LA FRANCE REND SES CLÉS AU SÉNÉGAL EN SEPTEMBRE
Cette échéance aurait été évoquée lors d'une visite de courtoisie du général Pascal Ianni, chef du commandement pour l'Afrique, auprès du chef d'état-major sénégalais, le général Mbaye Cissé, la semaine dernière
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(SenePlus) - Le Sénégal s'apprête à fermer définitivement les dernières bases françaises sur son territoire. Selon les informations de RFI, cette décision majeure prendra effet en septembre 2025, marquant ainsi la fin d'une présence militaire permanente française dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Cette échéance a été évoquée lors d'une visite de courtoisie du général Pascal Ianni, chef du commandement pour l'Afrique, auprès du chef d'état-major sénégalais, le général Mbaye Cissé, la semaine dernière. Bien que le calendrier ne soit pas encore définitivement arrêté, septembre 2025 apparaît comme l'horizon privilégié pour la remise du camp Geille, dernière base militaire française d'importance au Sénégal, aux forces armées sénégalaises.
La présence militaire française au Sénégal compte actuellement plus de 200 militaires et leurs familles stationnés au camp Geille, situé dans le quartier de Ouakam au centre-ville de Dakar, ainsi qu'une vingtaine de personnels sur la base de Rufisque, en périphérie de la capitale. Comme l'explique une source militaire française citée par RFI, le choix de septembre s'explique par des considérations pratiques : "Les mouvements de mutation au sein de l'armée se font à l'été" et des "raisons familiales et logistiques" justifient cette période.
Le processus de désengagement est déjà en cours, puisque trois autres emprises militaires françaises - les bases Maréchal et Saint-Exupéry près du port, ainsi que la base Protet dans l'enceinte navale sénégalaise - sont déjà vides et fermées depuis le premier semestre 2024, selon les déclarations de l'armée française à RFI.
L'avenir des relations militaires franco-sénégalaises reste à définir. Des discussions techniques doivent reprendre prochainement, même si aucune date n'a encore été fixée. Les deux parties se disent confiantes, mais le principal enjeu réside désormais dans la définition des futures modalités de coopération militaire entre les deux pays.
Cette décision s'inscrit dans un contexte plus large de reconfiguration de la présence militaire française en Afrique, marquant un nouveau chapitre dans les relations entre la France et ses anciens territoires sur le continent africain.