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20 avril 2025
Société
LE SENEGAL ET L’ITALIE LANCENT DE NOUVEAUX PROJETS DE COOPERATION
Le ministre sénégalais de la Formation Professionnelle et Technique, Monsieur Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a rencontré l’Ambassadrice d’Italie au Sénégal, Madame Caterina BERTOLINI, ce jeudi 23 janvier 2025 à Diamniadio.
Le ministre sénégalais de la Formation Professionnelle et Technique, Monsieur Amadou Moustapha Ndieck Sarré, a rencontré l’Ambassadrice d’Italie au Sénégal, Madame Caterina BERTOLINI, ce jeudi 23 janvier 2025 à Diamniadio. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des initiatives conjointes visant à améliorer l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes au Sénégal.
Les deux parties ont évoqué plusieurs projets en cours, notamment le Projet d’Appui à l’Insertion des Jeunes et des Femmes (PAIJEF), qui a permis l’intégration de 462 jeunes dans 345 entreprises à travers le pays. Ce programme a mis en lumière les efforts entrepris pour favoriser l’accès à l’emploi, avec une attention particulière aux jeunes, aux femmes et aux personnes en situation de handicap.
Un autre projet clé discuté lors de la réunion est le Projet d’Appui à la Territorialisation des Politiques d’Insertion Professionnelle des Jeunes et Femmes (PATIP-JF), qui vise à accompagner 2224 jeunes diplômés, dont 50% de femmes et 140 personnes en situation de handicap. Ce projet met en exergue l’importance de l’adaptation des politiques d’insertion aux réalités locales.
Dans le cadre de cette coopération renforcée, un programme d’insertion sera également formulé avec le soutien de la coopération italienne, afin d’optimiser les stratégies d’accompagnement des jeunes et des femmes vers l’autonomie professionnelle.
Afin de rendre compte des progrès réalisés et des résultats obtenus, une campagne de communication conjointe sera lancée dans les prochains mois. Cette initiative vise à partager les succès de la collaboration et à promouvoir les bonnes pratiques adoptées dans le cadre de ces projets de formation et d’insertion.
Ce partenariat entre le Sénégal et l’Italie marque une étape significative dans la lutte contre le chômage des jeunes et l’inégalité des genres, en offrant des opportunités concrètes d’insertion professionnelle et de développement personnel.
par Samuel Sene
QUELLE RUPTURE DANS LA JUSTICE ?
Pourquoi cette pratique classique de toujours voir le gouvernement en place se servir du parquet pour se faire justice et non pour une justice équitable ?
Les réformes présumées de la Justice, n’annoncent-elles pas une nouvelle inversion dans le processus de judiciarisation, une inversion où les juges-vedettes d’hier risquent de devenir ou de redevenir les juges-réprouvés d’aujourd’hui face aux politiques et à l’opinion publique mis en évidence par la VAR ? Peut-on dire que la rupture en matière de justice est pour maintenant tant que le pouvoir utilise l’appareil judiciaire soit pour renforcer et conforter des partisans soit pour écarter, marginaliser, affaiblir et anéantir des adversaires politiques ? Peut-on, pour de nouveaux dirigeants, parler de rupture, tant que la parole d’honneur est discréditée et désacralisée par des revirements et des reniements ? Pourquoi le politicien sénégalais est-il si inconstant et si versatile ? Pourquoi est-il si peu attaché à la probité, à la droiture et à l’exemplarité tant prônées ? Pourra-t-on engager des ruptures tant qu’il y aura continuité ou aggravation du clientélisme, du népotisme, du parti avant la patrie ? Les ruptures vertueuses ne sont-elles pas ajournées à plus tard ? L’application des conclusions des Assises Nationales et de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) n’est-elle pas toujours attendue ? Ne faudrait-il pas réformer de manière systémique la gouvernance politique, institutionnelle, économique, sociale et environnementale ?
