DE LA NÉCESSITÉ DE PRIVATISER LE SECTEUR PRIVÉ
Un nombre important des fonctionnaires sont derrière des entreprises qui prennent la commande publique. Des entreprises portées par des individus influents mais qui n’ont pas les compétences techniques…
Le président de la République doit rencontrer le secteur privé ce 23 avril 2024. Ces dernières années, il nous a été donné de constater que la frontière est poreuse entre le secteur privé et l’Etat, tant il y a un nombre important des fonctionnaires qui sont derrière des entreprises qui prennent la commande publique. C’est pourquoi dans ce qu’on appelle « secteur privé », il y a beaucoup de secteur public; d’où la nécessité de privatiser le privé. Sinon le privé sera privé de marchés et se contentera d’être un sous-traitant.
Eh oui ! Le secteur privé sera obligé d’accepter les miettes qu’on voudra bien lui céder sur les gros marchés de l’Etat qui sont attribués à des entreprises portées par des individus influents mais qui n’ont pas les compétences techniques pour les exécuter correctement et dans les délais. Elles se rabattent sur d’autres entreprises qui en ont les capacités techniques sans avoir beaucoup de moyens financiers. Cette asymétrie conduit à des livraisons hors délais et de faible qualité. N’avez-vous pas remarqué que tous les chantiers connaissent des retards de plusieurs années.
Sur les 2 phases du PSE (2014-2018 et 2019-2023), le secteur privé n’a pas pu jouer le rôle qu’on attendait de lui en termes de contribution au financement de certains projets car il y a eu une confusion entre les privés (des individus influents) et le secteur privé (les entreprises). Un privé s’intéresse seulement à capter l’argent de l’Etat alors que le secteur privé investit dans l’outil de production pour toujours passer à une échelle plus importante lui permettant d’avoir plus d’autonomie. Si on veut réussir le PROJET qui remplace le PSE il faudra corriger ce biais d’identification du secteur privé.
Abou KANE
FASEG/UCAD