Le sélectionneur de l’Equateur aborde la rencontre de mardi contre le Sénégal avec moins de certitudes. Face aux Lions, Gustavo Alfaro s’attend à une "bataille" épique, dont l’issue sera déterminante pour l’une des deux équipes
L’Equateur joue mardi le Sénégal, pour une place en huitièmes de finale. Vainqueur du Qatar (2-0)lors du premier match de cette coupe du monde et auteur d’un bon match nul contre les Pays-Bas (1-1), l’Equateur croise le Sénégal dans un match considéré comme une «finale» pour les deux formations.
Pour le sélectionneur Gustavo Alfaro, tout peut arriver dans cette rencontre. «Je ne suis pas surpris de la performance de mon équipe. C’est un processus d’apprentissage. On peut se qualifier ou non, mais rien de ce qui se passera au dernier match ne changera la perception que j’ai de mes joueurs», a déclaré le technicien argentin, après avoir accroché les Pays-Bas.
Avec quatre (4) points au compteur, l’Equateur n’a besoin que d’un match nul pour passer en huitièmes de finale. Mais face à une équipe du Sénégal dos au mur, il sait d’avance que la tâche ne sera pas du tout facile. «La bataille contre le Sénégal sera encore plus difficile. On doit défendre le prestige du football sud-américain et de l’Équateur», a ajouté le coach de la Tri.
Méndez suspendu, Valencia incertain
Pour ce match capital, Aliou Cissé devrait faire sans Cheikhou Kouyaté. Victime d’une déchirure aux ischio-jambiers, le milieu de terrain est déclaré forfait pour cette rencontre. Du côté de l'Équateur, Gustavo Alfaro aura lui aussi des craintes. Le technicien argentin devra composer sans Jhegson Méndez. Le milieu de terrain récupérateur du Los Angeles FC (USA) a récolté son deuxième carton jaune et se retrouve automatiquement suspendu pour le dernier match de poules. Âgé de 25 ans, Jhegson Méndez (34 sélections) est un élément clé du dispositif du coach Alfaro. Il a joué l’intégralité des deux rencontres de son équipe. Face à cette absence de taille, Gustavo Alfaro sera amené à revoir son dispositif.
Annoncé forfait avant le début de la compétition et arrivé blessé, CarlosGruezo (aucune minute disputée durant cette coupe du monde) pourrait être une alternative pour le sélectionneur de laTri. Alors qu’il a des certitudes de l’absence de Mendez, le sectionneur équatorien retient son souffle pour le capitaine et leader de son équipe. Sorti sur civière contre les Pays-Bas (1-1), Enner Valencia pourrait rater cette ultime journée dans le groupe A. Suite à un contact dans les ultimes moments de la partie (90ème minute), l’attaquant de Fenerbahçe (D1 Turquie) souffrirait à la cheville droite. Malgré une grosse inquiétude, le principal concerné espère être de la partie. « Cela m’a fait un peu mal et j’ai joué malgré la douleur. Mais, j’espère que je pourrais jouer mardi contre le Sénégal.J’espère que ça ira mieux. Le plus important, c’est que je puisse aider le groupe et que nous puissions continuer à être forts et à rêver en grand. La vérité, c’est que notre groupe va bien. Il est fort et a beaucoup de confiance en lui. Et c’est le plus important. Nous allons préparer ce match en sachant que ce sera une finale», a ajouté le capitaine de la Tri. Avec trois réalisations en deux rencontres, Enner Valencia est l’actuel meilleur buteur de la coupe du monde 2022, à égalité avec le Français Kylian Mbappé.
LES BINATIONAUX DU MONDIAL
Timothy Weah, Breel Embolo, Kylian Mbappé... zoom sur ces joueurs qui ont dû choisir entre deux pays dans le cadre de leur carrière footballistique
Face au pays de Galles, Timothy Weah, le fils du président libérien, a ouvert le score pour les États-Unis. Les Lions indomptables se sont inclinés sur un but de Breel Embolo, né au Cameroun. Binationaux, réfugiés, immigrés, zoom sur ces joueurs ont dû choisir entre deux pays.
TROIS QUESTIONS A SE POSER AVANT D’AFFRONTER L’EQUATEUR
La première équation résolue avec efficacité en battant le Qatar (3-1), le Sénégal disputera sa deuxième finale dans cette poule A face à l’Equateur.
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 28/11/2022
Le staff technique des «Lions» est sans doute en train de se poser plusieurs questions sur comment aborder cette rencontre contre l’Equateur prévue demain, mardi 29 novembre, au Khalifa International Stadium de Doha. Parmi ces interrogations, trois sont essentielles et nécessitent des réponses sans ambigüité.
