«POUR LE SENEGAL, LES DROITS HUMAINS CONSTITUENT UNE OPTION IRREVERSIBLE»
Aissata Tall Sall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice a déclaré, hier lundi, lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de la situation des droits de l’homme au Sénégal, par visioconférence.
Les droits humains constituent une option irréversible pour le Sénégal. Mieux, cette option irréversible, c’est d’arriver à une société où l’ensemble des droits humains seront respectés et pratiqués, a déclaré la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aissata Tall Sall, hier lundi, lors de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de la situation des droits de l’homme au Sénégal, par visioconférence.
«L e Sénégal s’emploie, va s’employer et continuera à s’employer, toujours à affronter et à surmonter les défis et toutes les contraintes parce que pour le Sénégal, les droits humains constituent une option irréversible. Cette option irréversible, c’est d’arriver à une société où l’ensemble des droits humains seront respectés et pratiqués». La Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall s’est voulu formelle. Défendant, par visioconférence, la situation des droits de l’homme au Sénégal, dans le cadre de de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève (Suisse) hier, lundi 22 janvier 2024, elle a assuré que le Sénégal va continuer à s’inscrire dans cette option en discutant avec toutes les parties prenantes.
«Le Sénégal le fera de façon inclusive, en discutant et en dialoguant avec toutes les parties prenantes, la société civile, les Institutions des droits de l’homme, le système des Nations Unies», a déclaré Aissta Tall Sall, dans l’APS. Et d’ajouter : «C’est la raison pour laquelle, au nom du Sénégal, je voudrai déclarer que nous nous tenons disponibles, prêts à engager(avec les participants) ce dialogue interactif pour mieux avancer (…) », a indiqué le ministre de la Justice qui est, en outre, revenu sur les multiples progrès réalisés parle Sénégal dans le secteur de la Santé, l’éducation, l’enseignement coranique, l’autonomisation des femmes etc.
L’IDEE DE LEGALISATION DE L’HOMOSEXUALITE N’EST PAS A L’ORDRE DU JOUR, AU SENEGAL
Face au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Aïssata Tall Sall a réitéré la position du Sénégal qui a de nouveau exclut toute idée de légalisation de l’homosexualité, en réaffirmant une «position de principe claire» sur la question des LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres). «(…) Pour les LGBT, je voulais rappeler solennellement, la position du Sénégal. Le Sénégal exclut toute idée de légalisation sur la question des LGBT. Le Sénégal exclut toute idée de légalisation. Et c’est pour cela que le Sénégal a rejeté beaucoup de résolutions», a-t-elle déclaré.
Mieux, a-t-elle relevé, «Le Sénégal a rejeté toutes les résolutions où la question des LGBT a été incluse parce que c’est la position souveraine du Sénégal. C’est une position claire et le Sénégal dit devant ses partenaires et le dit à la communauté internationale. C’est la position de principe du Sénégal. Le Sénégal ne légalise pas les droits sur les LGBT». Aïssata Tall Sall a insisté sur le fait qu’au Sénégal, «les libertés sont exercées et totalement exercées. L’usage de la force est réprimé et totalement et judiciairement réprimé»
Plusieurs intervenants ont salué les efforts du Sénégal pour la promotion des droits de l’homme ces dernières années. Nombreux parmi eux ont formulé des recommandations à l’Etat du Sénégal pour améliorer la situation des droits humains dans le pays. Ils ont par exemple invité le Sénégal «à accroitre l’accès des filles des zones rurales à l’éducation, réduire la mortalité maternelle et infantile, veiller sur le principe de non-discrimination et sur la protection des minorités».
Les recommandations ont également trait à la réduction des surcharges dans les prisons, la sensibilisation sur les changements climatiques, la réduction de la pauvreté, la lutte contre les violences basées sur le genre, le renforcement du Comité sénégalais des droits de l’homme, la protection des personnes vivant avec un handicap entre autres.
C’est le quatrième passage du Sénégal, après février 2009, octobre 2013 et novembre 2018, devant l’EPU, un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations Unies. La délégation sénégalaise est dirigée par Aïssata Tall Sall, Garde des Sceaux et ministre de la Justice. Les trois États faisant partie du groupe de rapporteurs (troïka) pour l’examen du Sénégal sont l’Allemagne, le Kazakhstan et la Somalie. Le Groupe de travail sur l’EPU adoptera les recommandations faites au Sénégal, le 26 janvier. Selon la procédure, l’État examiné pourra alors indiquer sa position sur les recommandations reçues lors de l’examen.
Le Sénégal est l’un des 14 Etats à être examiné par le Groupe de travail de l’EPU au cours de sa 44e session qui se tient du 22 janvier au 2 février 2024. Le Groupe de travail de l’EPU est composé des 47 États membres du Conseil des droits de l’homme, cependant, chacun des 193 États membres de l’ONU peut participer à l’examen d’un pays.