ELY MANEL FALL, SYMBOLE DU ROYAUME DU BAOL
Descendant d’une lignée de Damel par son père et de Buur Sine par sa mère, ce fils de Manel Codou Ngoye et de Ngoné Diogop Kaïré a marqué son époque et l’histoire de l’actuelle commune de Diourbel, ancien canton dont il fût le chef
Encore appelé Ely Manel Codou Ngoye Fall, le stade polyvalent de Diourbel a pris le nom de ce chef de cercle du Baol en avril 1977. Descendant d’une lignée de Damel par son père et de Buur Sine par sa mère, ce fils de Manel Codou Ngoye et de Ngoné Diogop Kaïré a marqué son époque et l’histoire de l’actuelle commune de Diourbel, ancien canton dont il fût le chef. La preuve, dans la capitale de son terroir, il est parrain de l’école primaire du sous-quartier qui porte aussi son nom, Keur Yelly (diminutif et prononciation de la maison d’Ely Manel en wolof), où vivent actuellement ses descendants et le reste de son imposant palais.
Choisi pour intégrer l’école française, Ely Manel Fall a fait ses premières humanités à l’école de Sambe, un village de la commune de Patar, à 10 km de Diourbel, sur la route de Touba, avant d’atterrir successivement à l’école des fils de chefs de Saint-Louis et William Ponty de Gorée. Interprète du commandant de cercle de Diourbel, il a aussi enseigné à l’école Berthe Maubert de Dakar avant de se consacrer à une prestigieuse carrière de dirigeant. Ainsi, il a occupé de hauts postes de responsabilité dans l’administration coloniale, à savoir président du Tribunal du premier degré de Baol, chef de canton de Mbayar et de Thiédar et membre de l’Assemblée consultative provisoire de l’Afrique occidentale française (Aof).
Rappelé à Dieu en 1950, il est aussi parrain de deux rues dans deux régions du Sénégal : Dakar et son Diourbel natal.