(DOHa, Qatar) - La première équation résolue avec efficacité en battant le Qatar (3-1), le Sénégal disputera sa deuxième finale dans cette poule A face à l’Equateur. Un match à priori difficile puisque le Sénégal est éliminé de la Coupe du monde au coup d’envoi du match et devra chercher à renverser la tendance dans les 90 mn. Ou même dans les arrêts de jeu. L’essentiel est de sortir victorieux de ce match pour poursuivre l’aventure et faire mieux qu’en 2018. En attendant de jouer cette rencontre dont dépend l’avenir du foot de tout un pays dans ce Mondial, le staff technique devra se poser trois questions essentielles et apporter aussitôt les réponses. Au risque de se faire surprendre par un adversaire dont le point du nul suffira à faire le bonheur
SYSTEME DE JEU : POURQUOI PAS RECONDUIRE LE 4-4-2 ?
Les motivations qui ont poussé Aliou Cissé à changer de système face au Qatar demeurent encore contre l’Equateur. Elles doivent être plus grandes d’ailleurs car il n’y a pas d’échappatoire possible pour les «Lions». Seule la victoire permet à Cissé de poursuivre l’aventure dans cette Coupe du monde. Car pour que le nul suffise aux “Lions” pour une place au second tour, il faudra que le Qatar déjà éliminé gagne par trois buts d’écart face aux Pays-Bas. Ce qui est peu probable pour ne pas dire impossible. C’est vrai aussi que les deux adversaires n’ont pas le même poids. Mais Aliou Cissé qui n’a pas d’autre choix que de gagner cette rencontre ne devra pas trop se soucier de l’adversaire. Sauf que l’animation du système du match dernier soulève quelques inquiétudes. Face à l’équateur, il faudra être plus présent dans les duels. Les milieux excentrés qui se sont mués en ailiers, auront un travail défensif à faire. Le repli défensif sera obligatoire pour empêcher les Equatoriens de mener des contre-attaques. Au milieu aussi, les deux sentinelles devront constituer le deuxième rideau défensif dans les actions défensives. Seulement, il faudra qu’un parmi eux se projette dans les phases offensives afin d’apporter le surnombre devant. A la pointe aussi, Boulaye Dia s’il démarre devra chercher à tourner autour de Famara Diédhiou et éviter de se mettre dans une même position que lui. Car tout porte à croire que l’Equateur qui a besoin d’un point pour se qualifier pourrait se replier dans sa zone afin d’exploiter des contre-attaques à chaque perte de balle des «Lions». Ce qui fait que les «Lions» devront être prêts dans n’importe quel système à être au four et au moulin. Car, dans ces genres de rencontres, les Equatoriens chercheront dans les moindres occasions à assener le coup fatal qui freinera définitivement les ardeurs des «Lions».
QUELS JOUEURS UTILISER : ILLIMANE NDIAYE A LA PLACE DE KREPIN…
Depuis sa première convocation en équipe nationale lors du match contre le Bénin le 04 juin 2022 à Dakar, Illimane Ndiaye est devenu le chouchou du public. Mais cela ne lui a jamais donné assez d’étoffe pour étrenner une place de titulaire dans l’équipe de Cissé. Jusqu’ici, il n’a que 43 minutes dans les jambes en sélection toutes obtenues en trois matches qu’il a disputés comme remplaçant. Mais tout porte à croire que son heure a sonné dans le onze de Cissé. Et qu’il mériterait une place de titulaire pour la première fois en équipe nationale. Et même au niveau de la concurrence, il passe devant Jackson qui n’a pas été convaincant pendant 17 minutes face aux Pays-Bas. En autant de minutes sur le terrain contre le Qatar, Illimane Ndiaye a montré de bonnes choses notamment dans des actions individuelles. Le tout auréolé par une passe décisive pour le 3e but sénégalais. Ceci coïncide avec le passage à vide de Krépin Diatta en deux titularisations. L’Equateur qui est qualifié au second tour au coup de sifflet final pourrait se replier dans la zone laissant les initiatives aux «Lions». Et son 3-5-2 aligné face au Pays-Bas pourrait se muer à un véritable 5-3-2. Le cas échéant, la défense serait barricadée et un joueur technique capable d’éliminer son visà-vis comme Illimane serait utile pour faire sauter le verrou.
QUEL ETAT D’ESPRIT : METTRE LE PIED SANS SE SOUCIER DES CARTONS !
C’est vrai que Cissé devra composer avec plusieurs joueurs sous le coup d’une suspension en cas de cartons jaunes (6). Mais ceci n’est pas du tout une excuse valable pour lever le pied. Pour venir à bout de cette équipe équatorienne très organisée et généreuse dans l’effort, il faudra aux «Lions» d’être présents sur tous les duels. L’engagement ne sera pas de trop dans cette rencontre. Et quelques coups de semelles ça et là aideront à marquer son territoire. Surtout pour la défense sénégalaise. Face à l’équateur, Aliou Cissé n’aura pas à tenir un long discours dans les vestiaires. Ce match n’a qu’une issue heureuse et les «Lions» en sont conscients. Ils savent déjà ce qui les attend pour aller au second tour. Et si cela ne les motive pas à bloc, ce ne sera pas les mises en garde du staff technique qui le feront. Pas de compromis, il faut battre l’équateur pour poursuivre l’aventure. Même le nul ne ferait pas l’affaire. Du coup, les «Lions» sont dos au mur et devront être irréprochables à tous les niveaux pour ne pas prendre le chemin du retour au bercail au coup de sifflet.