Peut-on sereinement engager en profondeur des telles ruptures lorsqu’on est constamment rattrapé, contredit et confondu par ses propres déclarations ? Le vent annonciateur d’un Sénégal nouveau, juste et prospère soufflera-t-il tant que le système si bruyamment décrié du bout des lèvres se perpétuera en se renforçant si inéquitablement ?
Ne parlait-on pas au départ de fonctionnaire ou de soldat d’une nation et non d’une région ? Pourquoi s’entêter dans la politisation de l’administration, des syndicats et de l’armée ? La sphère politique et la sphère judiciaire ne seraient-elles pas devenues des sœurs siamoises où la complexité juridique se manifeste plus par une rhétorique de la judiciarisation ? En effet, la majorité parlementaire est devenue ou redevenue non seulement une arme de destruction massive, mais une arme privilégiée dans le combat politique pour briser, casser et anéantir les adversaires. N’est-ce pas d’ailleurs ce que rejetaient les actuels tenants du pouvoir et opposants d’hier ? Ne conviendrait-il pas de constater, de noter et de clamer haut et fort, qu’avec tous les différents régimes sénégalais issus des trois alternances, il y a toujours eu beaucoup de difficultés dans la politique de réforme de la justice ? Combien de révisions constitutionnelles le Sénégal a-t-il déjà connues ? Ne devons-nous pas convenir qu’il y a une pente glissante sur laquelle le pouvoir juridictionnel est dangereusement engagé ? Pourquoi cette pratique classique de toujours voir le gouvernement en place se servir du parquet pour se faire justice et non pour une justice équitable ?
Le Sénégal est-il vraiment attaché aux principes ? Pourquoi autant d’alliances contre nature des politiciens ? Pourquoi les interprétations des versatiles politiciens doivent-elles primer sur la généralité et l’impersonnalité de la loi ? L'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens ne dispose-t-il pas que « la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ? Le droit est-il véritablement considéré comme un instrument de régulation ? La décision de justice n’a-t-elle pas pour fonction de trouver la solution aux conflits d’intérêts qui surgissent dans la société ? Le justicier rend-il toujours des décisions conformes à la loi par respect au justiciable ? Pourquoi le récurrent débat sur juridictionnalisation/judiciarisation ou juridicisation du pouvoir politique par ricochet sur l’action politique et sur la vie publique ? Est-il normal que le pouvoir politique puisse tant soit peu intervenir par l’intermédiaire du parquet dans le traitement de dossiers à caractère judiciaire ? Le ministère de la justice, un ministère public et donc du peuple doit-il faire des injonctions dans les dossiers judiciaires ? Le gouvernement doit-il donner des instructions/ordres aux parquets ? Ne faudrait-il pas désormais procéder à une collégialité de l’instruction ? La loi n’est-elle pas obscure ? Les juges mais surtout les politiques ne s’accrochent-ils pas à l’obscurité-absurdité de la loi à travers une interprétation tendancieuse à leur profit ?
