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22 avril 2025
Éducation
LE SAEMSS ET LE CUSEMS EN GREVE, CE JEUDI 11 MAI
Après quelques mois d’accalmie, les établissements scolaires publics vont renouer avec des perturbations. En effet, dans un communiqué rendu public le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai 2023
Après quelques mois d’accalmie, les établissements scolaires publics vont renouer avec des perturbations. En effet, dans un communiqué rendu public, le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai 2023.Les deux syndicats d’enseignants exigent «l’apurement du passif des accords». Appréciant le plan d’actions lancé les 21 et 22 mars 2023 dans le cadre du G7, le Saemss et le Cusems déplorent dans le document, l’immobilisme de l’Etat relatif à la mise en œuvre des accords signés le 30 avril 2018 et le 26 février 2022.En outre, les deux syndicats du moyen-secondaire «condamnent avec véhémence les prélèvements sauvages et inacceptables effectués sur les salaires au mépris des dispositions réglementaires».
Aussi, ils exigent des autorités, le respect strict des dispositions légales en la matière au lieu de se servir de «ce prétexte pour spolier d’honnêtes travailleurs comme, indiquent-ils, en attestent les retenues abusives notées sur les bulletins de salaire de nombreux fonctionnaires et contractuels».
Face à ce qu’ils considèrent comme un «dilatoire et d’intimidation qui illustrent le manque de volonté du gouvernement», le Saemss et le Cusems exhortent les militants à se mobiliser pour exiger la convocation immédiate du Comité de suivi des accords, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de la formation des collègues, des professeurs de philosophie, des PC issus du recrutement des cinq mille enseignants, des demandeurs de mise-en position de stage et l’organisation des passerelles professionnelles.
Les syndicalistes demandent également l’apurement des prêts pour logement et la mise à disposition des parcelles ; et l’examen des questions nouvelles inscrites dans les préavis des syndicats et la sortie des arrêtés de nomination des chefs d’établissements et la catégorisation des lycées. Par ailleurs, le Saemss et le Cusems condamnent avec fermeté les «arrestations arbitraires d’enseignants». Pour conclure, ils invitent les autorités à libérer les enseignants détenus.
NŒUD DU PROBLEME DANS LE SECTEUR DE L’EDUCATION
Des syndicats d’enseignants reviennent à la charge, pour dénoncer le retard dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement et exiger «l’apurement du passif des accords»
Des syndicats d’enseignants reviennent à la charge, pour dénoncer le retard dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement et exiger «l’apurement du passif des accords». Ce qui constitue toujours le nœud du problème dans le secteur de l’éducation.
Au Sénégal, le retard dans la matérialisation des accords signés avec le gouvernement pose toujours problème dans plusieurs secteurs. A un ou deux mois de la fin de l’année scolaire, le secteur de l’éducation va connaître des perturbations des cours dans les prochains jours. Le non-respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants reste toujours un motif de perturbations des cours.
Le SAEMSS et le CUSEMS ont, en effet, décrété un nouveau plan d’actions pour dénoncer «un quasi immobilisme relativement à la mise en œuvre des accords, signés le 30 avril 2018 et le 26 février 2022». Ils exigent «l’apurement du passif des accords». Dernièrement, également, d’autres syndicats d’enseignants avaient décrété des grèves pour dénoncer l’immobilisme du gouvernement en ce qui concerne la matérialisation des accords portant sur la carrière des enseignants et l’appeler à diligenter la mise en œuvre du protocole d’accord du 26 février. En effet, l’année dernière, après près de trois mois de perturbations des cours, à cause des grèves pour le respect des accords signés et plusieurs semaines d’âpres négociations, les syndicats d’enseignants et le gouvernement du Sénégal étaient parvenus à un accord pour l’apaisement de l’espace scolaire, le 26 février 2022. Ce qui avait permis de lever les différents mots d’ordre de grève dans le secteur de l’éducation nationale.
Dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des agents du secteur de l’éducation et de la formation, le gouvernement a pris plusieurs mesures. On peut citer, entre autres, la «revalorisation de la prime scolaire au profit des instituteurs, instituteurs adjoints et contractuelle à 210% (de 25.000 à 80.000 F CFA), le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60%, l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100%». Ces mesures ont pris effet à partir du mois de mai 2022.
«L’accord du samedi 26 février 2022 a permis d’engranger des avancées historiques aux enseignants de tous les ordres d’enseignement et collèges électoraux (instituteurs, professeurs, inspecteurs) en matière de rémunération. Il a été aussi inclusif et a intégré les différentes fonctions et positions dans le système éducatif, tout en gommant durablement le profond malaise qui impacte négativement le rendement du secteur», avaient déclaré les syndicalistes.
