ARRETEZ D’ATTISER CE FEU QUE VOUS RISQUERIEZ DE NE POUVOIR ETEINDRE !
Que de fois avons-nous insisté sur la nécessité de se conformer aux textes législatifs et réglementaires du Sénégal concernant, entre autres, les langues nationales sénégalaises qui doivent, toutes, être traitées sur un pied d’égalité !
Que de fois avons-nous insisté sur la nécessité de se conformer aux textes législatifs et réglementaires du Sénégal concernant, entre autres, les langues nationales sénégalaises qui doivent, toutes, être traitées sur un pied d’égalité !
Jusqu’à quand devrions-nous rappeler que la réglementation sénégalaise en vigueur, à travers, notamment, le décret n° 71-566 du 21 mai 1971 et la loi n° 2001-03 du 22 janvier 2001, nous fait obligation, même dans l’énumération de nos langues nationales, de suivre l’ordre alphabétique ?
Combien de fois avons-nous dénoncé la part belle faite à la langue wolof qui se voit octroyer à elle seule 22 émissions dans tous les domaines sur la RTS (contre une seule émission pour donner quelques informations à chacune des autres langues nationales, du lundi au vendredi) ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que de toutes les langues nationales sénégalaises, le wolof soit la seule dans laquelle l’on s’adresse aux passagers à bord de la Compagnie aérienne Air Sénégal international ; la seule utilisée dans l’espace d’enregistrement du comptoir de l'Aéroport international Blaise-DIAGNE pour souhaiter la bienvenue aux passagers avec la formule « Dal lèen ak jàmm »; la seule utilisée à bord du TER et du BRT ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que le wolof soit la seule langue nationale à être promue dans l’espace public (Centres de santé, Commissariats de Police, Gendarmerie, Orange Afrique/Moyen-Orient, SENELEC, Théâtre national Daniel Sorano, etc.), ou encore dans le choix de noms du genre « Cité Keur Gorgui », « Keur Xaleyii », « Programme Xeyu Ndaw Yi », « Ndeyu Daara yii », « Bajjenu Gox », « Woyofal », « Suñu BRT », « Xèex fèebar, Dàan tilim » sur les véhicules de l’hygiène publique et de la salubrité, « Gunngey Daara yii », « Jubbanti », « Sa Gis-Gis ci doxaliinu Yoon », etc., pour désigner des localités, des structures, des Sociétés publiques ou des Sociétés d’économie mixte ?
Combien de fois avons-nous dénoncé le fait que, de toutes les langues nationales sénégalaises, le wolof soit la seule à être écrite sur les documents électoraux (et, en plus : aussi bien en caractères latins qu’en caractères wolofal), ou sur l’autoroute à péage ?
L’on n’avait même pas fini de dénoncer ce parti pris on ne peut plus gros de menaces pour la stabilité voire l’intégrité du Sénégal, que le Service régional du Ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes Entreprises se fend d’un Communiqué relatif aux prix de certains produits applicables dans la Région de Dakar, appelé « NJEG YI » :
Nous ne le rappellerons jamais assez : Dakar n’appartient à aucune ethnie sénégalaise proprement dite. Dakar est la capitale de tout un pays qui s’appelle la République du Sénégal. La preuve, ainsi que nous l’avions rappelé en une autre circonstance, est que Dakar se dépeuple lors de la commémoration de la Tabaski ou du Mawloud.
Dakar, ancienne capitale de l’AOF, appartient à tous les Sénégalais ; car elle est devenue la capitale du Sénégal après avoir même failli échapper à notre pays et revenir au Mali, n’eussent été la clairvoyance politique et la vigilance de feu le Président Mamadou DIA (Paix à son âme) qui avait vite fait de transférer, le 11 juin 1958, la capitale sénégalaise de Saint-Louis vers Dakar ! Ne l’oublions jamais.
Ne nous obligez pas à devoir rappeler, chaque fois, que les Fulɓe sont les plus nombreux au Sénégal ! Il n’y a pas une seule parmi les 14 régions que compte le Sénégal où l’on ne trouve des Fulɓe, et en très grand nombre. Que ce soit à Dakar, Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Louga, Matam, Saint-Louis, Sédiou, Tambacounda, Thiès ou Ziguinchor ! Dans chacune de ces 14 régions du pays, si les Fulɓe n’y sont pas les plus nombreux, ils y occupent soit la 2ème, soit la 3ème place !
Même dans les sept villages traditionnels lébous, les Fulɓe sont très nombreux: que ce soit à Ngor, Ouakam, Yoff, Jamalaye, Yène, Rufisque, Mbour. Telle est aussi la conviction de M. Diégane SENE, Secrétaire national de l’URD depuis le rappel à Dieu de Djibo Leyti KA (Paix à son âme). L’ancien Ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, des Langues nationales et de la Francophonie auprès du Ministre de l’Education dans le Gouvernement du Premier Ministre Macky SALL, sous la présidence de Maître Abdoulaye Wade, avait effectivement déclaré en 2007 que :
« S’il existe une réalité observable dans tous les coins du Sénégal et que la prochaine Académie des Langues nationales va prouver, c’est que le Pulaar est la première langue au Sénégal. Le Pulaar est la première langue nationale par le nombre de ses locuteurs mais aussi parce qu’elle est la plus protégée, la plus structurée et la plus soignée…Le Pulaar est la langue nationale la plus pratiquée sur l’échelle du territoire national. Il n’y a pas un département au Sénégal où il n’est pas parlé. Par exemple, dans le département de Mbour, qui est une zone sérère comptant 190 villages, le Pulaar est présent dans 100 localités. La même réalité est observable partout au Sénégal…Nos langues ont besoin qu’on milite pour elles. Le Gouvernement s’est employé à redresser les difficultés en affirmant ses volontés. D’abord par l’Académie des Langues dont la conception est terminée et dont l’installation est prévue dans les mois à venir. Et le Pulaar y occupera sa place de première Langue du Sénégal, sinon presque ».
En revanche, les Sénégalais dont le wolof est la langue maternelle se retrouvent surtout dans le Cayor (Thiès), le Baol (Diourbel), le Ndiambour (Louga), le Saloum et le Walo. Il est à noter que les Lébous de l’ancienne région du Cap-Vert, « parlent un dialecte particulier, même s’il ne pose pas de problème majeur d'intercompréhension ».
Pourquoi chercher à tout prix à nous imposer le wolof ? Que l’on se le tienne pour dit : Nous ne l’accepterons pas ! Il y va de notre survie en tant qu’Ethnie. Car il est tenu pour établi que la langue est l’âme d’un Peuple. Si elle n’est pas parlée, elle mourra inéluctablement de sa belle mort et, avec elle, l’Ethnie ou le Peuple qui la parlait. Et ainsi que nous l’avons régulièrement imploré : Qu’Allahu Ta’alaa en préserve nos langues nationales et avec elles, nos différentes Ethnies Bambara, Bassari, Diola, Fulɓe, Maure, Sérère, Soninké, Wolof, etc..
A bon entendeur..!