Y aura-t-il véritablement rupture en matière de justice tant que le pouvoir utilisera l’appareil judiciaire pour écarter et affaiblir des adversaires politiques ? Les acteurs de la justice sont-ils suffisamment respectueux de leurs devoirs pour rendre des décisions de justice de qualité et d’équité ? Leurs responsabilités déontologiques et disciplinaires doivent-elles faiblir, s’affaiblir et faillir face aux incursions et ingérences du pouvoir politique ? Pourquoi constate-t-on un glissement de plus en plus fréquent et gênant de l’arène politique vers l’arène judiciaire quand il s’agit de traiter des problèmes-chefs de la société ? Les magistrats et les avocats ne sont-ils pas quotidiennement confrontés à l’aléa judiciaire ? Le justiciable est-il assuré de l’impartialité totale des juges ? N’y a-t-il pas une politisation de la justice, et donc du pouvoir judiciaire, et une judiciarisation du pouvoir politique ? Cette union incestueuse entre la justice politisée et le pouvoir judiciarisé n’affaiblit-elle pas considérablement les institutions (pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire ? Ces institutions déjà fortement handicapées par les agissements et agitations de ceux qui les incarnent, ne se ridiculisent-elles pas à force de faire soit naitre/renaitre ou à faire soit disparaitre aux aléas de leurs humeurs d’autres institutions comme le conseil économique, social et environnemental et le haut conseil des collectivités territoriales ? Les libertés en droits et devoirs ne sont-elles pas arbitrairement censurées, confisquées, bornées et inféodées au hasard des intérêts de l’exécutif du moment ? L’amertume d’une décision de justice ne résulte-t-elle pas toujours d’un sentiment de justice mal rendue ? Une justice mal rendue n’est-elle pas la conséquence d’une instrumentalisation-politisation de l’appareil judiciaire ? N’y a-t-il pas une ingérence illégale et illégitime de l’Etat dans l’intimité du juge-instructeur ou du juge-plaideur ? Les vainqueurs ou actuels tenants du pouvoir doivent-ils s’inscrire dans une posture de justiciers ? N’y aurait-il pas déjà une justice des vainqueurs et une justice des vaincus ? Quelles-en seraient les dangers et les conséquences sur l’état de droit ? Quel que soit le régime en place, le Sénégal n’a-t-il pas la même famille judiciaire ? Alors pourquoi tant de frictions et de contradictions ? Cela n’affaiblit-il pas la justice ?
Le Général Jean-Baptiste Tine qui avait semble-t-il refusé de réprimer les manifestations en 2021 ne s’est-il pas discrédité à travers sa protection tendancieuse des personnes et des biens des proches du pouvoir ? Pourquoi les services de la police peinent-ils encore à démasquer les auteurs du saccage du siège de Sam sa kaddu ? De plus, la police avait-elle besoin de défoncer les portes de la mairie de Dakar pour neutraliser Barthélémy Dia? Quand est-ce que le Sénégal réussira-t-il à concilier pouvoir déconcentré et pouvoir décentralisé pour un fonctionnement holistique de ses institutions ?
Le droit, à défaut de triompher, de rayonner et de régner par sa splendeur et par sa beauté finit, hélas, par s'éclipser dans sa laideur la plus hideuse et la plus ignoble. Puissent donc les juges et juristes, toujours lire et dire le droit, pour qu'à chaque fois, la beauté et la splendeur de la vérité l’emporte sur la répugnance du mensonge ! Puisse le Seigneur Dieu, lui le Juge par excellence, ordonner qu’en tout lieu et en tout temps, le charme de la lumière libératrice dissipe l'horreur des ténèbres de l’enfermement et du naufrage collectif !
NOTE OUVERTE SUR LES PÊCHES ET LES MIGRATIONS
La mer comme horizon politique du Sénégal : tel est le fil conducteur du nouvel essai d'Abdoul Aziz Diop. S'inspirant de Machiavel, l'auteur livre une analyse novatrice des enjeux de pêche et de migration qui attendent Bassirou Diomaye Faye
Vingt-deux ans après son recueil "Nous avons choisi la République...", Abdoul Aziz Diop revient avec un essai politique ambitieux. Mêlant philosophie machiavélienne et enjeux contemporains, il propose une lecture nouvelle des défis maritimes du Sénégal. Son livre « Migrer comme le poisson… » (L’Harmattan Sénégal, janvier 2025), adressé au président Faye, dessine les contours d'un patriotisme ancré dans la mer. Une réflexion profonde sur l'avenir d'un pays dont le destin est intimement lié à ses espaces maritimes. Ci-après la préface :
Ce livre - au lieu d’une longue lettre ouverte - est une note ouverte bénévole adressée d’abord au président du Sénégal élu le 24 mars 2024 dès le premier tour de scrutin avec 54,28 % des suffrages valablement exprimés. Notre conviction est que le sens de notre démarche sera mieux compris à la suite du rappel de quelques préceptes clés tirés du Le Prince de Nicolas Machiavel (1469-1527). Avec lesdits préceptes doit commencer tout dialogue à distance ou en tête-à-tête avec, en tout temps et en tout lieu, le héros universel du philosophe italien. Bref, les lectrices et les lecteurs comprendront enfin pourquoi conseiller Diomaye sans qu’il l’ait demandé - c’est le cas dans cette note - sur les pêches et les migrations avec lesquelles elles peuvent être positivement corrélées.