LE MAROC PUNIT LA BELGIQUE ET PEUT RÊVER DES HUITIÈMES
Loin de sa splendeur passée, la Belgique peut trembler et le Maroc rêver: punis 2 à 0 par les Lions de l'Atlas, qui entrevoient désormais les huitièmes de finale, les Diables Rouges joueront leur qualification jeudi lors d'un choc face à la Croatie
Les Marocains, portés par des buts de Saïss (73e) et Aboukhlal (90+2), ont leur destin en mains: à quatre jours d'affronter le Canada, ils totalisent quatre unités et peuvent logiquement rêver d'intégrer le top-16 du tournoi, comme leurs devanciers du Mondial-1986.
"Bien évidemment, je veux être heureux de cette victoire, mais il nous faut récupérer", a temporisé le sélectionneur marocain Walid Regragui, tenant toute euphorie à distance pour exhorter ses joueurs à "garder cet esprit combattant".
Eden Hazard et ses équipiers, déjà fébriles mercredi malgré un succès flatteur face au Canada (1-0), sont eux dans les cordes, avec trois points seulement.
Un succès face aux Croates, lors d'un duel haletant entre deux équipes du dernier carré de l'édition 2018, leur garantirait une place en huitièmes de finale. Un défaite serait synonyme d'élimination et leur sort serait entre les mains du Maroc en cas de match nul.
"Perdu la joie"
Et s'ils ont récupéré leur buteur vedette Romelu Lukaku, tout juste remis d'une blessure à la cuisse gauche et entré à dix minutes du terme, il leur faudra trouver de multiples clés en défense, négligente sur coups de pieds arrêtés et aisément prise de vitesse, comme en attaque, étonnamment poussive dimanche.
"D'habitude, nous jouons avec une grande animation offensive, mais nous avons peut-être perdu cette joie de jouer, peut-être à cause de la pression qui pesait sur nos épaules", a esquissé leur sélectionneur Roberto Martinez, préférant la piste psychologique à la revue des insuffisances techniques.
Impérial mercredi face aux Canucks, où il avait notamment sauvé un penalty, le gardien Thibaut Courtois s'est cette fois fait surprendre par un coup franc astucieusement botté au premier poteau par Abdelhamid Sabiri à un quart d'heure du terme et effleuré par Romain Saïss (73e).
Et le meilleur portier du monde a de nouveau été battu dans les arrêts de jeu, trompé par une reprise de Zakaria Aboukhlal (90e+2).
La deuxième nation au classement Fifa a essayé de construire le jeu, évitant les longs ballons qui avaient agacé Kevin de Bruyne face au Canada et dominant le début de rencontre en privant leurs adversaires de ballon.
"On a eu l'humilité d'accepter cette domination, de faire le dos rond et de défendre, comme une grande équipe", a raconté Regragui, décrivant une bataille tactique "de très très haut niveau".
Regragui "ravi" du but annulé
Michy Batshuayi sollicitait d'ailleurs Munir El Kajoui dès la 5e minute, le gardien marocain titularisé à la dernière minute en raison du forfait du portier habituel Yassine Bounou, pourtant présent sur le terrain durant les hymnes nationaux mais victime de vertiges.
Eden Hazard, plutôt inspiré, et ses équipiers se sont créées peu de situations franches en première période (une tête d'Onana, 17e, et une frappe de Meunier deux minutes plus tard).
Et ce sont même les Marocains qui ont un moment pensé avoir ouvert le score quand un coup franc botté par Hakim Ziyech a trompé Courtois à la 45e. Sollicité par la VAR, l'arbitre mexicain César Ramos a toutefois logiquement annulé le but pour un hors-jeu de Saïss.
"Vous allez me trouver fou, mais lorsqu'on a annulé le premier but, j'étais ravi. Je savais que (...) nous allions avoir envie de battre la Belgique avec peut-être plus d'agressivité", a poursuivi Regragui.
Et de retour des vestiaires, la formation marocaine a joué plus haut, notamment par une incursion de Sofiane Boufal, qui s'est joué de Thomas Meunier à gauche pour frôler la cage d'un tir enveloppé (57e), éteignant peu à peu les Belges avant de piquer par deux fois.