LE SAEMSS ET LE CUSEMS ANNONCENT UN DEBRAYAGE ET UNE GREVE TOTALE
L’école publique renoue avec les perturbations des cours. Le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai.
L’école publique renoue avec les perturbations des cours. Le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai.
Dans un communiqué conjoint rendu public hier, lundi 8 mai, les deux syndicats d’enseignants exigent « l’apurement du passif des accords et de mettre un terme aux dérives ». « Appréciant le plan d’actions lancé les 21 et 22 mars 2023 dans le cadre du G7, le Saemss et le Cusems déplorent l’évaluation tardive dans un contexte marqué par un quasi immobilisme relativement à la mise en œuvre des accords signés le 30 Avril 2018 et le 26 février 2022.
Par ailleurs, les deux syndicats condamnent avec véhémence les prélèvements sauvages et inacceptables effectués sur les salaires au mépris des dispositions réglementaires. Aussi exigent-ils des autorités le strict respect des dispositions légales en la matière au lieu de se servir de ce prétexte pour spolier d’honnêtes travailleurs comme en attestent les retenues abusives notées sur les bulletins de salaire de nombreux fonctionnaires et contractuels », rapporte le communiqué.
La même source d’ajouter, « face à ce dilatoire et aux tentatives d’intimidation qui illustrent le manque de volonté du Gouvernement, le Saemss et le Cusems exhortent les militants à se mobiliser pour exiger la convocation immédiate du Comité de Suivi des Accords, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de la formation des collègues MEPS, des professeurs de philosophie, des PC issus du recrutement des 5.000 enseignants, des chargés de cours et des METP, des demandeurs de mise-en position de stage et l’organisation des passerelles professionnelles ; l’apurement des prêts au logement et la mise à disposition des parcelles; et l’examen des questions nouvelles inscrites dans les préavis des syndicats et la sortie des arrêtés de nomination des chefs d’établissements et la catégorisation des lycées ».
Le Saemss et le Cusems condamnent « avec fermeté les violations permanentes des libertés individuelles et collectives et les arrestations arbitraires d’enseignants dont le seul tort demeure l’exercice d’un droit constitutionnel ». Non sans « inviter les autorités à libérer les enseignants détenus ».
OUSTAZ ALIOUNE SALL, UN PÉDAGOGUE DE L'ISLAM
Ses interprétations du livre saint, alliant l’utile à l’agréable, ont conforté son audience radiophonique. Par le choix des mots adaptés à la sociologie du pays, ses enseignements passent et plaisent
Drapé dans un boubou bleu, Oustaz Alioune Sall arpente les marches du grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. Le visage souriant, autour d’une barbe blanche, il lève constamment la main pour des salutations appuyées à un groupe d’hommes assis à droite du portail. Un, deux, trois pas, une vingtaine de femmes l’escortent vers l’une des salles de conférence. « Oustaz Bienvenue et merci d’avoir répondu à notre appel », entonnent en chœur les membres de l’Amicale des femmes de Kédougou, toutes habillées de robes bleues et blanches. Des détails qui n’ont pas échappé au prêcheur. Il observe un temps d’arrêt, sourit puis complimente les belles dames. « Je suis vêtu d’un basin bleu. Vos tenues bleues et blanches sont très belles. C’est de bon augure », apprécie-t-il d’un ton plaisantin, provoquant bonheur et fierté chez les organisatrices de sa conférence. Ainsi, rejoint-il le présidium sous une salve d’applaudissements pour un exercice qu’il pratique depuis plus de 20 ans : développer des thèmes sociaux à la lumière du Coran. Tel un professeur dans un amphithéâtre, il déroule dans le silence le plus total, en arborant deux chapitres que sont le comportement de l’enfant à l’égard de ses parents et la cohabitation entre voisins. Des arguments qui tirent leur solidité de son passage au « daara » (école coranique). « Je n’ai fait que trois jours à l’école française. Après, Serigne Moustapha Fall, père de l’ancien directeur de Sud Fm, Oumar Diouf Fall, a convaincu mon père de nous retirer de l’école pour nous envoyer à l’école coranique. C’est ainsi que j’ai été conduit à Mbar, puis à Coupe-Coupe, une autre contrée du département de Gossas, située entre Mbar et Colobane. C’est auprès du maître coranique El Hadj Maguette Dièye que j’appris les bases de l’enseignement coranique », se souvient-il.
