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23 avril 2025
Diaspora
Par Fadel DIA
JE CHERCHE UN HOMME
Amadou Mahtar Mbow a résisté à la griserie politique. Quel autre fils du Sénégal a vécu une vie aussi riche et exaltante ? Quel homme parmi ses concitoyens peut se vanter d’avoir vécu aussi longtemps sans jamais renié ses principes ?
«Je cherche un homme ! », c’est, nous dit-on, le cri que Diogène de Sinope lançait à la ronde en parcourant les rues d’Athènes avec une lanterne allumée à la main en plein jour. Si, comme le prétendent ses exégètes, le plus célèbre représentant de l’école cynique voulait dire par ces mots qu’il ne cherchait pas seulement un être de chair et de sang mais un homme digne de ce nom et qui peut faire la fierté de ses semblables, un homme bon et sage, alors Amadou Mahtar Mbow aurait pu être son homme.
Car ce ne sont pas seulement des jours et des années, en quantité et bien plus qu’il n’en a donnés à d’autres femmes et hommes de sa génération, que Dieu a donnés à celui qui vient de nous quitter à 103 ans, il lui a aussi tracé un destin hors du commun.
Quel autre fils du Sénégal a vécu une vie aussi longue, aussi riche et exaltante et au parcours si imprévisible que la sienne, depuis celle du petit coursier de la Délégation de Dakar dont on croyait l’avenir compromis et qui étonnait son monde par son goût de la lecture et sa soif d’apprendre, jusqu’à l’élève pilote de l’air, sans doute le premier de notre histoire, jusqu’au combattant de l’armée française puis à l’éducateur visionnaire qui avait ouvert les portes de l’école sur le monde extérieur et enfin jusqu’à la consécration qui fit de lui le premier africain, et le premier noir, jamais nommé à la tête d’une institution du système de Nations-Unies ?
Quel homme parmi ses concitoyens peut se vanter d’avoir vécu aussi longtemps sans jamais avoir renié ses principes, ceux que lui avaient inculqués ses parents, ceux qui avaient été à la base de sa formation d’éducateur, ceux qui fondent le beau métier qu’il avait choisi, ceux qui étaient contenus dans les serments qu’il avait prêtés en s’engageant en politique ou en exerçant de hautes responsabilités au service de la République ou de chef de l’exécutif d’une institution à vocation universelle ?
Quel autre dirigeant d’une organisation du système des Nations Unies a pris le risque de mettre en péril, non pas seulement sa carrière, mais son destin politique, en soulevant un lièvre que beaucoup avant lui avaient préféré laisser dormir dans les fourrés. En proclamant que la culture ne se réduisait pas seulement au divertissement et que sa promotion et son partage exigeaient un rééquilibrage de l’information et des savoirs, il avait brisé un tabou. Par la même occasion, il avait rappelé au monde que l’institution qu’il dirigeait avait une fonction essentiellement éthique, que l’une de ses missions était de maintenir la paix, ce qui ne pouvait se faire qu’en réduisant le fossé aux multiples visages qui sépare les forts et les riches des plus faibles et des moins nantis. L’Unesco avait alors tremblé, mais on n’est pas fils du Ndiambour pour rien, son directeur a révélé des qualités de gestionnaire qu’on ne lui soupçonnait pas, et malgré les sanctions financières de son principal bailleur, elle ne s’est pas désossée, elle n’a sacrifié aucun de ses fonctionnaires et ne s’est pas fourvoyée sur des chemins tortueux.
Combien d’autres hommes qui, après avoir acquis « usage et raison » sur la scène internationale, côtoyé les grands du monde, résisté aux pressions des Jupiters, des lobbies et des gourous, n’ont pas cédé à la tentation de monnayer leur soutien aux dirigeants de leur pays ou ont refusé de se servir du prestige de leur ancienne fonction comme un tremplin pour aller à la conquête du pouvoir ? Amadou Mahtar Mbow a résisté à la griserie politique mais il s’est aussi gardé de succomber à la tentation de l’exil doré. Plus lui plaisait « le séjour qu’avaient bâti ses aïeux » que la verte Normandie, les quais de la Seine, les châteaux de Versailles ou les charmes de Marrakech, où il était pourtant le bienvenu, et il a préféré revenir « vivre entre ses parents le reste de son âge. »
Il n’était pas homme à ruminer le passé, mais il eût sans doute été comblé si la grande œuvre qui avait réuni autour de lui, pour la première fois dans notre histoire, des femmes et des hommes de bonne volonté, issus de toutes les forces vives de la nation, si cette charte consensuelle, au lieu d’être jetée aux oubliettes, avait servi à faire du Sénégal un pays prêt à affronter les défis du « monde en devenir », ce qui était précisément le titre d’un de ses derniers ouvrages.