NOUS SOMMES LES CHAMPIONS D'AFRIQUE
Le premier vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Abdoulaye Saydou Sow, a exhorté les Lions du Sénégal, dimanche, à Doha, à battre l’Equateur pour montrer qu’ils méritent bien le titre de champions d’Afrique
‘’Nous sommes les champions d’Afrique. Nous devons mériter ce statut face à l’Equateur. Il n’y a pas autre chose à faire que de gagner ce match’’, a soutenu M. Sow dans un entretien avec des journalistes sénégalais présents à Doha pour la Coupe du monde.
Les Lions du Sénégal vont rencontrer la Tri de l’Equateur, mardi à 15 h 00 TU, dans la capitale du Qatar, pour la dernière journée de la poule A du Mondial de football.
‘’Depuis la défaite contre les Pays-Bas, je vois des joueurs debout, des membres du staff debout (…) Nos joueurs sont prêts, ils savent que le match de mardi ne sera pas facile. Ils savent que nous allons vers une finale’’, a ajouté Abdoulaye Saydou Sow.
De l’avis du premier vice-président de la FSF et ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, tous les matchs de la Coupe du monde doivent être considérés comme une finale de ladite compétition en raison de leur importance.
‘’Le Maroc a donné le bon exemple en battant la Belgique de la plus belle des manières (…) Il faut se dire qu’il n’y a pas de petite équipe’’ à la Coupe du monde, a souligné M. Sow.
Il invite les Sénégalais à soutenir les Lions et à montrer, comme ils l’ont fait lors de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations, que le Sénégal est un pays de football.
Les Lions vont jouer un match décisif contre l’Equateur, puisque seule une victoire sur l’équipe de ce pays d’Amérique du Sud leur permettra de se qualifier pour les huitièmes de finale.
L’Equateur et les Pays-Bas dominent le classement de la poule A. Le Sénégal est troisième, tandis que le Qatar, le pays hôte de la Coupe du monde, est déjà éliminé après ses deux défaites.
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TERRAIN DE FOOTBALL FAIT DE GRAVATS ET D'ORDURES
Dans la banlieue de Dakar, le football est une passion pour les adultes comme pour les enfants. Ici, les jeunes joueurs espèrent un jour imiter leurs idoles, qui participent actuellement à la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar
Dans la banlieue de Dakar, le football est une passion pour les adultes comme pour les enfants.
Ici, les jeunes joueurs espèrent un jour imiter leurs idoles, qui participent actuellement à la Coupe du monde de la FIFA 2022 au Qatar.
Chaque après-midi, dans la ville de Diameguene Sicap Mbao, de jeunes fans se rassemblent sur un terrain de football "fait de gravats et d'ordures" pour jouer à leur jeu favori.
Diameguene Sicap Mbao est une zone fortement touchée par les pluies et les inondations qui ont frappé le Sénégal ces dernières années. Et les habitants disent que la situation s'aggrave.
Les eaux de pluie gagnent du terrain et détruisent certains terrains de jeu et de football. Afin de préserver la joie du football, la communauté a rempli les terrains de gravats provenant de maisons détruites, ainsi que de tous les débris et déchets qu'elle a pu trouver.
"Il fut un temps où ce terrain était sous l'eau", raconte Khadim Diouf, membre de l'association sportive du quartier.
"Pour le récupérer, nous avons dû le remplir d'ordures et de sable afin de pouvoir jouer ici à nouveau", raconte ce trentenaire qui, enfant, jouait dans la même zone.
En se promenant dans la zone, Diouf montre comment une partie de la région a encore de l'eau stagnante provenant des inondations qui ont touché le quartier en octobre.
"Regardez ces enfants, là où ils restent, il y a beaucoup de bouteilles cassées. Vous ne pouvez pas rester 30 minutes sans que l'un d'entre eux soit blessé", déclare Baye Modou Diop, un habitant de Diameguene Sicap Mbao. Mais Diop, qui joue normalement au football ici avec ses amis, a également mis la main à la pâte et a aidé à réparer le terrain.
"Personne ne pensait qu'un jour les enfants pourraient jouer ici, d'ailleurs, les écoliers font leurs cours de sport ici", dit-il fièrement.
Rien n'empêche les Sénégalais de profiter de leur football, l'espoir est que rien n'empêchera leur équipe nationale d'avancer dans la Coupe du monde de cet hiver au Qatar.
LA TUNISIE AU BORD DE L'ÉLIMINATION
Pour espérer encore se qualifier pour les 8e de finale, les "Aigles de Carthage", qui ne comptent qu'un seul point, devront impérativement battre la France, championne du monde en titre
Stérile offensivement, la Tunisie s'est mise dans une situation très délicate au Mondial en s'inclinant samedi 1-0 contre l'Australie, victorieuse grâce à un but de Mitchell Duke au stade Al-Janoub de Doha.
Pour espérer encore se qualifier pour les 8e de finale, les "Aigles de Carthage", qui ne comptent qu'un seul point, devront impérativement battre la France, championne du monde en titre, lors de leur troisième match, et espérer une conjoncture favorable dans le groupe.