Une carrière dans l’enseignement
À l’âge de l’adolescence, Alioune Sall cherchait sa voie. Comme son père, il se voyait au volant d’un véhicule de transport en commun. Ce dernier, Baye Mbaye Sall s’y oppose et lui suggère une formation en mécanique. Cette idée n’enchante guère l’enfant, pour une simple raison. « Je lui ai dit que les mécaniciens ne portaient pas d’habits propres. Il a essayé de me convaincre en me faisant comprendre qu’il s’agissait de tenue de travail. Mais, je ne voulais pas être mécanicien », se rappelle Oustaz Alioune Sall. Tel un destin tout tracé, le jeune homme retourne s’abreuver aux sources de la science coranique. C’est ainsi qu’il intègre une école dédiée à l’enseignement arabe à Thialé. Au bout de cinq années, il y décroche son Certificat de fin d’études élémentaires en arabe. Un diplôme qui lui ouvrit les portes de l’enseignement. Il servit à Diawdé Couta, à Ndiaw Séyaan, à Louga, à Keur Mbarick, à Nième Cissé, avant de revenir à Louga, à l’école An Khanaafi de Serigne Abass Sall, puis à Manar Al Houda et à Ndiaré Touba Ndiaye, sur la route de Dahra Jolof. Sa soif de connaissances le pousse ensuite à continuer les études tout en enseignant. C’est ainsi qu’il réussit au Bfem et ensuite au Bac arabe. Entre l’obtention de ces deux diplômes, il a eu aussi à faire des études à Mbacké chez Oustaz Ahmet Ousseynou Bousso.
Prêcheur par la force du destin
Le hasard fait bien les choses, Oustaz Alioune Sall n’en doute point. Son histoire avec les conférences et prêches relève d’un concours de circonstances. Ne pouvant pas assurer le transport entre Louga et Tamba, il décide de solliciter l’appui du gouverneur de Louga, Ibrahima Malamine Tandiang afin qu’il l’amène à Tamba lors de ses déplacements. « Il avait prévu de passer deux ou trois semaines à Dakar avant de continuer sur Tamba », se rappelle Oustaz Alioune Sall. Son séjour forcé à Dakar finit par se transformer en une belle opportunité puisqu’en l’absence de la personne devant assurer la traduction du Coran à la mosquée située en face du commissariat de Dieuppeul pour les besoins de la Umrah, il a été coopté, sur recommandation de son ami, Imam Ahmad Dame Ndiaye. « Les responsables de la mosquée se sont mis à la recherche d’un interprète. Ils se sont rendus chez El Hadj Cheikh Touré. Malheureusement, ce dernier était souffrant. Et c’est ainsi que j’ai été recommandé par Oustaz Ahmad Dame Ndiaye », se remémore-t-il. Ainsi une proposition de 2.000 FCfa sur les offrandes des fidèles lui a-t-il été faite. « C’était la condition qu’ils m’ont présentée et j’ai accepté. La première fois, je n’avais pas de livre de traduction, j’utilisais mon Coran. C’est par la suite que j’ai commencé à acheter des livres pour la traduction. Donc, j’ai travaillé pour eux pendant tout le mois de ramadan », raconte le prêcheur.
25 ans de radio
Ses prêches appréciés dans les tentes et mosquées le propulsent dans les médias. Une carrière radiophonique qu’il a entamée à Dunya Fm en 1996. « J’ai été repéré par Ben Bass Diagne, ancien président-directeur général de la radio Dunya Fm. Il m’a dit qu’il n’allait pas me demander mes diplômes. Ce dont il avait besoin, c’était juste que je passe la nuit du vendredi à la radio, en répondant aux questions des auditeurs. La condition était que si les auditeurs me critiquent, je quitte et s’ils apprécient, je reste. J’ai accepté en remettant tout entre les mains de Dieu », informe-t-il. Après deux années de services, en 1998, il tape dans l’œil des responsables de la première radio privée du Sénégal, Sud Fm. Il y démarre une nouvelle collaboration, le 22 juillet 1999. Jusqu’à présent, il y anime des émissions tous les matins, les jeudis et les vendredis. Il y côtoie Oustaz Mbacké Sylla depuis 2009. Avec le temps, il est devenu l’un de ses plus proches collaborateurs. Ce dernier peint son compagnon comme un grand professionnel civilisé et ponctuel. « Il vient tous les jours à la radio pour préparer ses émissions. C’est un très grand professionnel. En plus, il ne verse jamais dans la polémique même s’il est attaqué », reconnaît Oustaz Mbacké Sylla.
