2023, ENTRE INQUIÉTUDES DE BONNE FOI ET ORACLES DE MAUVAISE FOI
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette opposition-là a moins de problèmes avec Macky et sa probable candidature qu’avec elle-même, en commençant par celui qui est de retrouver sa position notable dans l’écosystème social et politique
L’année 2022 tire sa révérence, nous louons le bon Dieu pour notre survivance tout en regrettant ceux qui sont disparus au cours de l’année et pour qui nous prions pour que leur soit accorder le paradis.
Il est de coutume à cette occasion que les chroniqueurs et journalistes se livrent à un inventaire critique et détaillé des événements de tous types qui ont balisé l’année, étalant ainsi des opinions réductrices qui jurent les unes des autres. Ne vaut-il pas mieux pour plus de clarté choisir ce qu’il y a de plus marquant pour soi et ne parler que de cela ?
Pour ma part, il y a eu chez nous deux élections au cours de cette année (les élections municipales et législatives) très édifiantes en ce que leurs résultats surprenants, confirment la sincérité définitive de notre scrutin, dont il faut le rappeler, est auréolé de deux alternances pacifiques au poste présidentiel. Tout le monde s’accorde à dire que ces résultats sont déterminants pour l’élection présidentielle qui se profile en 2024, mais d’aucuns persistent curieusement à dénier à notre mode d’élection sa sincérité sécurisée. Pourtant, la réalité est avérée qu’aujourd’hui, en l’état des institutions en place, nul ne peut détourner le verdict des urnes, fût-il president de la République.
Les inquiétudes de bonne foi
Malgré cette réalité l’inquiétude atteint bizarrement son summum au sein de la population à l’aune de l’année 2023, savamment entretenue par des devins de mauvais génie, activistes et politiciens, qui n’auraient comme alibi que l’inacceptable existence imaginaire d’un risque de voir le scrutin de 2024 grugé. Ainsi, par la tyrannie d’une poignée de manipulateurs cherche à se substituer aux institutions qui ont fait leurs preuves, usant de la menace de mettre le pays à feu et à sang, si leur bon vouloir n’était pas de mise sur le déroulement des prochaines élections. Ce faisant l’on amalgame des éléments funestes et des condamnations n’ayant aucun lien, sinon un douteux entre eux et une quelconque élection. L’on ne se gêne pas de personnifier le pouvoir juste pour mieux le damner par des attaques ad hominem sur le président Macky Sall, avec le fallacieux prétexte que tout est complot émanant de sa personne afin d’écarter des concurrents politiques. Comme peut-on horripiler toute une population dans le but de se substituer aux institutions et décréter d’autorité la mise à l’écart préventive d’un candidat, juste parce qu’on aurait peur d’être soi-même victime de cette discrimination injuste qu’on prône. Cet appel à la popularité et à la pitié des protagonistes a tout d’un subterfuge illusoire de politiciens, pour barrer l’accès des électeurs aux critères d’évaluation nécessaires de leurs projets.
Des oracles en toute mauvaise foi
Les perspectives d’une élection présidentielle au Sénégal ne peuvent plus servir objectivement de prétexte pour des violences. Non ! Les 14 morts des manifestations du mois de mars 2021 et les condamnations antérieures de leaders politiques n’avaient de manière probante, pas de lien avec des élections données, ils ne peuvent par conséquent être convoqués d’emblée pour justifier des alertes. Il faut arrêter les amalgames manipulateurs de pyromanes douteux.
Ne nous y méprenons pas ! Un candidat a beau proclamer être le favori avéré de prochaines joutes, n’empêche l’option de la violence est révélatrice de facto de la présence de doutes troublants en celui qui l’exerce. Mieux vaut pour cette frange d’opposition, faire face à ces doutes et leurs trouver des solutions, que d’embraser inutilement le climat social. Cette opposition-là a moins de problèmes avec le président Macky et sa probable candidature qu’avec elle-même, en commençant par celui qui est de retrouver sa position notable dans l’écosystème social et politique, à la place de celle fantasmagorique d’élu avant l’heure qu’elle a enfourchée. La coalition géniale « YAW » d’antan articulée autour d’une solide solidarité entre plusieurs leaders d’égale dignité s’est transformée en esprit de meute dès les premiers succès qui lui ont donné des communes et un accès remarquable à l’hémicycle. L’acharnement à pris la place de la lucidité et la conférence des leaders s’est réduite à Ousmane Sonko, seul chef de la horde de factieux.
Nos institutions jouent leurs rôles de veille
La paix est notre projet le plus cher en tant que peuple. Toutes nos institutions ne sont fondées que pour la sécuriser et la parfaire. Il faut vraiment être gonflé de cynisme à bloc pour oser abuser de la propagation des réseaux sociaux et en user à mauvais escient à l’effet de provoquer une sédition avilissante, qui la compromettrait. Face à un tel projet la vigilance des institutions et autorités idoines doit être inouïe et les sanctions inéluctables et d’une sévérité suffisamment dissuasive. En tout état de cause, il est tant de sévir contre l’injure publique et gratuite, le mensonge éhonté, la calomnie infâme et nous débarrasser définitivement de cette violence qui ternit l’image de notre culture. Nous entre-déchirer n’est pas un choix lucide pour manifester notre amour au pays. Soumettons les cœurs à l’unisson et gardons la foi devant les défis, notre société s’en portera mieux.
Bonne année de paix 2023.