L'Australie en revanche peut continuer à rêver, puisqu'une victoire contre le Danemark lui ouvrirait les portes de la phase à élimination directe.
Après 20 premières minutes soporifiques, où l'Australie a monopolisé le ballon mais sans jamais porter le danger vers le but d'Aymen Dahmen, les "Socceroos" ont été les premiers à trouver l'ouverture.
Sur un contre, Mitchell Duke a repris victorieusement de la tête un ballon en profondeur de Craig Goodwin, l'homme qui avait marqué l'unique but australien contre la France (4-1).
Ce but n'a pas vraiment réveillé les Tunisiens, certes présents dans l'engagement physique, mais longtemps dénués d'inspiration dès lors qu'ils récupéraient le ballon. Il a fallu attendre la 38e minute pour voir la première action intéressante des Aigles de Carthage, lorsque leur capitaine Youssef Msakni a tenté de s'infiltrer dans la défense adverse, en vain.
Les Tunisiens, qui avaient montré d'autres qualités lors de leur entame de compétition contre le Danemark (0-0), ont ensuite eu un temps fort, avec deux occasions franches: Mohamed Dräger, à la conclusion d'un contre, a d'abord obligé le gardien australien Mathew Ryan à une belle parade (41e), avant que Msakni, encore lui, ne se retrouve en position idéale pour une reprise sans contrôle face au but, à la réception d'un centre d'Issam Jebali (45e+3).
Manque de buteur
Mais le capitaine des Aigles n'a pas cadré, et c'est l'Australie qui est rentrée aux vestiaires avec un but d'avance, au grand désarroi des quelques 20.000 supporteurs tunisiens venus encourager leur équipe, tout de rouge vêtus.
Les Tunisiens sont revenus après la pause avec de bien meilleures intentions. Possession, tentative de percussion, utilisation des couloirs. Tout y était? Non, car l'efficacité devant le but a fait défaut jusqu'au bout aux Nord-Africains: Jebali s'est enferré dans la défense (52e), Msakni a échoué sur le gardien Mathew Ryan, juste avant de tenter un tir de loin encore capté par le portier australien (72e).
Ni Msakni, qui à 32 ans revient de blessure et a peu joué dans son club qatari de tout le mois d’octobre, ni le Montpelliérain Wahbi Khazri, entré en fin de match pour tenter de sauver son équipe, n'ont réussi à faire oublier l'absence lors de ce Mondial d'un véritable buteur tunisien.
En face, les Socceroos ont joué les contres à fond pour tenter le KO, et Mathieu Leckie a échoué de justesse sur le gardien Aymen Dahmen (71e). Mais le score n'a plus évolué. Les Tunisiens regarderont sans doute avec intérêt le France-Danemark de 17h00. Si les Bleus gagnent, ils seront déjà qualifiés, et Didier Deschamps pourrait ménager ses cadres pour le dernier match de la poule.
PAR Jean-Baptiste Placca
POUR SIMPLEMENT BRILLER
Les désillusions qui guettent l’Afrique dans ce Mondial commandent une réflexion de fond. Pourquoi les fédérations nationales révulsent tant de footballeurs parmi les meilleurs originaires de leur pays ?
Pourquoi donc les sélections africaines peinent tant à briller à l'édition 2022 de la Coupe du monde de football ? Et comment expliquer que, plutôt que de jouer pour la sélection de leur pays d'origine, tant de footballeurs talentueux d'origine africaine préfèrent leur « autre pays » ou patrie d'adoption ? Que faire, pour que ceux qui choisissent de jouer sous le maillot d’une nation africaine trouvent un cadre propice, pour rehausser le niveau des sélections africaines ?
Avec sa victoire sur le Qatar, le Sénégal semble s’être quelque peu rassuré. Peut-on, du coup, estimer qu’elles sont exagérées, les inquiétudes quant aux chances des équipes africaines de se qualifier à l’issue de la phase de groupe ?
Ce n’est, certes, pas que parmi les seules nations d’Afrique engagées dans cette compétition que l’on a vécu de retentissantes contreperformances. Mais, si l’on est inquiet, c’est parce que certaines équipes africaines nous ont donné l’impression de jouer en division inférieure. Par lucidité, il nous faut l’admettre : ce ne sera pas facile. Ce sera même très dur, et il est à craindre que toutes les nations africaines rentrent au bercail, sans atteindre la phase à élimination directe. Tel président de fédération peut toujours clamer urbi et orbi qu’il est au Qatar pour rapporter la Coupe dans son pays, vanité et auto persuasion n’y changeront rien.