On notera, enfin, qu’avec sa disparition c’est toute une page de notre histoire politique qui se tourne. Mbow était le dernier pilier vivant d’un triumvirat dont les autres colonnes s’appelaient Assane Seck et Abdoulaye Ly et, par un heureux hasard, tous étaient des chercheurs éducateurs formés au dialogue, au partage et à la rigueur et tous préféraient élever les mots plutôt que la voix. Ils sont morts à un âge canonique, entourés de respect et d’affection, sans avoir jamais insulté personne et, plus difficile encore, sans avoir jamais été insultés. Ils ont laissé un héritage incommensurable mais le patrimoine matériel le plus précieux qu’ils ont préservé et surtout transmis aux générations futures, est constitué de papiers, il est fait d’archives et de livres.
Peut-être qu’un jour un chercheur, plus curieux ou moins conformiste que d’autres, nous démêlera les fils de ce mystère : dans quel puits de lumières les trois pères fondateurs du PRA ont-ils glané ce viatique qui leur a permis de vivre aussi longtemps et de finir si bien leurs vies ?
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LES COALITIONS NE SUFFIRONT PAS
Le politologue Lamine Sarr pointe l'obsession des partis pour les jeux d'alliances, au détriment des enjeux sociaux. Il estime que la décision de Pastef de se présenter seul pourrait marquer un retour à une politique plus lisible pour les électeurs
Dans un entretien accordé à la TFM ce lundi soir, le Dr Lamine Sarr, enseignant-chercheur en sciences politiques, a livré une analyse sur les prochaines élections législatives anticipées. Alors que plus de 40 listes ont été déposées à la Direction Générale des Élections, Sarr met en garde contre une focalisation excessive sur les jeux d'alliances. "Les coalitions font parti du paysage politique sénégalais depuis des décennies, mais elles ne sont pas une fin en soi", affirme-t-il. Le chercheur pointe du doigt la nécessité pour les partis de proposer des solutions concrètes aux problèmes quotidiens des citoyens.
Dans ce contexte, la décision du parti Pastef de se présenter seul aux élections prend une dimension particulière. "C'est un choix qui pourrait rebattre les cartes", estime Sarr. Cette stratégie, qui rompt avec la tendance aux grandes coalitions, pourrait selon lui marquer un retour à une politique plus lisible pour les électeurs.
Pour Lamine Sarr, les véritables défis de ces élections se situent sur le terrain socio-économique. "La reddition des comptes est importante, mais elle ne nourrira pas les familles", souligne-t-il. L'expert insiste sur l'urgence de s'attaquer à des problèmes tels que le chômage des jeunes, l'immigration clandestine et la hausse du coût de la vie.
Responsable du Master Paix, Sécurité et Développement à l'Université Cheikh Anta Diop, Sarr n'a pas manqué de mettre en lumière les défis du secteur éducatif. "La massification des universités compromet la qualité de l'enseignement", déplore-t-il, appelant à une réforme en profondeur du système éducatif.
ADAMA DIENG PLAIDE POUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE EN AFRIQUE
L'ancien haut fonctionnaire de l'ONU dresse un constat alarmant de la montée de l'extrémisme et de l'intolérance. Mais il propose aussi une vision d'espoir, où le respect des croyances de chacun devient un moteur de développement et de paix
(SenePlus) - Dans une tribune publiée dans l'édition de septembre-octobre 2024 du magazine Africa Briefing, Adama Dieng, Envoyé spécial de l'Union africaine pour la prévention du crime de génocide et autres atrocités de masse, lance un appel vibrant en faveur de la liberté religieuse en Afrique. Il souligne l'importance cruciale de cette liberté pour le développement du continent, mettant en avant la paix, la tolérance et le respect comme piliers d'une société juste.
"Nous vivons une époque de turbulences, de tensions et de transitions", déclare Dieng dès l'ouverture de son texte. Il dresse un tableau sombre de la situation actuelle, où "les sociétés sont plus diverses, mais l'intolérance est en hausse", pointant du doigt la propagation de l'extrémisme violent et l'élargissement des conflits caractérisés par "un mépris fondamental du droit international et de la vie humaine".
L'auteur met en garde contre la manipulation de la religion à des fins d'intérêts particuliers, qui peut aller jusqu'à "encourager, organiser et commettre des crimes atroces". Il salue le travail de l'All-Africa Religious Liberty Association pour promouvoir la liberté de religion pour tous, en fonction de leurs croyances ou traditions.
Adama Dieng insiste sur le fait que la liberté religieuse est un droit fondamental, crucial pour la dignité humaine et la liberté individuelle. "Permettre aux individus de choisir leurs pratiques religieuses favorise une société diversifiée et pluraliste", affirme-t-il, ajoutant que "cette diversité peut conduire à une plus grande compréhension et tolérance entre différents groupes".