L’utile à l’agréable
« Nogaye, une femme vilaine et démodée », telle est la représentation que Oustaz Alioune Sall fait de sa cousine. Par extension, il lance un message à toutes les femmes sur les bons comportements. Un style qui plaît et capte l’auditeur. En robe bleu, Aïssa Ba ne cesse de rigoler sur son siège dans l’une des salles de conférences du Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose. L’histoire racontée par le prêcheur sur le plat appelé Soupou Kandia l’a séduite. « Un ami m’a invité un jour à déjeuner. Je croyais que j’allais me gaver d’un bon riz au poisson. À ma grande surprise, il avait réuni les plus grandes expertes de la cuisine du « Soupou Kandia ». Un plat que je n’avais jamais mangé auparavant. La mort dans l’âme, j’ai mangé pour ne pas vexer mon bienfaiteur. Le lendemain, quand j’ai dit à ma mère que j’avais mangé ce plat, elle n’en revenait pas », rigole Oustaz Alioune Sall.
Aïssa Ba adore cette pédagogie en alliant l’utile à l’agréable. « Avec lui, on écoute, on rigole et on retient la leçon », témoigne-t-elle. Ce style adopté est nécessaire pour acquérir une audience selon Oustaz Alioune Sall. « Le style d’enseignement est un don. C’est ce qui fait souvent la différence. Il faut un style adapté à la sociologie du pays pour faire passer ses messages », pense-t-il.
Un soldat des « daaras »
Oustaz Alioune Sall est un défenseur affirmé de l’enseignement coranique. C’est son dada depuis plusieurs décennies. Sa première école « Ali Imran » a été créée en 1996, avant d’être délocalisée à Darou Thioub, en 2006. À côté de cet établissement, d’autres projets sont en cours, selon Oustaz Alioune Sall. « Nous sommes en train de construire un « daara » à Séwékhaye. Un projet similaire est en cours à Dahra Djolof. Nous avons récemment procédé à la pose de la première pierre pour celui de Taïba Ndiaye. Nous devons prochainement ouvrir le « daara » de Thialé », récapitule Oustaz Alioune Sall. En dehors de cette préoccupation, il mène d’autres activités génératrices de revenus à travers une boulangerie, un poulailler, une boutique, un car de transport public. Pour lui, le « daara », est compatible avec la politique. « Je suis membre du Conseil économique, social et environnemental. Mais mes ambitions sont antérieures à ce poste. Pour la présidentielle, mon blocage est la langue française. Il me faut donc aller étudier et revenir », rit-il.
Après plusieurs décennies vécues, le prêcheur reste marqué par la disparition de sa mère dont il était très proche. « J’étais terrifié. J’ai dû rejoindre Mbacké vaille que vaille. Arrivé à la morgue, la salubrité restait à désirer pour quelqu’un qui tenait tant à la propreté de tout ce qui l’entourait. J’ai dû passer la nuit à nettoyer la morgue », dit-il d’une petite voix. Toujours en tenue traditionnelle, Oustaz Alioune Sall adore les couleurs vertes, bleues et blanches. S’il faut en choisir une seule, le bleu l’emporte. C’est son penchant.
RIXE ENTRE FORCES DE L'ORDRE ET POLICIERS, LE MEN AU CHEVET DES ELEVES BLESSES
Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Cheikh Oumar Anne, s’est rendu à l’hôpital Abass Ndao, mercredi après la coupure du jeûne, au chevet de l’élève El Hadj Bocar Wone, blessé lors des échauffourées entre Forces de l’ordre et élèves le lundi dernier.
Le ministre de l’Éducation nationale, Dr Cheikh Oumar Anne, s’est rendu à l’hôpital Abass Ndao, mercredi après la coupure du jeûne, au chevet de l’élève El Hadj Bocar WONE, blessé lors des échauffourées entre Forces de l’ordre et élèves le lundi dernier.
Le Ministre a tenu à venir, au nom de l’État, rassurer la famille et lui témoigner sa solidarité, en compagnie de son conseiller technique en communication, son attaché de cabinet, de l’Inspecteur d’académie de Dakar et du Proviseur du lycée Blaise Diagne ; en présence du Directeur de la structure hospitalière.
À l’occasion, Cheikh Oumar Anne a réitéré l’engagement de l’État à accompagner le jeune El Hadj Bocar Wone dans sa prise en charge médicale et dans la poursuite de ses études. En outre, il a remercié le Professeur et le personnel de la clinique ophtalmologique pour la diligence et le professionnalisme dont ils font montre, l’Inspecteur d’académie et ses collaborateurs pour la réactivité dans le traitement et le suivi du dossier.
Selon le communiqué, le père de l’élève qui a remercié le Ministre pour sa démarche avant de réitérer sa confiance vis-à-vis de l’Etat. Une attitude saluée par le ministre.
