PARRAINAGES, BOUN ABDALLAH DIONNE CRITIQUE LA PROCÉDURE
«L’exigence d’un nouvel examen du système de parrainages par le Conseil Constitutionnel nous parait ainsi incontournable si nous voulons réellement renforcer l’intégrité et la sincérité de l’élection présidentielle à venir».
Lors de la première partie du contrôle des parrainages par la commission, beaucoup de têtes sont tombées car plus de 60 candidats à la présidentielle ont été recalés. D’où la nécessité de revoir le système, selon l’ancien premier ministre Boun Abdallah Dionne. Dans un document rendu public, il interpelle le président de la République dans ce sens.
Le système du parrainage est le moyen le plus rapide et le plus efficace plus filtrer les candidats pour les élections présidentielles de février 2024, cela s’est surtout matérialisé lors du dernier exercice du Conseil Constitutionnel. Le candidat Boun Abdallah Dionne, s’offusque. «Bon an mal, le Sénégal avance vers la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, nonobstant la mise hors course de certaines identités remarquables se situant dans le haut du palmarès de l’opposition politique. C’est donc constater que les pratiques actuelles du système de parrainage balafrent hideusement notre démocratie», soutient l’ancien Premier ministre.
L’ex lieutenant de Macky Sall, l’interpelle directement par rapport au système de parrainage. «Je demande au Chef de l’Etat, gardien de la constitution, de permettre à la classe politique nationale de tenir une discussion encadrée, immédiate et imminente pour pister les incohérences et trouver des solutions idoines et durables d’une élection libre, apaisée, transparente et régulière », propose-t-il avant de renchérir : «L’exigence d’un nouvel examen du système de parrainages par le Conseil Constitutionnel nous parait ainsi incontournable si nous voulons réellement renforcer l’intégrité et la sincérité de l’élection présidentielle à venir».
Beaucoup de surprises ont été notées durant les parrainages vu que des politiciens (Idrissa Seck, Souleymane Ndéné Ndiaye, Mimi Touré…) qui ont blanchi sous le harnais pour ne pas dire des ténors de la politique sénégalaise ont eu toutes les difficultés du monde à passer haut la main cette barrière des parrainages. Ce qui intrigue l’ancien directeur de campagne de Macky Sall. «Sinon comment expliquer que même des anciens membres du gouvernement arrivés il y a moins de 5 ans, dans la quintette majeure de l’élection présidentielle, se retrouvent aujourd’hui avec les contraintes aberrantes de parrainages que nous connaissons en termes de doublons externes», affirme monsieur Dionne.
Pour rappel, Boun Abdallah Dionne, doit régulariser son parrainage au second tour car il validé 36414 parrains sur un minimum de 44231 à valider.