QUE L’ETAT APPRENNE A SE DEPARTIR DES VIEILLES FORMULES POUR REPONDRE AUX PREOCCUPATIONS DES POPULATIONS
Il n’y a pas de mois qui passe sans qu’on n’entende les populations se plaindre des problèmes d’insécurité. Pas plus tard qu’hier, j’ai lu un article où on parle de la crainte constante des habitants de Wakhinane-Nimzath, de Guédiawaye.
Il n’y a pas de mois qui passe sans qu’on n’entende les populations se plaindre des problèmes d’insécurité. Pas plus tard qu’hier, j’ai lu un article où on parle de la crainte constante des habitants de Wakhinane-Nimzath, de Guédiawaye.
Ce mal-vivre n’a pas commencé hier, et n’est pas un problème spécifique à ces localités. Ces problèmes, pour certains, sont liés à un manque d’éclairage et, pour d’autres, aux actions inefficaces des services de sécurité, entre autres.
Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est impossible de placer un agent à chaque coin de rue ou à côté de chaque Sénégalais. Le Sénégal n’a pas les moyens logistiques pour le faire ! Va-ton continuer à nous contenter de lire le nombre d’arrestations de la police le lendemain de leurs sorties et laisser les agressions perdurer ? Quiconque est de cet avis n’a pas été victime de vol à l’arraché !
Ma mésaventure la nuit de la signature du contrat de lutte à Niarry Tally…
A une semaine de la fin de mes vacances au Sénégal, mon jeune cousin et ami âgé de dix ans du nom de Abdoulaye Niang tenait à ce que je lui rende visite. Après le dîner, je prends un taxi. Ce dont je n’étais pas au courant, c’était cet évènement phare qui se produisait dans la zone de Niarry Tally. J’avais mis mon téléphone dans ma poche. Le chauffeur de taxi avait opté de ne pas prendre l’autoroute. Des Hlm 5, il a décidé de prendre la route de Garage Guédiawaye à Niarry Tally. A hauteur de la Pharmacie Coope, juste à l’intersection de Garage Guédiawaye et Ben Tally, la circulation était devenue beaucoup moins dense. Au même moment, j’ai senti mon téléphone vibrer dans ma poche. Furtivement, je le sortis pour voir qui m’appelait. Quand je l’ai posé sur ma tempe droite pour dire «Allô», un jeune homme, rapide comme un épervier qui poursuit sa proie, m’arracha mon téléphone. J’ouvris la portière du taxi pour le poursuivre. Il se faufila entre les vieux fidèles qui venaient de sortir de la mosquée pour se fondre dans la foule entre les deux groupes belligérants qui se lançaient des pierres. Je retournai voir chauffeur de taxi, lui payai le montant de la course pour marcher, furieux de Ben Tally à la Police des Hlm. Et c’est comme ça que j’ai perdu toutes mes données et mon iPhone !
Ainsi commença une série de questions sur le pourquoi un voleur prend-il le risque d’aller prendre le bien d’autrui ? Que faut-il faire pour que ça cesse ? Si un voleur décide d’arracher mon téléphone ou de briser une vitre pour entrer dans une chambre, c’est que quelque part il est convaincu d’avoir une information que la victime potentielle n’a pas ! Peut-être qu’il connaît les moments pendant lesquels il sera libre de commettre son forfait, ou bien il connaît ou a les aptitudes physiques que lui seul a lui permettant de s’échapper ! Il y a nécessairement de l’information asymétrique : l’un détient plus d’informations que l’autre !
It’s a new day ! M. le président de la République, osez apporter du nouveau sur le plan organisationnel pour faire face, et d’une manière efficace et radicale, au problème de l’insécurité en général au Sénégal !
On nous a habitués, de la période coloniale à nos jours, à notre bien (nous le Peuple) et à celui du Blanc, du Roi ou de l’agent de l’Etat. Ce qui faisait qu’il y a toujours eu une ligne clairement tracée entre ce que l’Etat doit faire et les tâches dévolues au Peuple ! Votre accession à la Magistrature suprême a prouvé, et le Peuple l’a compris, que lui seul est souverain ! It’s a new day ! Sachant que le Sénégal n’a pas les moyens de placer un policier à chaque coin de rue et que ces vaillants agents de l’Etat, malgré leur dévouement, peuvent être utilisés ailleurs, il faut que M. le Président songe à innover avec les technologies modernes. L’utilisation des drones peut beaucoup aider à l’éradication du banditisme qui ne dit pas son nom !
Il faut oser apporter du nouveau dans votre programme, Monsieur le Président. Apportez quelque chose qu’aucun Président n’a jamais apporté ! C’est l’utilisation de la technologie pour la résolution de nos problèmes.
Cas pratique pour éradiquer l’insécurité pendant les grands évènements au marché Hlm ou à la veille des grandes fêtes par exemple
Sachant que la police ne peut être partout, si on prend le cas des Hlm, de la mosquée de Massalikoul Jinaan au Garage Guédiawaye, trois pilotes de drone peuvent anéantir les bandits. Avec un programme stratégique concerté entre une section de la police et ces pilotes de drone, une fois une infraction de ce genre (vol à l’arraché) est commise, les gens réagissent par des cris. A ce moment, un Asp, avec son sifflet, alertera le pilote qui fera décoller son appareil et pourra voir le coupable. Une fois qu’il voit le coupable, puisqu’étant plus rapide, tout ce que ce pilote aura à faire, c’est un «Tracking» de ce dernier. Pour ceux d’entre vous qui avez vu le film Top Gun, quand un avion de chasse poursuit un avion ennemi, pour s’assurer qu’il va l’atteindre avec son missile, il envoie un laser qui se pose sur l’avion ennemi qui est appelé «Missile lock» ! A partir de ce moment, le voleur/agresseur ne pourra plus s’échapper.
Il n’est pas nécessaire de déployer beaucoup d’agents à sa poursuite. Le pilote informera quelques agents qui resteront debout à un certain périmètre comme pour réceptionner un colis et l’appréhender. En plus, les drones sont opérationnels la nuit. Evidemment, quand j’ai parlé de stratégie concertée, j’ai pensé aux surfaces aériennes pour lesquelles seuls l’Anacim et les services aéroportuaires ont pouvoir de décision. Il s’agit ici, Monsieur le Président, de choisir des méthodes d’opération efficaces pour optimiser le temps de travail du personnel policier pour des cas de constat d’accident mortel qui maintenant ne prennent qu’une dizaine de minutes avec l’utilisation de drones.
Les sapeurs-pompiers également pourront surveiller les plages pour éviter les noyades des jeunes en été et même envoyer un drone pour tendre une bouée de sauvetage, si nécessaire, à un jeune en situation de détresse.
Cela implique une formation en pilotage de drone, un diplôme de pilotage commercial de drone et une collaboration de ces derniers avec les services de police.
Bouna S. NDIAYE
Pilote commercial de drone Federal aviation administration (Usa)