LE PRIVE EN PERTE DE VITESSE
Les écoles privées fleurissent au Sénégal, particulièrement à Dakar. Dans la capitale, on trouve des écoles ou instituts privés de formation professionnelle à chaque coin de la rue. Pour beaucoup, ce phénomène a pour cause la saturation des universités
Les établissements privés d’enseignement professionnel poussent comme des champignons au Sénégal. Ils sont visibles partout à Dakar. Cependant, dans certaines écoles, la qualité des enseignements laisse à désirer sans oublier des diplômes délivrés qui ne sont pas reconnus. Ce qui porte préjudice aux étudiants à la fin de leurs études. Pour cause, ils rencontrent d’énormes difficultés pour décrocher un stage à plus forte raison un emploi.
L es écoles privées fleurissent au Sénégal, particulièrement à Dakar. Dans la capitale, on trouve des écoles ou instituts privés de formation professionnelle à chaque coin de la rue. Pour beaucoup, ce phénomène a pour cause la saturation des universités publiques. En effet, en 2012, le grand nombre de nouveaux bacheliers avait poussé l’Etat du Sénégal à revoir sa politique d’orientation des bacheliers sénégalais dans les établissements d’enseignement supérieur qui dépendent de son autorité. C’est ainsi qu’il avait décidé d’orienter les bacheliers dans les écoles privées. L’occasion faisant le larron. Au fil du temps, les écoles privées se sont proliférées au Sénégal. A chaque début d’année scolaire, le marketing ne manque pas pour attirer le maximum de bacheliers. Les écoles privées investissent les plateformes publicitaires avec moult promesses qui ne sont presque jamais respectées. Les établissements d’enseignement supérieur accueillent des milliers de bacheliers. Certains, pour échapper aux difficiles conditions des universités publiques, d’autres rêvant de trouver très vite un travail avec un diplôme de formation professionnelle. Les étudiants y sortent avec une licence ou un master. Mais cette prolifération des établissements n’est pas forcément synonyme de qualité. Ce, à cause d’un nombre important de vacataires, de programmes fallacieux, d’absence de quantum horaire bien défini, d’écoles qui ne sont pas reconnues par les autorités compétentes. Qui plus est, mis à part le manque de politique pour le suivi et l’encadrement des étudiants après leur formation, se pose le problème de la reconnaissance des diplômes délivrés par les établissements supérieurs de formation. Certains de ces diplômes ne sont pas conformes aux critères d’homologation du Conseil africain et Malgache pour l’Enseignement supérieur (Cames) ou de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (l’Anaqsup).
Du coup, les étudiants rencontrent d’énormes difficultés pour trouver un stage à plus forte raison un emploi à la fin de leurs études. Pis, rares sont les écoles qui accompagnent les étudiants dans la recherche de stage alors qu’elles vous le garantissent en s’inscrivant. Les étudiants sont laissés à eux même. Malgré tout, il existe aussi de bons instituts de formation professionnelle qui assurent une formation de qualité aux étudiants et les aident ensuite à trouver un stage.
Aujourd’hui, le problème de l’insertion professionnelle est réel au Sénégal. Ce n’est pas une lapalissade de dire que trouver un stage ou un emploi est un vrai parcours de combattant. Le chômage des jeunes est devenu endémique. Cependant, on assiste chaque année à l’ouverture de nouvelles écoles privées avec la grande bénédiction ou complicité de l’Etat de Sénégal.
LE CUSEMS/A EN GREVE TOTALE MARDI ET MERCREDI
Après une pause liée à l’anticipation des fêtes du deuxième trimestre, le système éducatif renoue avec les perturbations. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire / Authentique (CUSEMS/A) a lancé son deuxième plan d’actions.
Après une pause liée à l’anticipation des fêtes du deuxième trimestre, le système éducatif renoue avec les perturbations. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire / Authentique (CUSEMS/A) a lancé son deuxième plan d’actions.
Après avoir observé un débrayage hier, lundi 17 avril, il a décrété un mot d’ordre de grève totale de 48 heures, le mardi 18 et le mercredi 19 avril 2023, rapporte un communiqué rendu public. L’organisation syndicale revient à la charge, en dénonçant l’arrestation des enseignants lors des évènements politico-judiciaires du mois de mars. Elle exige ainsi la «libération de tous les camarades enseignants arbitrairement arrêtés», «l’enlèvement de tous les bracelets électroniques posés sur les pieds des enseignants», «le reversement sans condition de tous les MEPS», «l’éradication du statut des décisionnaires».