Né en 1469 à Florence (Italie), Machiavel rédige, à partir de 1513, Le Prince, qui assure au nom du philosophe sa célébrité universelle. « Le livre, [qui ne fut imprimé qu’en 1532, cinq ans après la mort de Nicolas Machiavel], a été admiré par Napoléon, Lénine, de Gaulle, mais aussi Mussolini. » Le romancier et essayiste Jean Anglade - agrégé d’italien -, soutient que « le scandale a été que ce petit livre ait osé étudier, étaler au grand jour, noir sur blanc, une façon d’être toujours soigneusement enveloppée jusque-là de voiles hypocrites ».
Oscar Morgenstern, cité par Raymond Aron dans une préface au Prince, « déplore que les spécialistes modernes de la science politique n’aient pas soumis les préceptes de Machiavel à une analyse rigoureuse afin de dégager ceux qui, [aujourd’hui encore], gardent (...) une valeur opérationnelle ».
Le trait commun aux princes « machiavéliques » est plutôt le manque de vertu machiavélienne. Celle-ci recouvre « les divers talents physiques et spirituels, que la nature peut donner à un homme ». Elle « correspond alternativement ou tout ensemble à l’intelligence, l’habileté, l’énergie, l’héroïsme ». C’est sans doute cette vertu-là qui détermine, plus que toute autre chose, la manière dont un prince « doit se comporter pour acquérir de l’estime ». Premièrement, un prince vertueux doit « accomplir de grandes entreprises et donner de soi des exemples rares et mémorables ». Deuxièmement, il doit « donner d’insignes exemples de savoir-faire dans les problèmes intérieurs ». Troisièmement, le prince vertueux doit avoir « soin (...) de préserver la majesté de son rang, qui en aucune occasion ne doit être ternie ». Quatrièmement, enfin, il « doit (...) montrer qu’il apprécie les divers talents accordant travail et honneurs à ceux qui s’illustrent le plus en tel ou tel art ».
« (…) On peut juger de la cervelle d’un seigneur rien qu’à voir les gens dont il s’entoure », écrit Nicolas Machiavel. « Quand [les ministres du prince], écrit-il, sont compétents et fidèles, on peut croire à sa sagesse (...) mais s’ils sont le contraire, on peut douter de ce qu’il vaut lui-même (...) » D’aucuns disent qu’un président en exercice est moins fidèle en amitié que l’opposant qu’il fut. C’est que « (...) celui qui cause l’ascension d’un autre se ruine lui-même ; il a pu pour ce faire employer l’habileté ou la force ; mais l’un et l’autre seront ensuite insupportables à celui qui a gagné en puissance ». « Si les hommes qui paraissaient suspects au début du règne d’un prince ont besoin pour se maintenir de l’appui du prince, il pourra très facilement les gagner à sa cause. Ils le serviront alors avec d’autant plus de zèle qu’ils se sentiront plus en devoir d’effacer la mauvaise opinion qu’il avait d’eux en son début. » Ce dernier précepte explique peut-être mieux la façon dont on s’accommode de la transhumance - recrutement d’anciens adversaires -, pour massifier un parti. Mais les transhumants - les nouvelles recrues - se garderaient d’entretenir le président d’autre chose que du pays si ce dernier savait « fuir les flatteurs » qu’ils sont tous devenus. Machiavel exhorte le « prince avisé [à choisir] dans le pays un certain nombre d’hommes sages à qui (...) il permettra de s’exprimer librement, (...) sur les matières de son choix ». « Le prince qui agit autrement est perdu par les flatteurs, on change souvent d’avis, selon le dernier qui a parlé, ce qui ne peut guère lui valoir d’estime. » « Un prince qui manque de sagesse ne sera jamais sagement conseillé », soutient Machiavel. « Les bons conseils, d’où qu’ils viennent, procèdent toujours de la sagesse du prince, et non la sagesse du prince de ces bons conseils », écrit l’auteur de l’« opuscule sur les gouvernements », titre originel du Prince. « Un prince, écrit Machiavel, doit (...) se soucier peu qu’on le traite de ladre, pour n’être point porté à piller ses sujets, pour pouvoir se défendre, pour éviter la pauvreté et le mépris, pour n’être point réduit aux stratagèmes. »