L'ancien haut fonctionnaire de l'ONU souligne le rôle crucial de la liberté religieuse dans le développement de l'Afrique. Selon lui, elle « réduit les conflits interconfessionnels et favorise la coexistence pacifique entre différentes communautés », créant ainsi « un environnement stable propice au développement économique et social ».
Cependant, Dieng reconnaît les défis auxquels l'Afrique est confrontée en matière de liberté religieuse, notamment l'extrémisme islamique dans le Sahel et en Afrique de l'Est. Il appelle à des « réponses coordonnées et inclusives, impliquant à la fois les gouvernements, les organisations religieuses et la société civile pour promouvoir la tolérance et le respect des droits de chacun ».
L'auteur insiste sur l'importance de la prévention des conflits plutôt que de leur résolution. Il affirme que « les pays en paix sont plus susceptibles de connaître un développement économique et social durable » et que la prévention des conflits contribue à « créer un environnement stable, propice à l'investissement et à la croissance ».
Adama Dieng met également l'accent sur le rôle crucial de l'éducation pour lutter contre l'intolérance et la persécution religieuse. Il évoque l'importance de l'Agenda 2030 pour le développement durable, en particulier l'Objectif de développement durable 4, qui inclut « la promotion des valeurs et des compétences liées à l'éducation et à la citoyenneté mondiale ».
L'ÉTERNEL RETOUR D'IDRISSA SECK
Le caméléon politique du Sénégal tente un nouveau coup de poker après le cuisant revers de la dernière présidentielle, avec l’APR de Macky Sall et le PDS de Karim Wade. Objectif : "contrer la montée du populisme incarné par le Pastef"
(SenePlus) - Dans un grand angle publié récemment, Jeune Afrique dresse le portrait d'Idrissa Seck, figure emblématique de la politique nationale, à l'approche des législatives du 17 novembre. Malgré une cuisante défaite à la présidentielle de mars 2024, où il n'a recueilli que 0,9% des voix, "Idy" semble prêt à rebondir une fois de plus.
Le parcours sinueux de Seck est marqué par de multiples allers-retours entre majorité et opposition. Comme le souligne Matar Sèye, secrétaire général de Rewmi depuis 2020, « Les gens ont toujours analysé le positionnement d'Idrissa Seck par rapport à ses ruptures et rassemblements successifs, jugeant son itinéraire sinueux. Mais lui estime que son parcours est rectiligne, uniquement guidé par les intérêts du Sénégal."
La dernière défaite électorale a néanmoins eu un impact dévastateur sur le parti Rewmi. Plusieurs cadres importants ont quitté le navire, comme Pape Abdou Mané, ex-secrétaire national chargé des relations avec la presse, qui a annoncé son départ le 20 septembre. D'autres, comme Ass Babacar Guèye, ancien vice-président de Rewmi chargé des élections, ont suivi le mouvement.
Malgré ces départs, certains restent confiants. Marietou Dieng, l'unique députée de Rewmi à l'Assemblée nationale dissoute, affirme : « Le président Idrissa Seck reste l'homme de la situation, et les Sénégalais le savent. Si on lui confie le pays le lundi, le mardi il saura comment dérouler."
La stratégie du silence adoptée par Seck lors de la dernière campagne présidentielle a été controversée. Un collaborateur ayant quitté le parti explique : "Lorsqu'il a accepté le poste de président du Cese, fin 2020, ce ralliement à Macky Sall a provoqué de la déception, voire un tollé, chez nos militants ; et même, au-delà, chez les Sénégalais."
Pourtant, Idrissa Seck semble prêt à entamer une nouvelle phase de sa carrière politique. Il s'apprête à officialiser une coalition avec l'APR de Macky Sall et le PDS de Karim Wade pour les législatives à venir. Marietou Dieng justifie ce choix : « À chaque moment important de l'histoire politique sénégalaise, il s'est sacrifié pour faire advenir une réunification de la famille libérale, même si les gens ne l'ont pas nécessairement compris et que ce fut parfois au détriment de son parti et de sa personne".
Cette alliance viserait à contrer ce que certains perçoivent comme un « vent de populisme » incarné par le Pastef de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Dieng explique : "Il fallait s'unir comme un seul homme pour ramener la stabilité et la paix, relancer l'économie et défendre l'intérêt supérieur de la nation."
Cependant, des incertitudes persistent quant à la solidité de cette coalition. Les relations entre Idrissa Seck et Karim Wade, en particulier, restent ambiguës, marquées par l'ombre des événements de 2005 lorsque Idy fut "sacrifié" par Abdoulaye Wade.
Malgré les défis et les revers, Idrissa Seck semble une fois de plus prêt à renaître de ses cendres politiques. Les prochaines législatives diront si cette énième renaissance sera couronnée de succès face aux "Patriotes" renforcés par leur récente victoire.