Dame Mbodj et ses camarades réclament également «l’équité salariale dans le traitement des agents de l’Etat», «la formation de tous les PC endurcies», «la mobilité nationale et le démarrage de la formation des chargés de cours». La «régularisation de tous les 5000 enseignants» et «la dématérialisation et l’allègement des procédures administratives» ainsi que «l’apurement de tout le passif des rappels» font également partie du motif de courroux des enseignants.
En effet, avant les fêtes de Pâques, il y avait des remous dans le système éducatif. Plusieurs syndicats d’enseignants avaient observé des débrayages et des grèves totales. En cause, les multiples arrestations dont sont victimes les enseignants, avant d’exiger leur libération.
L'ETAT CASQUE 52 MILLIARDS POUR EQUIPER LES UNIVERSITES ET INSTITUTS DE RECHERCHE EN EQUIPEMENTS DE POINTE
«La science, c’est la théorie confrontée à l’épreuve de la pratique. Voilà pourquoi il faut être équipé pour passer de la théorie à pratique», dixit le chef de l’Etat.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a réceptionné, hier, un important lot d’équipements scientifiques et pédagogiques d’une valeur de 52 milliards. Du matériel destiné à l’équipement de 130 laboratoires des différents universités et instituts de recherche pour le développement de l’excellence, de l’innovation et de la recherche scientifique au Sénégal.
«La science, c’est la théorie confrontée à l’épreuve de la pratique. Voilà pourquoi il faut être équipé pour passer de la théorie à pratique», dixit le chef de l’Etat. Autrement dit, rien ne peut dissocier la théorie de la pratique dont les chemins se croisent dans les sciences au niveau des universités et autres instituts de recherche. Macky Sall présidait hier une cérémonie de réception de matériel pédagogique et scientifique destiné aux établissements d’enseignement supérieur de notre pays. Plus précisément, ces équipements seront distribués aux laboratoires des 8 universités publiques du pays, aux 6 instituts supérieurs d’enseignement professionnel, à l’école polytechnique de Thiès, à l’école supérieure polytechnique de Dakar et aux classes préparatoires aux grandes écoles. En plus de l’équité entre établissements, la répartition sera aussi équitable entres les disciplines cibles. Ces équipements sont en effet prévus pour des filières telles que l’informatique, l’électricité, la biotechnologie, la biologie, la chimie, la physique, la mécanique, le génie civil, la médecine, l’agriculture et l’agroalimentaire et les sports, entre autres
En réceptionnant tout ce matériel, le président Macky Sall a indiqué que «la maitrise du savoir et du savoir-faire, dans chacun de ces domaines, exige en effet le recours aux meilleurs outils de travail pour atteindre des niveaux de performance élevés». En acquérant ces équipements de pointe, il s’est dit déterminé à renforcer le nouvel élan scientifique entamé depuis quelques années et qu’ilsouhaite impulser au système éducatif. Pour Macky Sall, le projet, qui est une voie d’émergence et de développement, nécessite surtout un relèvement du plateau technique des laboratoires pédagogiques et scientifiques de nos universités. Ce, dit-il, pour une meilleure application pratique des enseignements théoriques reçus
D’ailleurs la réorientation des formations vers les sciences, les technologies, les sciences de l’ingénieur et les mathématiques ainsi que les filières techniques et professionnelles figure en tête de liste des décisions issues des concertations nationales sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Seulement voilà, une formation dans ces domaines requiert un plateau technique de haut niveau pour une application pratique après les cours magistraux, selon le président Sall. Qui entend promouvoir l’excellence, la recherche et l’innovation dans le domaine des sciences avec son projet de construction et d’équipement de 100 nouveaux laboratoires de travaux pratiques. Le chef de l’Etat a précisé que la réception de ces équipements scientifiques n’est «pas un acte spontané pour parer au plus pressé». C’est, dit-il, le fruit d’une vision déclinée dans la feuille de route du gouvernement pour le développement de la recherche et de l’innovation dans l’enseignement supérieur.
Dans son discours de présentation, il a aussi attiré l’attention sur le point 8 des mesures prises à l’issue de ces dites concertations nationales et portant sur un «nouvel élan à donner à la recherche scientifique et à l’innovation par la mise en place de plateformes mutualisées avec des équipements scientifiques lourds au niveau de la cité du Savoir de Diamniadio». Ce qui serait à l’origine de la création du Centre national de microscopies électroniques et des équipements pour le laboratoire national de biotechnologie et de génétique moléculaire. D’après les explications du président Sall, ces deux outils scientifiques sont mis en place pour «faciliter à nos enseignants-chercheurs et nos étudiants l’accès aux technologies modernes tout en leur évitant les déplacements «fréquents et coûteux» à l’étranger.
