"LA TRANSMISSION DU VIH AU SÉNÉGAL SE FAIT ESSENTIELLEMENT PAR VOIE SEXUELLE"
Dans nos pays, les questions de sexualité sont tellement difficiles à aborder que les gens se cachent derrière les risques de transmission chez le coiffeur ou la coiffeuse pour entretenir le tabou sur le Sida
La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), docteur Safiatou Thiam, souligne que la transmission du VIH au Sénégal se fait essentiellement par voie sexuelle, les nouvelles infections se déclarant en majorité chez les professionnels du sexe et leurs clients.
"De manière générale, il n’y a que 3 voies de transmission que sont celles sexuelle, sanguine et de la mère à l’enfant", a-t-elle expliqué en présentant une communication sur "VIH au Sénégal : Situation, enjeux et défis", dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Au Sénégal et dans la plupart des pays, la transmission sanguine est à écarter en raison des stratégies mises en place pour "le contrôle du sang", a laissé entendre docteur Thiam.
"Dans nos pays, les questions de sexualité sont tellement difficiles à aborder que les gens se cachent derrière les risques de transmission chez le coiffeur ou la coiffeuse pour entretenir le tabou sur le Sida", a-t-elle fait valoir.
Aussi signale-t-elle que les nouvelles infections au Sénégal "se déclarent en majorité chez les professionnels du sexe et leurs clients".
Il y a aussi la transmission verticale, qui concerne les enfants de zéro à 4 ans. "Ces enfants sont aussi des enfants du premier groupe des professionnels du sexe ou des partenaires d’hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH)", a-t-elle indiqué.
Le CNLS a célébré ce vendredi la Journée mondiale de lutte contre le Sida, d’habitude commémorée le 1-er décembre tous les ans.