détenir tous les éléments. Ils ont promis de nous aviser. Ils attendent les instructions du président de la République».
Quid des salaires du mois de janvier ? Notre source affirme que chacun devra prendre son mal en patience. Comme le liquidateur n’est pas encore connu et que les agences ont été supprimées, il n’y a rien qui prouve que les gens seront payés. «L’agent comptable ne peut pas payer les salaires», se désole notre source.
Comme les agences ont été supprimées et que pour la plupart d’entre elles, il n’y a pas de budget prévu pour 2014, les gens devront prier pour que l’Etat tienne compte de la situation des pères et mères de familles qui y travaillaient. Les budgets datent de 2013 et ils sont épuisés pour les agences. «L’agent comptable peut payer au prorata s’il veut, mais ce sera à ses risques et périls au moment de rendre compte. Juridiquement et techniquement, il ne doit pas payer les salaires à la fin du mois, parce qu’il n’y a pas de budget inscrit pour l’année 2014 pour les agences supprimées», confie notre interlocuteur. Qui révèle d’ailleurs que c’est pourquoi le personnel de l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej) et celui de l’Agence pour l’emploi des jeunes de la banlieue (Ajeb) ont dit qu’ils vont se regrouper en collectif pour se battre.
Au vu de ce qu’il est advenu du personnel des sociétés publiques qui ont été dissoutes, les deux parties ont convenu de ne pas attendre des années pour percevoir ce qui doit leur revenir de droit, souffle notre source. C’est dire que l’Etat est encore parti pour faire monter la tension sociale.