LE TAUX DE PRÉVALENCE DE L'ASTHME ESTIMÉ À 10% AU SÉNÉGAL
Pour limiter la propagation de cette affection, le Pr Mamadou Bâ, pédiatre-pneumologue invite les populations à éviter tout ce qui contribue à la pollution et à l’altération des facteurs environnementaux, ’’principales causes de cette maladie’’
Le taux de prévalence de l’asthme au Sénégal est estimé à 10%, a indiqué, vendredi à Dakar, le Pr Mamadou Bâ, pédiatre-pneumologue qui invite les populations à éviter tout ce qui contribue à la pollution et à l’altération des facteurs environnementaux, ’’principales causes de cette maladie’’.
’’Au Sénégal nous avons des statistiques hospitalières qui nous font état d’incidence du taux d’asthme qui varie entre 3% (enfants) et 6% (adultes), mais ces incidences ne reflètent pas la réalité, nous pensons que la fréquence est beaucoup plus élevée dans la population générale et a atteint 10%’’, a-t-il dit.
Le Pr Bâ introduisait le thème : ‘’Patient, Médecin, Machine’’ lors d’une ‘’séance académique’’ de l’Académie nationale des sciences techniques du Sénégal (ANSTS). Une activité qui entre dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’animation de l’espace scientifique de l’académie.
Le conférencier a rappelé que les chiffres avancés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estiment à 300 millions le nombre de personnes qui sont concernées dans le monde par la maladie. La pathologie risque de ‘’causer plus de 250 000 décès’’ dans les années à venir si rien n’est fait, prévient l’OMS.
’’Au niveau de l’Afrique, les incidences de l’asthme sont de 17% en Ethiopie et de 11% au Kenya’’, a dit le Pr Bâ, soulignant que le Sénégal doit prendre des mesures, car l’asthme ’’est une maladie cosmopolite qui intéresse tout le monde’’.
Selon lui, l’incidence de cette maladie chronique inflammatoire qui est plus fréquente chez l’enfant ’’ne cesse d’augmenter aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement, car elle est liée essentiellement à la pollution et l’altération des facteurs environnementaux’’.
’’Un trafic de plus de 20 000 véhicules par jour entraine une altération de l’air et cela augmente les maladies respiratoires et nous devons prendre des mesures’’, a prévenu Pr Bâ, mettant également en garde contre la fumée et l’encens.