VIDEOLE NUMERO 2 DE PASTEF S'ESTIME CRÉDITÉ DE 71% DES VOIX
Birame Souleye Diop se montre "convaincu" de la victoire de la coalition qu'il est en train de structurer, malgré la dissolution de Pastef et l'incarcération de ses principaux dirigeants
Birame Souleye Diop, vice-président du parti Pastef, dissous, et chef du groupe Pastef à l'Assemblée nationale, s'est exprimé ce lundi 29 janvier 2024 lors d'un entretien accordé à RFI et France 24 sur la présidentielle du 25 février. Il dénonce fermement l'exclusion de la course à la magistrature suprême d'Ousmane Sonko, leader de Pastef et candidat déclaré.
"Tout a été déroulé par une machine d'État, suivant une supposée stratégie pour empêcher qu'Ousmane Sonko soit candidat en 2024", accuse-t-il, citant "la multiplication des procédures judiciaires, des attaques et des accusations" contre Sonko, qui a "passé plus de temps entre le tribunal et chez lui où il a été barricadé". Il pointe du doigt le rôle joué par l'État dans le dossier incomplet de candidature de Sonko devant le Conseil constitutionnel. Pour Birame Souleye Diop, "depuis 2014, la politique sénégalaise ne s'est pas faite sans la contribution de Pastef et de son leader".
Interrogé sur le soutien apporté par Pastef à l'enquête parlementaire demandée par le PDS sur des soupçons de corruption au Conseil constitutionnel, il déclare : "Si des personnes préposées à une justice équitable sont présumées ou accusées de manquements, nous voulons savoir ce qu'il en est réellement".
Concernant la candidature de Basirou Diomaye Faye, autre candidat déclaré de Pastef actuellement en détention provisoire, Birame Souleye Diop se montre confiant : "Le projet est plus fort que les individus. S'il reste en prison, nous battrons campagne pour lui". Selon lui, "l'histoire politique récente du Brésil montre qu'on a remporté des élections derrière les barreaux".
Evoquant les accusations portées contre Sonko de liens avec les islamistes par le président Macky Sall, il répond : "Un président ne peut accuser un citoyen de terrorisme sans preuves". Il dénonce les "machinations" et "stratagèmes" utilisés par l'État pour empêcher la candidature de Sonko.
Interrogé sur l'issue du scrutin, Birame Souleye Diop se montre "convaincu" de la victoire de la coalition qu'il est en train de structurer, malgré la dissolution de Pastef et l'incarcération de ses principaux dirigeants : "Avec la structuration de notre machine et la confiance du peuple en Sonko, la victoire sera pour nous". Il affirme que "les intentions de vote tournent autour de 71%".