Figurent dans le cadre de la réalisation de nos ambitions scientifiques, l’installation, toujours à la cité du Savoir à Diamniadio, du «supercalculateur d’une puissance exceptionnelle de 537,6 téraflops avec une gouvernance formalisée» ainsi que la création de «l’Agence sénégalaise d’études spatiales avec pour vocation de réunir une masse critique d’expertise capable de porter nos ambitions pour la conquête de nouveaux horizons scientifiques et techniques». Ceci, selon le président de la République, pour la consolidation d’un «nouvel état d’esprit qui doit animer notre système d’enseignement-apprentissage pour le hisser à la hauteur de nos objectifs d’émergence». Macky Sall a profité de la cérémonie d’hier pour magnifier encore une fois les excellents résultats obtenus par les enseignants de nos universités au Cames (concours d’agrégation),saluer la distinction du lauréat du prestigieux prix Ramanujan des jeunes chercheurs en mathématiques, Mouhamed Moustapha Fall, louer les brillantes performances de Ahmet Babou et Rahmatoulaye Kane, élèves en classe de troisième aux Prytanée militaire et à l’institut Marguerite Ndiaye de Saint Louis, consacrés Roi et Reine des olympiades nationales de mathématiques qui, selon lui, montrent «ce que notre système éducatif peut produire de meilleur.»
De bons résultats qui sont à suivre, selon le président de la République qui pense que, à travers ces exemples précités, tout le monde devrait aujourd’hui comprendre que l’école et l’université doivent rester des pôles d’excellence. Des lieux où l’on devrait plutôt rivaliser dans la quête de l’excellence «pour un avenir utile à soi, à sa famille et au pays». Et «non une rivalité dans la violence physique ou verbale’, a-t-il indiqué comme pour rappeler aux élèves et aux étudiants que la violence ne devrait guère régner dans ces temples du savoir que devraient être nos universités. Des temples dont il a invité les pensionnaires à respecter la vocation. Revenant sur l’objet de la cérémonie de réception de matériels pédagogiques et scientifiques, Macky Sall a surtout insisté sur l’entretien «régulier» et «rigoureux» de ces équipements. Qui, à l’en croire, doit être la «meilleure façon d’assurer un bon fonctionnement, une durabilité et la rentabilité des énormes investissements consentis pour pouvoir acquérir ce matériel lourd’’.
DEBAT AUTOUR DE LA POLITIQUE ET DU SYNDICAT DANS LE CHAMP ÉDUCATIF
Les évènements politico-judiciaires du mois de mars dernier qui ont entraîné une anticipation des fêtes des Pâques dans le secteur de l’éducation, n’ont pas laissé indifférente la Cosydep
Récemment, le secteur de l’éducation a connu des perturbations liées à des évènements politico-judiciaires. Ce qui n’est pas nouveau dans l’histoire du Sénégal qui montre que les contestations politiques et les revendications syndicales sont souvent amplifiées par l’espace scolaire et universitaire, à travers des manifestations de diverses formes. C’est ainsi que la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a posé le débat sur les rapports entre politique et syndicat hier, mardi 11 avril.
Les évènements politico-judiciaires du mois de mars dernier qui ont entraîné une anticipation des fêtes des Pâques dans le secteur de l’éducation, n’ont pas laissé indifférente la Cosydep qui a organisé hier, mardi 11 avril, un panel sur « Dialogue stratégique sur les rapports entre politique et syndicat, élections politiques et éducation ». Ce débat qui a réuni syndicalistes, politiques, élèves, parents d’élèves et société civile devrait permettre aux différents acteurs de faire la part des choses. Il n’est pas, en effet, facile de séparer le syndicalisme et la politique. C’est l’avis de l’ancien syndicaliste Mamadou Diop Castro. « Il est difficile de séparer la politique du syndicat. C’est une frontière technique qu’il faut savoir distinguer mais difficile à séparer parce que même s’ils ne clament pas tout haut dans les rues, ce sont des initiatives souvent qui partent de militants politiques qui comprennent les enjeux, qui mesurent les difficultés et les progrès à réaliser au plan démocratique, professionnel pour aider les travailleurs à s’organiser autour de leurs revendications », a-t-il expliqué.
