REDÉFINIR NOS TRAJECTOIRES ET ALLER DE L'AVANT
Rien de vraiment définitif ne nous lie au modèle de production mondial où nous comptons pour si peu. Ayons le courage de tenter une nouvelle aventure humaine autour des valeurs spirituelles et culturelles dont nos peuples regorgent
Le modèle de « développement » que nous impose l'Occident, à pas forcés, depuis notre rencontre brutale il y a plusieurs siècles, repose sur l'esprit de compétition. La quête effrénée de scores et de performances pour soi, mais surtout au détriment des autres ! Cet état d’esprit dans la réalité, est violent dans son essence. Il mine et détruit les relations sociales interpersonnelles. Il rend conflictuelles les rapports politiques et corrompt les échanges économiques. A plus ou moins long terme, et sous ce modèle, la vie en société redevient une jungle et la loi du plus fort reprend progressivement le dessus.
Or, l’histoire de l’humanité allait dans le sens d’une maitrise de la violence, par la mise en œuvre de lois et de règlements de plus en plus raffinés pour protéger l’espèce humaine de sa propre folie. Il semble hélas, que par une négligence coupable, les forces de l’esprit se sont laissées progressivement dominer par « la bête » ou, tout simplement, la bêtise ! De l’antiquité à nos jours, l’évolution des rapports sociaux a connu des hauts, avec l’édification d’aires de civilisation majeures sur tous les continents. Celles-ci ont apporté à l’humanité des œuvres culturelles inscrites dans la mémoire universelle. Mais aussi des chefs-d’œuvre artistiques intemporels dont certains sont versés au patrimoine mondial de l’Humanité. Mais parfois, l’Histoire a connu des bas, des balbutiements qui se traduisent par des guerres, des famines, des ruines et de la désolation. Il semble que nous soyons au bord d’une telle abîme en ce début du troisième millénaire et du 21ème siècle pourtant porteurs de tant de rêves pour l’homme et pour tous les hommes.
Que nous arrive-t-il donc au point où, ce soit les marchands de canons, les industriels de la guerre qui inspirent et suscitent le devenir du monde ?
Car, à y regarder de près, les gouvernements des pays les plus puissants du monde agissent sur commande des conglomérats industriels et militaires ! La notion de sécurité intérieure déborde les frontières de territoires donnés pour se jouer sur les territoires d’autrui. Ainsi, la lutte contre le terrorisme en Amérique et en Europe se joue au Sahel, en golfe de Guinée ou au moyen Orient. Une forme d’exportation de la violence et de l’expérimentation d’armes nouvelles semble trouver un lieu de légitimation juridique et moral (?) à travers les nombreuses résolutions des Nations-Unies qui semblent de moins en moins efficientes.
Ainsi, les terroristes sont devenus des employés, d’une puissance contre une autre, pour exercer impunément sur le sol d’un pays tiers, généralement riche en ressources stratégiques. Grosse la ficelle ! Car, comment comprendre, qu’un simple groupe armé puisse résister, pendant des années, face à une armée nationale. Surtout lorsque celle-ci bénéficie du « soutien de la communauté internationale ? »
Quelque chose ne tourne pas rond dans ces affaires là…
Pour dire, tout simplement, que l’hypocrisie est devenue la règle. Soutenue par une lâcheté collective et immorale des dirigeants du monde attachés à leurs privilèges au mépris du bien-être de l’espèce humaine.
Devenir meilleur pour soi-même, en fournissant des efforts sur soi, d’abord, me semble être la meilleure voie pour réinventer un avenir pour l’espèce humaine. Il est encore temps de faire demi-tour ! Récuser de toutes nos forces le modèle destructeur de la planète qu’aucune COP, de la 21ème à la 27ème, ne parvient à freiner. Des fausses solutions sont proposées face à de sérieux problèmes. Des experts en tous genres, des politiciens sans inspiration, bavardent pendant quelques jours et prennent rendez-vous pour la session prochaine pour dire les mêmes choses. Sur les mêmes sujets…Et ça tourne en rond, en perdiems consistants, pendant que la terre agonise et que les humains souffrent.. Infiniment !
Il est encore temps de redéfinir nos trajectoires humaines et nous, pays pauvres, en serions les premiers capables au vu de notre déconnexion du modèle dominant dont nous ne sommes que les victimes. Rien que des victimes. Trop consentantes cependant.
Rien n’est irréversible pour des pays où presque rien n’est vraiment engagé. Rien de vraiment définitif ne nous lie au modèle de production mondial où nous comptons pour si peu. Ayons le courage de tenter une nouvelle aventure humaine autour des valeurs spirituelles et culturelles dont nos peuples regorgent. Il suffit, pour cela de retirer les œillères de l’école occidentale et de ses sous-entendus cruels, pour voir le monde autrement ! Vivre et grandir différemment.
Nous y reviendrons…
Jummah Mubaaracka !