« Une République défendue par ses propres citoyens tombe plus difficilement sous la tyrannie d’un des siens (...) » Pour ne l’avoir pas compris, l’aile radicale du Sopi - changement en ouolof -, déliquescent aurait fait entrer des mercenaires dans le pays sous l’ancien président Abdoulaye Wade. Mais, « les mercenaires, avertit Machiavel, (...) sont inutiles et dangereux, car si [le prince] fonde [son] État sur l’appui de troupes mercenaires, [son] trône restera toujours branlant ». Hier comme aujourd’hui, les mercenaires « acceptent d’appartenir au prince tant que dure la paix, mais sitôt que vient la guerre, ils ne songent qu’à jouer des jambes ».
« Le nombre des "machiavéliques" qui n’ont pas lu un traître mot de Nicolas Machiavel dépasse assurément (...) celui des "marxistes" qui n’ont point lu Karl Marx », commente Jean Anglade. Pour avoir lu Machiavel, l’essayiste camerounais Blaise Alfred Ngando publie l’ouvrage Le Prince Mandela : Essai d’introduction politique à la Renaissance africaine (Maisonneuve & Larose, 2005) « Pour Ngando, le "Prince Mandela" et le "Prince" de Machiavel seraient mus par la même "valeur essentielle" : le patriotisme. » Mais pas n’importe quel patriotisme ! Celui de Ngando ne se résume pas en un « projet » que l’on dit « systémique », « holistique » ou que sais-je encore. Le patriotisme dont il est question ici trouve dans nos 198 000 km² d’espaces maritimes, la continuité territoriale des 196 720 km² sur lesquels sont tracées les voies, encore insuffisantes, voire même insignifiantes, de notre plein épanouissement collectif, le seul susceptible de nous affranchir définitivement de notre déshumanisante dépendance de l’autre à la fois si lointain et si méprisant. Le patriotisme dont il est enfin question ici trouve dans l’incoercible appel de la mer nos raisons objectives de nous accommoder de la belligérance de l’autre dans le débat gagnable du monde avec l’irrépressible opinion - la nôtre -, constitutive de notre double identité sénégalaise et africaine.
Comme le montre son sous-titre, cet opuscule est la note perpétuelle destinée au président en exercice de tous les Sénégalais. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est le premier à l’avoir entre les mains pour en tirer le parti que l’auteur bénévole est en droit d’en attendre. Perpétuelle est la note dès lors que la mer s’invitera jusqu’à la fin des temps dans le débat sénégalo-sénégalais, nécessitant du coup les mises à jour irrévocables à chaque alternance démocratique.
LA DER/FJ RÉPOND AUX ACCUSATIONS DE MAIMOUNA NDOUR FAYE
La directrice de la chaîne 7TV a affirmé que son organe de presse aurait été « banni » d’un prétendu marché de la DER/FJ. L’institution appelle à plus de rigueur et à la présentation de preuves concrètes pour étayer ces accusations.
Suite aux déclarations de la journaliste et Directrice de la chaîne 7TV, Maimouna Ndour Faye, qui a affirmé lors d’un point de presse tenu ce mercredi 22 janvier 2025 que son organe de presse aurait été « banni » d’un supposé marché de la DER/FJ, l’institution a réagi dans un communiqué, appelant à plus de rigueur et à des preuves tangibles pour étayer ces accusations.