Une situation qui ne date pas d’aujourd’hui. Toutefois, il tient à préciser: « On accuse les syndicalistes d’être des politiciens ou d’être manipulés par des politiciens mais ce sont des politiques qui devaient réfléchir sur le devenir de la société, de l’éducation, sur leur sort et leur place dans la société et à chaque fois qu’il y a confrontation entre le pouvoir et les syndicats, ça peut déboucher sur une situation de qualité comme les états généraux qui étaient une initiative syndicale ». Ce qui lui fait dire que « les partis peuvent influer sur le syndicalisme tout comme l’action syndicale peut réorienter ou améliorer la définition des politiques des pouvoirs publics ». Cependant, à en croire Mamadou Diop Castro, le distinguo est plus difficile de nos jours. « Aujourd’hui, tout le monde se réclame de l’autonomie syndicale. Il y a une confusion totale et un fourretout artistique et les syndicats et les centrales syndicales naissent comme des champignons sans ligne syndicale », a-t-il souligné.
Pour sa part, la sociologue, Maréma Touré Thiam a fait des recommandations pour un système éducatif apaisé. Selon elle, il faut, entre autres, « sensibiliser et éduquer les parties prenantes du système éducatif », « renforcer le civisme et la discipline dans les structures éducationnelles », « renforcer la sécurité dans les établissements éducatifs et la communication entre les différents acteurs », « promouvoir le dialogue ».
Sur la situation actuelle dans le secteur de l’éducation, le secrétaire général du Sels/A, Amidou Diédhiou a indiqué que le comité de suivi des négociations devra servir de « cadre d’échanges » et « permettre aux organisations syndicales de poser des questions ». Pour la pacification de l’espace scolaire, il invite le gouvernement à accorder de l’attention aux questions des enseignants décisionnaires, des 5 mille enseignants, du reversement du Meps, entre autres points. « A mon avis, si l’autorité prend ses dispositions que nous venons d’énumérer et si également les organisations syndicales prennent les dispositions en termes de dichotomie, naturellement nous arrivons à faire en sorte que chaque puisse jouer sa participer, minimiser les risques d’impact de l‘action politique dans notre système éducatif », a dit Amidou Diédhiou. Les conclusions du panel, constituées de recommandations, seront synthétisées dans un rapport qui sera diffusé auprès des acteurs et des institutions.
LA GALÈRE DES ÉTUDIANTS
Face aux tensions politiques au Sénégal, les étudiants doivent se taire sur leurs problèmes au risque d’être classés dans le camp du pouvoir ou de l’opposition
La tension politique au Sénégal fait oublier certaines réalités quotidiennes, comme la précarité de la vie des étudiants à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Les problèmes de transport, de restauration et de logements sont toujours préoccupants malgré les efforts des autorités.
Ces étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar racontent donc, sous anonymat, leurs conditions de vie et d’études précaires.
"Moi aussi, j’ai besoin d’un logement comme tous mes autres camarades. La majorité, ce sont des étudiants qui vivent en dehors de Dakar, raconte Adja* avant d’ajouter : Venir de la banlieue, vers Pikine, s’il n’y a pas d’embouteillage, tu peux mettre entre deux heures et deux heures et demie de route. S’il y a un embouteillage, cela peut prendre trois heures de route. C’est anormal pour nous les étudiants."
"En ce qui concerne le logement au campus social, nous avons des chambres qui abritent 23 personnes. C’est vraiment dégoûtant. A l’université, si tu es apolitique, tu vas souffrir sur tous les plans", déplore Cheikh*.
Haut lieu du savoir, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar est en effet un espace politique où s’activent les bases des différents partis et mouvements politiques du Sénégal.
La politique prend le pas sur les problèmes sociaux
Pour Ibrahima Ndoye, étudiant à l’Institut de la gouvernance territoriale, coordonnateur des écoles et instituts de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, les luttes politiques pour le pouvoir font ombrage aux conditions de vie précaires des étudiants. Car elles empêchent les syndicalistes d’exprimer leurs revendications.
"Le syndicalisme est apolitique. Si toutefois ces tensions existent ou sont en cours sur le territoire national, nous sommes obligés, d’une part, de mettre de côté nos revendications et d’observer, d’attendre que la situation revienne à la normale pour ne pas être taxés de politiciens, affirme sur la DW Ibrahima Ndoye. C’est quelque chose que nous déplorons parce que le syndicalisme, je pense que c’est le moteur ou le noyau de la défense des intérêts matériels et moraux des étudiants."
Ces dernières années, des efforts ont été faits pour améliorer les conditions de vie des étudiants de l’Ucad mais ils sont insuffisants, estime Ibrahima Ndoye. Chaque année, entre 85.000 et 93.000 étudiants sont inscrits.
Mais l’université manque d’outils pédagogiques pour les accompagner dans le cadre de la recherche. La qualité de la restauration, l’accès à l’eau et le logement sont autant de défis à relever par les autorités.