DIKEMBE MUTOMBO S'ÉTEINT À 58 ANS
La légende congolaise de la NBA est morte des suites d'un cancer. Surnommé "Mount Mutombo" en référence à sa stature imposante de 2,18 mètres, il laisse derrière lui un héritage sportif exceptionnel
(SenePlus) - Le monde du basket est en deuil. Dikembe Mutombo, légende congolaise de la NBA, s'est éteinte à l'âge de 58 ans des suites d'un cancer, comme l'a annoncé la Ligue nord-américaine de basket ce lundi. Surnommé "Mount Mutombo" en référence à sa stature imposante de 2,18 mètres, il laisse derrière lui un héritage sportif exceptionnel.
Mutombo a marqué son époque par une défense redoutable qui lui a valu huit sélections au All-Star Game entre les années 1990 et 2000. Son palmarès impressionnant compte quatre titres de défenseur de l'année, trois de meilleur contreur et deux de meilleur rebondeur, témoignant de sa domination dans la raquette.
Né à Kinshasa, le pivot congolais a arboré les couleurs de huit franchises NBA au cours de sa carrière. Son périple américain a débuté en 1991 avec les Denver Nuggets et s'est achevé en 2009 chez les Houston Rockets, à l'âge vénérable de 43 ans. Bien qu'il ait participé à deux finales NBA, en 2001 avec les Philadelphia 76ers et en 2003 avec les San Antonio Spurs, le titre suprême lui a toujours échappé.
La carrière de Mutombo, s'étalant sur près de deux décennies, illustre sa longévité exceptionnelle et son impact durable sur le jeu. Son départ laisse un vide immense dans le basket international, où il était devenu une figure emblématique, particulièrement pour le continent africain.
MOUSSA DIOP ACCUSE SON MANDATAIRE DE TRAHISON
Le leader d'And Gor Jotna, a saisi la justice pour "confiscation arbitraire des listes et dossiers" de candidature dans le cadre de la participation du parti aux élections législatives
(SenePlus) - Une plainte pénale déposée le 29 septembre 2024 auprès du Commissaire central de Dakar par Me Moussa Diop, président du parti et Gor Jotna, accuse Boubacar Camara, mandataire du parti, de sabotage électoral à quelques semaines des législatives du 17 novembre.
La plainte détaille une série d'événements troublants. Selon Me Diop, Camara était chargé de déposer les listes électorales du parti le 29 septembre à 10h45. Son absence inexpliquée ce jour-là a déclenché l'alarme au sein d'And Gor Jotna.
Le cœur de l'accusation réside dans la "confiscation arbitraire des listes et dossiers" par Camara. Me Diop affirme dans sa plainte que ces documents, cruciaux pour la participation du parti aux élections, devaient être déposés avant minuit, dernier délai légal.
L'élément déclencheur de cette action en justice est survenu à 12h25, lorsqu'une vidéo YouTube a révélé selon Moussa Diop, que Boubacar Camara tenait sa propre conférence de presse pour annoncer sa candidature. La plainte qualifie cet acte de « véritable abus de confiance » envers And Gor Jotna.
La plainte de Me Diop exige que Camara soit « poursuivi de ce chef » pour ses actions.
par Lamine Fall
AMADOU MAKHTAR MBOW, SCOUT TOUJOURS
La contribution peu connue de Makhtar Mbow « Ecureuil actif » était sa participation au mouvement scout. Avec la majorité des routiers et des responsables, ils réclamaient une accélération du processus d'indépendance par rapport aux EDF
Acteur majeur de l'Histoire du scoutisme en Afrique, Ousmane Thiané Sar, connu sous le nom de "Sanglier zélé", fonde en 1938 à l'École Normale William Ponty, à Sébikhotane. Le Groupe local Pontyville, qui compte plusieurs unités, et c'est grâce à lui qu'un pontyn sur deux a franchi le pas vers le scoutisme.
De cette manière, la contribution peu connue d'Amadou Makhtar Mbow « Ecureuil actif » était sa participation au mouvement scout. Avec la majorité des routiers et des responsables, ils réclamaient une accélération du processus d'indépendance par rapport aux EDF (Éclaireurs de France) tout en appelant, dans des motions de congrès, les autorités à mettre fin aux guerres coloniales fratricides qui touchaient surtout la jeunesse, qui est la force vive des Nations.
À cette époque, l'École Normale William Ponty de Sébikhotane était connue pour former tous les cadres de l'administration, des instituteurs (d'où son nom d'École Normale), des candidats à l'École de médecine et de pharmacie Jules Carde, des candidats à l'École de vétérinaire ou supérieure de technique de Bamako... Ceux-ci, de toutes ethnies et de toutes croyances, étaient des habitants des territoires de l'AOF (Afrique occidentale française) et même de l'AEF (Afrique équatoriale française).