La DER/FJ a rappelé son attachement à la liberté d’expression et au droit à l’information, mais insiste sur l’importance de baser toute allégation publique sur des faits précis et vérifiables. Selon elle, la rigueur professionnelle exige que toute déclaration issue d’investigations journalistiques soit documentée de manière solide.
L’institution a également précisé qu’elle entretient des relations transparentes avec tous les médias et acteurs de la presse. Certains d’entre eux, rappelle-t-elle, bénéficient d’ailleurs de financements dans le cadre de projets entrepreneuriaux. Concernant les programmes financés par des partenaires techniques et financiers, la DER/FJ souligne que les choix de contractualisation relèvent d’autres structures, et qu’elle n’intervient ni dans la sélection des supports médiatiques ni dans les modalités d’exécution des contrats.
En outre, la DER/FJ affirme n’avoir aucun pouvoir d’entraver le paiement des prestations, celles-ci étant rémunérées sur la base des services effectivement réalisés.
L’institution invite ainsi la Directrice de 7TV à produire des éléments probants pour étayer ses affirmations, insistant sur la nécessité de garantir une information fiable et objective au public. Elle souligne également l’importance de préserver la crédibilité des professionnels des médias, tout en protégeant sa propre réputation et celle de ses partenaires.
La DER/FJ assure rester disponible pour toute demande d’éclaircissement via ses canaux de communication habituels.
TABASKI NGOM PLACÉE SOUS MANDAT DE DÉPÔT
L'inspectrice du Trésor, a été mise en détention après avoir été accusée d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, de détournement de fonds publics et d’accès frauduleux à un système informatique.
Le scandale financier qui secoue le Trésor public continue de révéler ses secrets. Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, a été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction financier. Elle est accusée d’association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, ainsi que d’accès et entrave frauduleux à un système informatique.
Selon les informations, Tabaski Ngom est au cœur d’un réseau de transactions financières suspectes ayant conduit au détournement de plus de 734 millions de francs CFA des caisses de la Commission de Régulation du Secteur de l’Énergie (CRSE). Une partie de cette somme aurait servi à financer la campagne électorale des législatives anticipées de 2024. Les fonds détournés auraient transité par plusieurs intermédiaires, dont Moustapha Diop, via son chauffeur Mbaye Ngom, ainsi qu’Ibrahima Ndiaye, chauffeur personnel de Tabaski Ngom.
L’affaire ne s’arrête pas là. Deux autres individus sont cités dans ce réseau : Mor Guèye et Djim Momath Ba, maire de Nioro et ancien directeur de l’APROSI. Ce dernier a également fait face à un retour de parquet en même temps que Tabaski Ngom, signe que l’enquête s’élargit à d’autres personnalités liées à cette affaire.
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LA FILLE CACHÉE DU ROI-SOLEIL ÉTAIT NOIRE
La "Mauresse de Moret" intrigue les historiens depuis plus de trois cents ans. Cette enfant noire, baptisée Louise Marie Thérèse à Versailles vers 1675, pourrait bien être la fille cachée de Louis XIV, selon des archives fraîchement découvertes
(SenePlus) - Une récente exploration d'archives historiques vient bousculer la légende de Louise Marie Thérèse, surnommée la « Mauresse de Moret », et propose une hypothèse inédite sur ses véritables origines, rapporte Le Monde dans une enquête.
Pendant des siècles, la tradition orale et les écrits historiques laissaient entendre que cette enfant noire, baptisée à Versailles vers 1675, était le fruit d'une liaison secrète entre la reine Marie-Thérèse d'Autriche et un amant noir. Mais selon les dernières recherches menées dans les archives françaises, autrichiennes, espagnoles et vaticanes, un tout autre scénario se dessine : Louise Marie Thérèse serait en réalité la fille illégitime du Roi-Soleil lui-même.
Cette hypothèse, mise en lumière par les archives départementales de Seine-et-Marne citées par Le Monde, suggère que la mère de l'enfant serait une comédienne, « vendue, jeune enfant, au premier comédien [du roi], pour jouer les rôles de 'sauvagesse' ». Cette découverte, fruit d'un minutieux travail de dépouillement d'archives à travers l'Europe, offre un nouvel éclairage sur l'un des mystères les plus intrigants de la cour de Versailles.
