LE BRACELET ELECTRONIQUE BIENTOT EFFECTIF
Les prisons sénégalaises sont affectées par la surpopulation et l’insuffisance d’agents pénitentiaires. D’où la décision des autorités gouvernementales de faire recours à des solutions alternatives comme le bracelet électronique pour les désengorger.
La Direction de l’Administration pénitentiaire a reçu hier la visite du secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice en charge de la promotion des Droits humains et de la Bonne Gouvernance. Devant ses hôtes, Mamadou Saliou Sow a annoncé que le port du bracelet électronique sera bientôt effectif.
Les prisons sénégalaises sont affectées par la surpopulation et l’insuffisance d’agents pénitentiaires. D’où la décision des autorités gouvernementales de faire recours à des solutions alternatives pour les désengorger.
Parmi ces solutions, figure le port du bracelet électronique qui sera effectif très bientôt. En tout cas, c’est ce qu’a annoncé le secrétaire d’État auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Promotion des Droits humains et de la Bonne Gouvernance Mamadou Saliou Sow, hier lors de la visite à la Direction de l’Administration Pénitentiaire. «Nous avons vu le travail important qui est en train d’être accompli par l’administration pénitentiaire. De facto, il faut préciser que la surpopulation carcérale est un problème particulier qui se pose avec acuité dans tous les pays, y compris ceux de grande démocratie. Mais il y a des efforts importants qui sont en train d’être faits, notamment dans la construction et la réhabilitation des établissements pénitentiaires», souligne Mamadou Saliou Sow. «Pour la construction, à la Maison d’arrêt de Rebeuss dont on parle le plus, il y a eu une chambre fonctionnelle de 80 places.
A la Maison d’arrêt de Kouteul, 480 places sont prévues pour les détenus. Nous avons l’intention d’introduire, sous peu, le bracelet électronique pour essayer de désengorger les prisons», ajoute-t-il en annonçant que des dispositions sont en train d’être prises pour la réinsertion des détenus. En outre, renseigne le secrétaire d’Etat en charge des Droits Humains, la justice est en train de travailler pour instituer des libérations conditionnelles et des mesures alternatives. «Le président de la République est en train de faire des réformes pour que le détenu ne soit privé que d’un seul droit, celui de la liberté», soutient-il.
S’agissant de l’insuffisance des agents pénitentiaires, Mamadou Saliou Sow se montre rassurant et soutient que 70 agents pénitentiaires ont été recrutés et sont en formation. «Dans un délai raisonnable, ce contingent va venir renforcer les effectifs. On ne décide pas d’un seul jour de recrutement d’agents. Il faudra voir le budget et la possibilité, et nous sommes en train de voir», déclare le secrétaire d’Etat.