Chaque Africain, d’où qu’il soit, vibre pour chacune des équipes africaines présentes au Qatar. Tous souffrent avec les joueurs, lorsque ceux-ci balbutient leur football. La peine de ceux qui prendraient au sérieux les rêves grandiloquents de tel dirigeant ne sera que plus grande, en cas d’un retour prématuré à la maison…
Après la «finale» perdue face aux Pays-Bas, le 21 novembre dernier, les Lions du Sénégal ont remporté leur deuxième «finale» devant le pays hôte, le Qatar, éliminé de sa compétition hier, vendredi 25 novembre. Mardi prochain 29 novembre, le Sénégal va livrer sa troisième et dernière «finale» de la poule A. Certainement la plus importante parce que les Lions doivent impérativement s’imposer devant une surprenante équipe de l’Equateur qui caracole en tête du groupe avec 3 points +1 en égalité parfaite avec la Hollande. Pour y arriver, Aliou Cissé plaide pour la concentration et la détermination.
Coach, quelle analyse faites-vous du match après la victoire (3-1) face au Qatar ?
On a joué un match décisif comme on s’y attendait, dans la mesure où les deux équipes avaient perdu leur première rencontre. En première mi-temps, on a plutôt géré avec une bonne circulation de la balle. On aurait pu marquer plus d’un but. En seconde période, le deuxième but qu’on a pu mettre tôt nous a un peu soulagé. A 2-0, on croyait que le travail était fait. Malheureusement, on a pris un but derrière. Je suis très satisfait des garçons, notamment de la prestation d’Edouard Mendy qui a pu nous maintenir longtemps dans ce match.
Va-t-on vers la redistribution des cartes sur la ligne offensive après la prestation d’Ilimane Ndiaye qui a libéré les siens ?
Mes garçons qui sont rentrés on fait leur travail. Je ne m’attendais pas mieux que ça. On a constitué un groupe homogène, équilibré où n’importe qui peut avoir sa chance de jouer. Ce qui est important à mon avis, c’est que le football est un jeu collectif. Aujourd’hui, on a gagné collectivement et lundi dernier on a perdu collectivement. Si on a gagné aujourd’hui, c’est parce que les garçons qui ont démarré la rencontre ont fait du bon boulot et d’autres qui sont rentrés ont continué le travail et c’est ce que j’attends de ce groupe là. Les individualités ne sont pas importantes. Aujourd’hui, c’est le collectif qui a gagné.
Comment avez-vous constitué votre équipe sans Sadio Mané ?
Il est difficile de remplacer un joueur du calibre de Sadio Mané. Et, comme je l’ai dit, une équipe de football aussi c’est le collectif et collectivement, on a pu revoir notre niveau. Ce qui est intéressant, c’est ce que j’attends des joueurs. Tout entraineur aimerait que son équipe joue collectivement et avec beaucoup de passion mais en réalité, Sadio Mané reste ce qu’il est.
Etes-vous satisfait après avoir gagné ce match ?
En 2018, nous avons gagné contre la Pologne mais on s’est éliminés par la suite. Aujourd’hui, je suis satisfait mais ce n’est pas une fin en soi. Notre objectif, c’est de sortir de ce groupe là. Chaque match est une finale pour nous. Et, comme nous l’avons fait aujourd’hui et comme nous l’avons fait contre Hollande même si nous n’avons pas été chers payés. Gagner ce match là, donne un sens à notre travail et motive les garçons à travailler. On a de la satisfaction, on en profite mais ça ne va pas durer longtemps parce que l’Equateur nous attend.
Au delà du résultat, qu’est-ce qui pourrait vous aider face à l’Equateur ?
Je dirai plutôt la concentration. A part le but que nous avons pris et qui me gène un peu, je pense que la concentration et la détermination vont faire la différence. Ça été compliqué mais les grandes équipes sont capables de se remobiliser pour repartir. En quatre jours, ça été court mais on a pu répondre et mobiliser la troupe ce qui nous a permis de faire quelque chose. Il faut qu’on continue comme ça. Une autre paire de manche nous attend face à l’Equateur. On va récupérer et mettre encore des ingrédients pour faire face au défi physique afin qu’on sorte de ce groupe là.
Est-ce à dire que les deux attaquants que vous avez lancés, ont fait la différence ?
C’est vrai que, quand vous avez envie de marquer des buts il faut mettre un peu plus d’attaquants. Comme Boulaye Dia ou Famara Diédhiou, ils ont beaucoup impacté dans la défense du Qatar. Leur comportement a pu créer des espaces au milieu de terrain et aux latéraux qui sont sortis de leurs flancs pour mettre des centres dans la surface de récupération adverse. Pour marquer des buts, il ne suffit pas de tourner autour du bloc. En un moment donné, il faut être dans les zones décisives. Le football, c’est deux zones. Une surface de réparation ou il faut bien défendre et une autre surface de préparation où il faut marquer des buts. Et si on n’est pas là, on ne marquera pas. C’est pourquoi j’ai décidé d’amener un attaquant supplémentaire pour marquer ce but et j‘en suis très satisfait».