Parmi eux se trouveront de nombreux hommes d'État, diplomates de carrière, enseignants brillants, médecins de renom : Bakary Djibo, professeur Assane Seck, Abdoulaye Albert Ndiaye, Baffa Gaye, Dr Thianar Ndiaye, Thierno Souleymane Diop, Abdoulaye Seck dit Douta, Sidi Mohamed Ould Déyine, Professeur Papa Kouaté, Demba Bèye, Macodou Diène, Bocar Cissé, Ibrahima Ahmadou Sangho, Arona Sy, Mody Diagne, Malick Thioye, Séga Gueye, Abdoulaye Diallo, Dr Lamine Sine Diop, Abo Damadia, Kassory Bangoura, Paul Zoukou Bailly, Issa Diop, Alassane Diop, Dr Brelotte Sow, Dr Papa Gaye, Dr Abdourahmane Kélétigui, Edouard Coll, Lompolo Koné, etc.
Au cours de la période de décolonisation, la majorité des membres du scoutisme laïque, qui est un mouvement d'éveil de conscience et de prise de responsabilités, seront parmi les principaux dirigeants des divers partis politiques, mouvements de jeunesse ou syndicats, parmi lesquels on pouvait mentionner, entre autres : Ousmane Thiané Sar, Ouézzin Coulibaly, Majhemout Diop, Amadou Makhtar M’Bow, Abdoulaye Ly, Abdoulaye Gueye-Cabri, Assane Seck, Ibrahima Sangho, Bocar Cissé, Alassane Diop, Bakary Djibo, Saër Gaye, Baffa Gaye, Kassory Bangoura, Issa Diop, Mody Diagne, Ali Bocar Kâne, Alioune Badara Paye, Tibou Tounkara, Boubacar Diallo Telli, Abel Goumba, Abdoul Maham Bâ, Mamadou Marone, Amadou Ndéné Ndaw, Malick Diop, Mbakhane Ndaw, Cheikh Dé Thialaw Dieng, Bara Goudiaby etc.
Avec Ousmane Thiané Sar, Amadou Makhtar Mbow et d’autres frères éclaireurs avaient initié entres autres à St-Louis un projet d’auto-construction populaire appelé communément « Cité castors ». Pa Mbow comme l’appelé affectueusement certains, avait servi sa communauté, son pays, l’Afrique et le monde. Pour paraphraser quelqu’un, « il est resté à l’image de son totem, toute sa vie durant, le travailleur acharné et infatigable que le monde entier connaît. Inusable militant de la cause humaine, du tiers-monde et des valeurs de la République pour lesquelles il donnera jusqu’à sa santé ».
DE LA DIFFAMATION EN POLITIQUE
LU POUR VOUS - Cette arme stratégique est devenue un levier destructeur, notamment dans le cas de La France insoumise et de son fondateur Jean-Luc Mélenchon, accusés faussement d’antisémitisme
(SenePlus.com) - L’article « L’Art de la diffamation politique » de Serge Halimi et Pierre Rimbert, paru dans Le Monde diplomatique en octobre 2024, s’attaque à une problématique centrale dans les débats politiques contemporains : l’utilisation de la diffamation comme arme stratégique pour discréditer les opposants politiques. À travers une analyse détaillée et éclairante, les auteurs montrent comment cette tactique est devenue un levier destructeur, notamment dans le cas de La France insoumise (LFI) et de son fondateur Jean-Luc Mélenchon, accusés faussement d’antisémitisme. En dépit du manque de preuves tangibles, cette campagne de dénigrement a eu des conséquences lourdes sur l’image et la légitimité du premier parti de gauche en France.
La construction d’une accusation infondée
L’article s’ouvre sur le contexte politique des élections législatives du 7 juillet dernier, où le Nouveau Front populaire (incluant LFI) a remporté 193 sièges sur les 577 de l’Assemblée nationale, surpassant la coalition présidentielle (166 sièges) et le Rassemblement national (RN), qui s’est allié avec la droite (142 sièges). Malgré ce succès électoral, un premier ministre issu du parti Les Républicains (LR), Michel Barnier, a été nommé à la tête du gouvernement par le président Emmanuel Macron. Ce dernier a formé un cabinet minoritaire avec le soutien de la droite, une alliance qui contredit les résultats des urnes. Halimi et Rimbert notent que cette « dissonance entre le vote des Français et sa représentation politique est devenue habituelle » dans un paysage politique où les manœuvres électorales contournent de plus en plus les voix populaires (Le Monde diplomatique, octobre 2024).
