LE GOUVERNEMENT À L'OFFENSIVE CONTRE LA VIE CHÈRE
Le président demande un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère, assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante ainsi que de certains services essentiels d'ici le 15 mai 2024
Le président de la République a demandé au gouvernement, mercredi, en Conseil des ministres, d’exercer “une surveillance particulière et permanente” des marchés des produits et des services de grande consommation.
“Le chef de l’État a constaté la dérégulation des marchés des produits et services de grande consommation en termes d’approvisionnements, de stocks et de prix”, signale le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.
Sur la base de ce constat, Bassirou Diomaye Faye “a attiré toute l’attention [des membres du gouvernement] sur la situation des denrées de première nécessité”, ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.
Il note, en citant M. Faye, que les prix homologués en gros et en détail du riz, du sucre, de l’huile, de la farine, du lait et du pain doivent faire l’objet d'”une surveillance particulière et permanente de la part du gouvernement et des services compétents de l’État”.
“Le président de la République a […] rappelé au Conseil la forte préoccupation de ses concitoyens concernant la baisse et la régulation des coûts des loyers et les facilitations pour l’accès à un logement décent”, ajoute la même source.
Elle annonce que des “instructions” ont été données au Premier ministre, aux ministres chargés du Commerce et de l’Industrie, des Finances et du Budget, et à celui en charge de l’Agriculture, pour qu’ils proposent au chef de l’État, avant le 15 mai prochain, “un plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère”.
“Un suivi permanent de l’évolution des coûts des loyers”
Le plan doit être “assorti de mesures hardies de baisse des prix des denrées de consommation courante [et] de certains services essentiels”.
Pour le président de la République, les associations de consommateurs, les industriels et les opérateurs économiques doivent être associés à l’élaboration de ce plan.
Ce dernier va servir à “bâtir des consensus durables dans l’application effective de nouvelles mesures [en vue de] l’allègement du coût de la vie pour les ménages”.
Bassirou Diomaye Faye a “insisté sur l’impératif d’assurer le contrôle permanent des prix sur le terrain et la maîtrise de toute velléité de spéculation, notamment à l’approche des grandes fêtes et évènements religieux”.
“Le chef de l’État a […] demandé au Premier ministre de mettre en place, à la Primature, un dispositif d’alerte précoce et de suivi des prix et approvisionnements du pays en produits et denrées essentiels”, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.
Il annonce que M. Faye “est également revenu sur l’impérieuse nécessité d’assurer un suivi permanent de l’évolution des coûts des loyers (baux à usage d’habitation et commercial) à Dakar et dans les capitales départementales”.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce est invité à “veiller à la transformation du commerce intérieur, qui passe par la modernisation du commerce de proximité, en l’occurrence les boutiques de quartier et le développement de stratégies innovantes et efficaces de promotion de la consommation des produits de nos terroirs”.