A défaut de remplacer Sadio Mané, pouvons nous s’attendre à voir Ilimane Ndiaye prendre plus de responsabilité pour l’apport offensif ?
Je le dis et je le répète, le football est un jeu collectif. Ce n’est pas seulement des individualités. Je connais très bien les qualités d’Ilimane Ndiaye, Bamba Dieng et tous les garçons qui sont ici c’est pourquoi je les ai fait venir dans l’équipe nationale du Sénégal. C’est le collectif qui est important. Maintenant, la Hollande reste différente du Qatar avec tout le respect que j’ai pour ce pays. Et, nous aussi, étions dos au mur et nous voulons aussi gagner. Sur le plan tactique, on a essayé de jouer sur un 4-4- 2 alors qu’on était en 4-3-3 ou en 4-5-1 contre la Hollande. Les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque entraîneur prépare son équipe en essayant de se caler par rapport à ce que l’adversaire peut faire. On vous a senti furieux après le but concédé par le Sénégal.
Que faut-il faire pour éviter ce genre de but et pensez-vous aussi au syndrome des cartons jaunes ?
Pour les cartons jaunes, je pense que ce règlement est réglé, il n’existe plus. Je ne vais pas demander à mes joueurs de jouer frein à main. On a un football engagé et je pense que sur ce match là, je n’ai pas vu des tacles ou encore moins des gestes mal placés qui méritent un carton. Maintenant, c’est l’arbitre qui est le chef du rectangle vert. Ça a été un match correct, quatre cartons ou cinq cartons, ça ne valait pas la peine.
Pensez-vous qu’une équipe africaine peut gagner cette Coupe du Monde ?
Oui. Vous avez-vous même vu que cette Coupe du Monde réserve des surprises. Vous avez vu les résultats avec l’Iran qui a battu les Pays de Galles. Tout est possible dans cette compétition. Le Japon a battu l’Allemagne. Je peux vous en citer plusieurs surprises, l’Arabie Saoudite qui bat l’Argentine. Aujourd’hui, oui, les équipes sont décomplexées. La Coupe du Monde là, n’est plus comme celle d’il y a 35 ans où les gros venaient à bout des petits. Maintenant, toutes les équipes se préparent pour donner véritablement leur meilleure prestation et on va vers une Coupe du monde qui réserve des surprises. Oui, une équipe africaine peut gagner la Coupe du Monde et j’espère que se sera le Sénégal.
L’ATTAQUE CARBURE, LA DEFENSE VACILLE !
Qatar – Sénégal (1-3) - La bonne nouvelle est de retrouver une attaque qui carbure. Et la mauvaise pour Cissé, c’est d’assister à nouveau à des errements défensifs qui ne se pardonnent pas surtout en Coupe du monde.
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 26/11/2022
La bonne nouvelle est de retrouver une attaque qui carbure. Et la mauvaise pour Cissé, c’est d’assister à nouveau à des errements défensifs qui ne se pardonnent pas surtout en Coupe du monde. Trois jours pour régler définitivement ce problème pour ne pas le regretter face à l’Equateur pour l’une des finales des deux tickets qualificatifs au second tour.
S i le Sénégal veut aller loin dans cette Coupe du monde, Aliou Cissé est tenu de revoir sa défense. Car même s’il a fini de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, l’organisation de sa défense pose encore problème. En deux matches, elle a pris trois buts quasi identiques avec à chaque fois une responsabilité individuelle engagée.
A la 77e mn, Aliou Cissé qui mène déjà par deux buts à zéro, opère un changement et réorganise sa défense. Ismael Jacobs auteur d’une bonne prestation mais aussi d’un carton jaune doit être sauvé d’un match visiblement plié. Pape Abdou Cissé entre à sa place, remplace Abdou Diallo qui prend à son tour le flanc gauche en position de latéral. Une minute après, les Qatari qui étaient bien dans le match depuis plus d’un quart d’heure ouvrent à droite.
Abdou Diallo qui n’avait visiblement pas encore pris service sur le flanc assiste sans rien faire au centre de l’attaquant qatari qui trouve la tête de Muntari pour la balle du 2-1. Encore Pape Adou Cissé qui ne s’est pas bien replacé pour empêcher ou gêner ce coup de tête fatal aux «Lions». A 2-1, tout était encore possible. Sauf que les «Lions» qui n’ont pas laissé le suspense durer ont vite calmé les ardeurs de leurs adversaires.
A la 84e mn, Ilimane Ndiaye qui venait de faire son entrée 10 mn avant se joue de toute la défense des Qatari en dribblant plus de trois joueurs, s’appuie en une-deux sur Sabaly et offre un centre bien fait et en retrait à Bamba Dieng qui sonne le tocsin (3-1). Les dès venaient d’être jetés tout simplement avec ce score ouvert par Boulaye Dia. Sur une relance ratée du défenseur adverse, Boulaye fusille le portier qatari pour ouvrir le bal. De retour des vestiaires, Famara Diédhiou sur une tête décroisée suite à un corner bien servi au premier poteau par Ismael Jacobs portait la note à 2-0. Il faut signaler en passant deux arrêts de classe mondiale d’Edouard Mendy (65e mn et 67e mn) qui auraient pu changer la donne.