Ce pan méconnu de l'histoire de France fait l'objet du premier épisode d'une série documentaire intitulée « Puissances noires », produite par Le Monde. Cette minisérie, narrée par l'actrice et réalisatrice Aïssa Maïga, se propose d'explorer les destins de quatre femmes noires qui ont marqué l'histoire de France, dont celui de la mystérieuse « Mauresse de Moret ».
L'enquête, réalisée par Cécile Bonneau avec les animations de Mélody Da Fonseca, s'appuie sur des documents découverts dans quatre pays différents, démontrant l'ampleur des recherches nécessaires pour lever le voile sur ce secret historique. Cette histoire, restée dans l'ombre pendant plus de trois siècles, témoigne de la complexité des relations raciales et sociales dans la France du XVIIe siècle, jusqu'au plus haut sommet de l'État.
ARRESTATION D'UN COUPLE POUR TRAFIC DE STUPÉFIANTS À KÉDOUGOU
Arrêté le 20 janvier à Baitilaye, dans la région de Kédougou, les deux individus étaient en possession de 1.440 comprimés psychotropes et 90 cornés de chanvre indien.
Un couple sénégalo-malien a été arrêté le 20 janvier dernier au village de Baitilaye, dans la région de Kédougou, pour détention de 1.440 comprimés psychotropes (tramaking et tapentaking) et de 90 cornés de chanvre indien, a appris l’APS, jeudi, de source sécuritaire.
La brigade régionale de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) de Kédougou signale qu’une »importante quantité de 1.340 comprimés considérés comme substance psychotrope a été saisie le 10 octobre dernier au village de Taifa dans le Diakha qui appartenait au couple sénégalo malien ».
Lors de cette première opération, le couple s’était enfui avant d’être localisé au village de Baitilaye où il a été finalement arrêté, le 20 janvier dernier.
L’OCRTIS, a déclaré avoir saisi 100 autres comprimés, soit un total de 1.440 comprimés psychotropes, ainsi que 90 cornes de chanvre indien.
Selon la même source, l’interpellation de ce couple entre dans le cadre des opérations de sécurisation et de lutte contre le banditisme, dans la zone du sud-est du Sénégal.
Elle signale que ce couple menait ses »activités criminelles » dans les sites d’orpaillage de Taifa et de Baitilaye, dans la commune de Bandafassi.
Les deux prévenus qui vendaient les produits interdits aux orpailleurs et aux travailleuses du sexe ont été ainsi déféré au parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou.
PLUS DE 300 DÉCLARATIONS DE NAISSANCE BLOQUÉES À ZIGUINCHOR
Ce retard administratif prive de nombreux enfants de leurs extraits de naissance, essentiels pour accéder à leurs droits fondamentaux.
À Ziguinchor, plus de 300 déclarations de naissance sont actuellement en suspens à la mairie, en raison du retard dans la signature des registres par le président du tribunal de grande instance. Ce blocage administratif prive de nombreux parents des extraits de naissance nécessaires pour leurs enfants, une situation dénoncée par le coordinateur de FRAPP Ziguinchor.
L’acte de naissance est un droit fondamental qui assure l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à la reconnaissance légale. L’absence de ce document met en péril l’avenir de ces enfants, en entravant leurs droits et leurs perspectives d’avenir, a-t-il souligné.
D’après les investigations menées, le retard dans la signature des registres est la cause principale de cette impasse. Le gouvernement du Sénégal, engagé dans la lutte contre les naissances non déclarées, est interpellé sur l’urgence d’assurer l’enregistrement universel des naissances.
FRAPP Ziguinchor appelle ainsi le président du tribunal de grande instance à agir rapidement pour débloquer la situation et demande une collaboration plus étroite entre les autorités judiciaires et municipales afin de permettre aux parents d’obtenir les extraits de naissance de leurs enfants sans plus attendre.