La clé de cette situation politique réside dans une campagne médiatique et politique visant à discréditer Jean-Luc Mélenchon et LFI en les associant à l’antisémitisme. Cette accusation, qualifiée par les auteurs de « mensonge politique », a permis d’ostraciser un des plus grands partis de gauche, tout en réhabilitant l’extrême droite, réputée pour ses positions historiques antisémites. Les auteurs rappellent l’ampleur de la charge diffamatoire, illustrée par les propos de Philippe Val, ancien directeur de Charlie Hebdo, qui, sur Europe 1, a déclaré le 2 septembre 2024 : « Que croit la bande de Mélenchon ? Qu’on va regarder s’installer dans les ministères des antisémites et des copains d’antisémites comme des vaches regardent passer des trains ? » Cette rhétorique incendiaire, poursuivent Halimi et Rimbert, vise à alimenter la peur et à dresser une barrière infranchissable entre LFI et le reste de l’échiquier politique.
Les effets politiques d’une diffamation
L’un des aspects les plus frappants de cette campagne, notent les auteurs, est la manière dont elle a permis de normaliser et même de légitimer la montée de l’extrême droite en France. Selon Halimi et Rimbert, cette opération a réalisé trois objectifs simultanément : « ostraciser le premier groupe parlementaire de gauche, réhabiliter l’extrême droite (qui aurait cessé, elle, d’être antisémite) et justifier la mise à l’écart de la coalition qui comptait le plus grand nombre d’élus ».
Là réside l’ironie de cette manœuvre politique. Alors que LFI est attaquée pour des accusations infondées d’antisémitisme, le Rassemblement national, autrefois paria politique pour ses positions antisémites et racistes, est progressivement réhabilité et intégré dans la normalité politique. Halimi et Rimbert montrent que cette inversion des rôles sert à affaiblir la gauche tout en renforçant les forces conservatrices et d’extrême droite. Cette stratégie, expliquent-ils, s’appuie sur un usage délibéré de la « fausse information », un phénomène que les autorités françaises s’efforcent de combattre dans d’autres contextes (par exemple lorsqu’il s’agit de désinformation en provenance de Moscou ou des États-Unis sous Donald Trump), mais qu’elles tolèrent ici en raison de ses bénéfices politiques immédiats.
L’accusation d’antisémitisme, soulignent Halimi et Rimbert, n’est pas une simple attaque rhétorique. Elle a des répercussions concrètes sur le paysage politique français. Elle permet de justifier la mise à l’écart de LFI, un parti qui, en raison de sa forte représentation à l’Assemblée nationale, aurait pu prétendre à une part importante du pouvoir législatif. Au lieu de cela, LFI est présentée comme une menace pour la démocratie, et des figures comme Philippe Val appellent à les « chasser des ministères de la République », en leur promettant de « vivre l’enfer » jusqu’à ce qu’ils quittent la scène politique.
Une manœuvre politique hypocrite
Les auteurs dénoncent également l’hypocrisie derrière ces accusations d’antisémitisme. Ils montrent que la violence de la charge contre LFI n’est pas justifiée par des faits tangibles, mais par une volonté de réduire au silence une opposition politique gênante. « La violence de la charge contre LFI, combinée à l’absence d’éléments irréfutables permettant de la justifier, donne le vertige », écrivent-ils. Cette utilisation abusive de l’antisémitisme comme arme politique, soulignent-ils, reflète une tendance plus large dans la politique contemporaine, où les débats idéologiques sont de plus en plus remplacés par des attaques diffamatoires visant à détruire des adversaires.
Ce processus est particulièrement pernicieux dans le cas de LFI, un parti qui s’est constamment opposé au racisme et à l’antisémitisme. En liant faussement LFI à des idéologies antisémites, la campagne diffamatoire cherche non seulement à discréditer le parti, mais aussi à délégitimer toute forme de contestation politique venant de la gauche. Halimi et Rimbert affirment que ce type d’accusations est une arme puissante dans le champ politique : elle permet de détourner l’attention des vrais débats et de saper la crédibilité des mouvements progressistes.
La rhétorique maccarthyste du XXIe siècle
L’une des conclusions les plus puissantes de l’article réside dans la comparaison faite par les auteurs entre cette campagne diffamatoire et le maccarthysme des années 1950 aux États-Unis. À l’époque, des accusations infondées de sympathies communistes étaient utilisées pour réduire au silence des personnalités publiques, des intellectuels et des politiciens. De la même manière, l’accusation d’antisémitisme devient aujourd’hui un outil pour marginaliser les voix de gauche et empêcher toute remise en cause du système en place.
Halimi et Rimbert soulignent également les dangers pour la démocratie de cette dérive rhétorique. En réduisant le débat politique à des accusations infamantes, on empêche toute discussion rationnelle et nuancée sur les enjeux de fond. Cela fragilise non seulement les partis ciblés, mais aussi l’ensemble du débat démocratique. Cette instrumentalisation de l’antisémitisme pour des fins politiques érode la confiance du public dans les institutions et affaiblit la lutte réelle contre le racisme et l’antisémitisme.