LES ATTAQUANTS AU RENDEZ-VOUS
Le problème d’Aliou Cissé au coup de sifflet final de la défaite subie contre les Pays-Bas lundi dernier, était de savoir comment proposer une animation offensive fluide pour que les attaquants retrouvent le chemin des filets. Et aujourd’hui, ces derniers ont répondu présents en attendant de parfaire l’animation offensive. Tous les trois buts ont été marqués par des attaquants. Et ce sont de vrais buts d’attaquants. Car si Boulaye Dia a été très opportuniste pour exploiter la relance ratée du défenseur Qatari, l’appel et le mouvement de la tête de Famara Diédhiou est l’œuvre d’un buteur rompu à la tâche. Et que dire de cette intelligence de Bamba Dieng qui a ralenti sa course pour se défaire des deux centraux d’en face qui avaient pourtant fini de le mettre en sandwich au départ de l’action. Des buts qui vont donner de la confiance à l’attaque des «Lions» et relancer la concurrence dans ce secteur, le tout au grand bonheur d’un coach qui devra en tirer profit.
DU 4-4-2 POUR SURPRENDRE ET ATTAQUER
Alors que la plupart des analystes misaient sur le 4-2-3-1 habituel, Aliou Cissé surprend tout le monde et opte pour le 4-4-2 plat. Ce qui trahissait déjà son envie de vouloir attaquer ce match dès le coup de sifflet final. Ce qui fait que même dans l’animation, l’équipe se retrouvait souvent en 4-2-4 avec des ailiers qui touchaient la ligne et apportaient de la percussion dans les actions offensives. En face, l’adversaire se replie dans sa zone avec trois lignes en 5-3-2 ou en 5-4-1. Sauf que cette résistance n’a duré que 40 mn avant que les coéquipiers de Muntari ne laissent des espaces derrière et commettent des fautes individuelles dont celle qui a été exploitée par Boulaye Dia. Une révolution tactique qui a porté ces fruits face au Qatar mais qui nécessite d’être peaufinée face à des équipes organisées comme l’Equateur. A signaler que l’équipe a terminé le match en 4-3-3 suite à l’entrée de Pathé Ciss à la place de Krépin Diatta (63e mn)
KREPIN LE FLOP
Sa prestation n’a pas été reluisante contre les Pays-Bas. Il n’a pas fait mieux face au Qatar (3-1). Reconduit sur le flanc mais dans un autre dispositif, Krépin Diatta a souvent perdu de bonnes balles, pris de mauvaises décisions et ralenti les contre-attaques sénégalaises. Deux copies qui font douter des capacités du Monégasque à faire son trou dans cette équipe du Sénégal. Freiné par une série de blessure qui ne l’a pas souvent épargnée, Krépin aurait pu profiter de ses deux titularisations pour bousculer la hiérarchie établie à son absence et se faire une fois pour toute une place indiscutable dans le onze de Cissé. Sauf qu’au sortir de ces deux matches du Sénégal, il est plus proche de faire les frais des jeunes loups qui frappent à la porte de l’équipe depuis un certain temps que de constituer ne menace pour les titulaires. Notamment Ilimane Ndiaye qui s’illustre dès ses premières 17 minutes en Coupe du monde pour montrer son efficacité avec une passe décisive. Ainsi, Krépin risque de céder sa place dans le onze pour refiler son maillot de remplaçant au moment où l’équipe est en reconfiguration au niveau de l’attaque suite au forfait de Sadio Mané. Sorti à la 73e mn, Krépin Diatta vient de griller un joker au grand bonheur de ses concurrents en équipe nationale.
FEUILLE DE MATCH
Qatar / Sénégal 1-3
Vendredi 25 novembre 2022 Al Thumama Stadium (Doha)
Qatar : Ismail Mohammad (20’), Hossam Ahmed (45’), Assim Madibo (90+1)
Arbitres Antonio Miguel Mateu Lahoz, assisté de Pau Cebrián Devis et Roberto Díaz Pérez Del Palomar (trio Espagne). 4ème arbitre : Kevin Ortega (Pérou)
Composition Équipes
Qatar : M. Barsham - P. Miguel (Abdulwahhab 83’), B. Khoukhi, A. Hassan - I. Mohammad, Homam Ahmed (Tarek Salman 83’), K. Boudiaf (A. Hatem 69’), H. Al-Haydos (cap.) (Muntari 74’), Assim Madibo - Almoez Ali, Akram Afif. Sélectionneur : Felix Sanchez