La protection des droits des enfants est une responsabilité partagée, et il est crucial d’agir rapidement pour garantir la dignité et les droits des familles affectées, a-t-il conclu.
DÉFAILLANCE DANS L’EXÉCUTION DES AMENDES JUDICIAIRES, 3 MILLIARDS FCFA NON RECOUVRÉS
Selon le ministre de la Justice, cette somme issue de condamnations pécuniaires entre 2022 et 2024, n'a pas été recouvrée au Tribunal de Grande Instance de Dakar.
L’application de certaines décisions de justice au Sénégal pose toujours un sérieux problème. Notamment les amendes infligées à certains justiciables et dont les montant doivent aller au Trésor public. Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, qui a révélé ce jeudi, lors de la Conférence des chefs de parquet, les résultats des études qu’il a commanditées sur le sujet, a avancé le somme de 3 milliards FCFA non recouvrés, rien qu’à Dakar.
“L’exploitation des statistiques reçues des différents parquets montre que l’exécution des condamnations pécuniaires bute encore sur un certain nombre de défis liés notamment à l’anachronisme du processus d’exécution, l’éparpillement des responsabilités et l’insuffisance de personnel et de moyens”, a-t-il indiqué au cours de son discours inaugural.
Avant d’ajouter: “Les études récentes, sous mon autorité, effectuées par la Direction des affaires criminelles et des grâces révèlent que rien qu’au Tribunal de Grande instance de Dakar, le montant des amendes prononcées entre 2022 et 2024 non encore recouvrées, s’élèvent à plus de 3 milliards de nos francs. Cela renseigne de l’importance que la contribution de la justice peut apporter à l’économie nationale, mais aussi et surtout sur l’urgence d’une exécution effective des décisions”.
LES AUDITIONS DANS L'AFFAIRE DES 94 MILLIARDS FCFA DÉMARRENT CE VENDREDI
En première ligne, la famille Mbengue, propriétaire du TF 1451/R, situé à Rufisque. D'après L’Observateur, ses représentants seront entendus.
iGFM - (Dakar) Les auditions annoncées dans l'affaire des 94 milliards de francs Cfa démarrent demain vendredi, à 12 heures. En première ligne, la famille Mbengue, propriétaire du TF 1451/R, situé à Rufisque.
D'après L’Observateur, ses représentants seront entendus. Ils seront ainsi cinq (5) mandataires à défiler devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (Die) qui ont hérité du dossier. Saisie par le parquet du Pool judiciaire financier, la Dic est à pied d'œuvre pour faire la lumière sur cette affaire qui tient en haleine l'opinion publique depuis 2019.
Ce dossier, remontant à 1978, porte sur une superficie initiale de 275 hectares, dont 267 immatriculés au nom des héritiers de feu Ousmane Mbengue et consorts. À l'origine, le conflit opposait les héritiers de Ousmane Mbengue à Djily Mbaye, un marabout influent et homme d'affaires décédé en 1991.
L'affaire a, par la suite, pris une tournure politique lorsque Ousmane Sonko est intervenu, dénonçant ce qu'il a qualifié de spoliation d'une famille modeste. Il a accusé des hauts fonctionnaires de l'État d'avoir facilité cette situation. Dans l’affaire, deux anciens responsables de l'administration foncière, Tahibou Ndiaye et Mamour Diallo, respectivement ex-directeurs du Cadastre et des Domaines, ont été mis en cause.
Le 15 octobre dernier, les avocats des héritiers de Ousmane Mbengue ont déposé une plainte auprès du Parquet financier, sept mois après que le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a ordonné la radiation de la pré-notation sur le titre foncier contesté.
Cette plainte s'appuie sur un rapport de l'Ofnac qui, selon les plaignants, révèle que «d'importantes sommes ont été détournées par des structures ou des personnes tierces, à l'insu des héritiers, avec la complicité de hauts fonctionnaires de l'État».