En conclusion, « L’Art de la diffamation politique » est un article percutant qui dénonce avec force l’usage cynique de la diffamation dans le débat politique contemporain. En se concentrant sur le cas de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon, Serge Halimi et Pierre Rimbert offrent une analyse convaincante des mécanismes de marginalisation politique et des dangers que cela représente pour la démocratie. La manière dont les accusations d’antisémitisme sont manipulées à des fins politiques ne doit pas seulement être perçue comme une attaque contre un parti particulier, mais comme un symptôme d’un mal plus profond qui mine le débat démocratique dans son ensemble.
Cet article est un appel à la vigilance face à ces pratiques et un rappel que la démocratie repose avant tout sur la possibilité d’un débat ouvert, honnête et basé sur des faits. Lorsque ce débat est remplacé par des accusations mensongères et infondées, c’est toute la démocratie qui est en danger.
Par Madiambal DIAGNE
L’HEURE DES ADIEUX
Peut-être le temps est venu, pour moi, d’être un bon député. De nombreux lecteurs m’en voudront de devoir arrêter d’animer cette rubrique intitulée «Les Lundis de Madiambal». C’était devenu un rendez-vous régulier, incontournable, depuis bientôt vingt ans
De nombreux lecteurs m’en voudront de devoir arrêter d’animer cette rubrique intitulée «Les Lundis de Madiambal». C’était devenu un rendez-vous régulier, incontournable, depuis bientôt deux décennies. Le public en était devenu si attaché, au point que les protestations fusaient, à chaque fois que, pour une raison ou une autre, la rubrique venait à ne pas paraître. Cet intérêt du public et les demandes insistantes nous avaient poussé à essayer d’adapter cette rubrique à une chronique audiovisuelle en langue wolof, «Yobbal Bi». Le succès a été réel, vu l’enthousiasme du public à la regarder sur la chaîne YouTube de votre journal et ses différents autres supports. En décidant brusquement de changer de cap, pour m’investir désormais dans le champ de la vie politique active, je me refuse de continuer à animer cette rubrique.
C’est le lieu de remercier sincèrement tout ce public, fidèle, auquel je témoigne de ma reconnaissance.
Des compatriotes m’encourageaient depuis longtemps à franchir le pas, de faire de la politique, afin de participer davantage, non seulement à l’éveil des consciences en élevant le débat politique public, mais aussi à participer à la définition ou l’élaboration d’une meilleure gouvernance pour le Sénégal. J’étais resté sourd à ces demandes, considérant que mes alertes, mises en garde et critiques, objectivement formulées, me suffiraient comme contribution à l’édification d’un Sénégal de paix, de démocratie et de prospérité ; en tout cas, pour en faire un pays mieux gouverné par ses élites. Malheureusement, des acteurs politiques, devenant de plus en plus intolérants et réfractaires à la critique, ont instauré un certain manichéisme dans la vie publique ; de sorte que toute personne qui porterait une critique quelconque à propos de leur action est estampillée du bord politique opposé. Ainsi, que vous fassiez de la politique ou non, on finit par vous ranger dans le lot des hommes politiques. Au demeurant, nul ne m’aura vu demander ou chercher une position politique ou un poste quelconque dans l’appareil d’Etat. Bien au contraire, j’ai eu à me détourner de bien d’opportunités pour occuper des fonctions publiques ou politiques. J’avais tenu à rester exclusivement dans le domaine des médias et d’autres activités économiques privées. Je rends grâce à Dieu de m’avoir assisté à éviter de prêter le flanc et de n’avoir pas cédé à la tentation de profiter de certaines opportunités qu’offre souvent la proximité avec les décideurs publics. Ceux qui pouvaient en douter ont été édifiés depuis l’avènement de ce nouveau régime Sonko-Diomaye.
Il reste que j’ai enfin décidé de me lancer en politique par, sans doute, l’un des échelons les plus bas, en demandant un mandat de député à la prochaine législature. Des organisations politiques et citoyennes, des personnalités religieuses et coutumières et des citoyens lambda m’avaient assidûment approché, depuis quelques années, pour me suggérer de tenter le challenge politique. Ils ont estimé que je me devais d’apporter quelque chose de nouveau à mon pays. J’ai décliné ces propositions. En effet, je veux être modeste dans mes ambitions, mais surtout réaliste. J’ai la conviction que l’activité politique en général ne saurait m’apporter une richesse, une renommée ou une belle réputation que je n’ai pas déjà eues dans ma vie. Je touche du bois, mais je peux considérer, sans aucune fausse modestie, avoir déjà eu à réussir quelques petites choses utiles. Je ne convoiterai pas donc pas un mandat de député pour me réaliser.
