LE WOG SUSAL
Bien avant le début du Mondial Qatar 2022, Tata avait organisé un quarté pour les demi-finales. Les pronostiqueuses, toutes de la bande de Tata trouvèrent l’idée lumineuse. La mise frisait le salaire de domestique de chaque parieuse
Bien avant le début du Mondial Qatar 2022, Tata avait organisé un quarté pour les demi-finales. Les pronostiqueuses, toutes de la bande de Tata trouvèrent l’idée lumineuse. La mise frisait le salaire de domestique de chaque parieuse. Certaines protestèrent contre l’inégalité d’un tel traitement. Mais Tata rétorquait que pour une fois, les riches devaient payer pour les pauvres et qu’une ristourne devait lui être versée pour tenue de caisse et frais d’accueil dans sa maison. On grommela mais rien n’y fit.
Depuis le début du Mondial, la guigne frappait Tata qui avait mis en haut de sa liste le Sénégal. Mais ce fut échec et mat. Au fur et à mesure de la compétition, la mine de Tata s’assombrissait. Hier, elle comptait sur le Brésil pour ne pas faire chou blanc. Son cœur jouait au yoyo à l’égalisation de la Croatie. Le 4-2 aux tirs au but en faveur de la Croatie résonna comme un coup de gourdin sur la tête de Tata qui vit papillonner des étoiles en plein jour. Le Brésil était sa botte secrète.
Dans sa jeunesse, elle ne respirait que pour Pelé et la samba dont le film Orfeu Negro de Marcel Camus fut une révélation.
Pour réveiller Tata, on la fit renifler du gongo, du thiouray. Elle éternua d’un grand Hatchoum, libérant une pluie de postillons. La petite fille de proposer à Tata : « Mam Wog Susal ak sowou niw mi ngini »(1) et Tata d’ajouter « Ak diwu nior ma ximalikou »(2).
- Mame il y a du couscous sucré au yahourt
- Ajoutez y du beurre pour retrouver mes esprits