Mes compatriotes pourront alors comprendre, aisément, l’angélisme de mon engagement politique. Je veux être un bon député qui contrôle rigoureusement l’action gouvernementale, et cela suffira à faire mon bonheur. Ma conviction est d’autant plus forte que le Sénégal est en train d’aller à vau-l’eau, avec des gouvernants manifestement incompétents, sans vertu et veules. Ils ont érigé le mensonge, l’arrogance et l’irrévérence en méthode d’opposition et veulent en faire une méthode de gouvernement. Je ne saurais me résigner, l’accepter, sans me donner les moyens de les combattre. Je ne sais pas si je vais y arriver, mais j’aurai la satisfaction morale d’avoir au moins essayé. Je compte le faire avec des Sénégalais, de tous bords, qui partagent avec moi la même foi pour la République, la démocratie et les valeurs et vertus qui font la gloire de cette Nation et de ses aïeux. Mon objectif est de contribuer à une vie plus digne pour ma communauté, dans un Etat de Droit où règnent l’équité sociale, la transparence et l’intégrité, avec une opposition vigilante pour garantir ces principes.
Pour en revenir au journal Le Quotidien, je dois dire que j’ai transféré à mes collaborateurs, depuis plusieurs années, mes responsabilités éditoriales et managériales. La marche de ce groupe de presse, qui a su imposer un journal de référence, crédible et indépendant, se poursuivra sans encombre. J’aurais pu continuer, sans complexe aucun, à animer ma chronique hebdomadaire à travers ces colonnes, comme c’est une pratique courante dans les grandes démocraties, car elle reste une tribune d’opinion, qui ne constitue donc pas du journalisme de reportage. Seulement, pour la clarification des postures et les exigences de transparence que je tiens particulièrement à m’imposer, j’ai choisi de donner rendez-vous, aux personnes intéressées, à travers d’autres supports plus personnels.
Le rendez-vous est pris d’ores et déjà. Ce n’est qu’un au revoir. A très bientôt donc.
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UNE TENTATIVE D'ASSASSINAT AU TOGO
Le député sénégalais dénonce une machination du régime de Faure Gnassingbé Eyadéma et met en lumière la répression politique dans le pays. "Ils m'ont frappé comme un ballon de football. Aucun Togolais n'est en sécurité", a-t-il indiqué
Le député sénégalais Guy Marius Sagna a brisé le silence suite à l'agression violente dont il a été victime à Lomé, au Togo, le 29 septembre 2024. Il accuse directement le régime de Faure Gnassingbé Eyadéma d'être derrière cette attaque, qualifiant l'incident de tentative d'assassinat.
"Des gens du régime de Faure Gnassingbé Eyadéma ont payé des 'nervis' pour venir bastonner, venir violenter, venir agresser et peut-être même assassiner des Togolais, des députés à l'Assemblée nationale du Togo, des députés au Parlement de la CEDEAO ", a déclaré Sagna, soulignant la gravité de la situation.
L'incident s'est produit lors d'une réunion publique organisée par la plateforme d'opposition Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Sagna, qui était présent dans le cadre de ses fonctions au Parlement de la CEDEAO, a été pris pour cible dès qu'il a pris la parole.
Le député décrit une scène de chaos où la violence atteint des niveaux choquants : "Ce que vous avez vu, c'est que les nervis qui ont été payés pour saboter notre rencontre citoyenne m'ont frappé comme un ballon de football. Ils ont utilisé les chaises, ils nous ont donné des coups de pieds comme si nous étions des ballons de football".
Selon Guy Marius Sagna, cette agression va au-delà de sa personne et représente une menace pour tous les Togolais : "Ce qu'il faut retenir de la violence d'aujourd'hui, c'est que tous les Togolais sont en sursis. Aucun Togolais n'est en sécurité, parce que quand on bastonne un parlementaire de la CEDEAO, qui a une immunité, qui est en session ici au Togo, ça veut dire qu'on peut bastonner tous les Togolais."
L'attaque n'a pas épargné d'autres personnalités politiques, notamment la députée togolaise Kafoui Adjamagbo-Johnson. Sagna exprime son indignation face à cette violence indiscriminée : "Ils n'ont même pas hésité à bastonner la députée togolaise, honorable Kafoui, qui à l'âge de leur mère. C'est extrêmement grave. Moi, au moins, je suis un homme. C'est-à-dire qu'il ya une femme qui à l'âge de leur mère et qui en plus est députée, détentrice de l'immunité parlementaire, ils ont levé la main sur elle."
Cette agression soulève des questions sérieuses sur l'état de la démocratie au Togo et la sécurité des opposants politiques. Guy Marius Sagna voit dans cet incident la confirmation de ses avertissements précédents : "C'est la preuve que ce que je disais il ya quelques mois au Parlement de la CEDEAO est vrai."