LE SAMES EXIGE DE L’ETAT UNE SECURITE OPTIMALE POUR DR ALPHOUSSEYNI GAYE
Dans un communiqué, le SAMES apporte son soutien à leur collègue et camarade Alphousseyni Gaye. Le gynécologue-obstétricien, en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), a publiquement exprimé des craintes relatives à sa sécurité
Ces derniers jours, le gynécologue-obstétricien en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), Dr Alphousseyni Gaye, qui avait examiné la masseuse Adji Sarr pour un supposé viol, a exprimé des craintes pour sa vie. Le Sames (Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal), tout en lui témoignant son soutien et sa solidarité, demande à l’Etat de lui assurer une sécurité optimale.
Après avoir établi un rapport médical avec professionnalisme sur la masseuse Adji Sarr, qui accuse le leader du parti Pastef de viols répétés et menaces de mort, le gynécologue-obstétricien, Dr Alphousseyni Gaye, qui a choisi d’appliquer dans toute sa rigueur la déontologie et l’éthique encadrant la pratique médicale, reçoit des menaces de tous bords. Il a déclaré ouvertement que sa vie est en danger car il est poursuivi, persécuté et menacé dans l’exercice de ses fonctions. La sortie médiatique de ce médecin qui a fait de la droiture un mode de conduite n’a laissé personne indifférent. Son syndicat, le Sames, en attendant la réaction de l’Ordre des médecins du Sénégal pour sonner la fin de la récréation, est monté au créneau pour se faire entendre face aux agissements dont est victime son militant. Dans un communiqué, les membres du syndicat disent apporter leur soutien à leur collègue et camarade Alphousseyni Gaye. Le gynécologue-obstétricien, en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), a publiquement exprimé des craintes relatives à sa sécurité. Aujourd’hui, il peut compter sur un «soutien indéfectible « de ses camarades. Selon le secrétaire général nouvellement élu, Dr Mamadou Demba Ndour, le bureau exécutif national (Ben) du Sames a pris contact avec Dr Gaye dès les premières heures ayant suivi sa sortie médiatique sur la chaine Kéwoulo de notre confrère Babacar Touré. C’était pour lui témoigner la solidarité de tous les membres du syndicat. Lesquels demandent à l’Etat de prendre toutes les dispositions utiles pour lui garantir une sécurité optimale.
Au-delà de cette affaire....
Au-delà de cette affaire, le Sames dit constater la publication de certificats médicaux partoutsur la place publique. «Il est devenu quasi systématique que les rapports d’expertise des praticiensrequis par l’autorité judiciaire se retrouventreproduitsin extenso sur la place publique», s’indignent les membres du Ben du Samesselon qui «cette situation est de nature à exposer de manière récurrente les experts médico-judiciaires ainsi que leurs familles à une insécurité notoire». Les médecins membres du syndicat invitent ainsi «tous les acteurs concernés à tout mettre en œuvre afin d’éradiquer cette forfaiture hautement préjudiciable au service public de la justice».
Pour cela, le syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes invite tous les praticiens à s’investir localement pour la matérialisation des unités médico-judiciaires pour, dit-il, permettre une meilleure prise en charge des dossiers médico-légaux.
...payer tous les arriérés dus aux agents des CTE
Concernant l’actualité nationale, notamment le travail accompli par la Cour des Comptes sur la gestion des «Fonds Force Cocid-19», les syndicalistes affiliés au Sames s’en félicitent et rappellent que la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a été très éprouvante pour les agents de santé. «Certains, engagés au front, ont même perdu la vie. Il en est de même pour certains membres de leursfamilles», ont-ils tenu à rappeler. Tout comme ils déclarent que les sacrifices considérables des acteurs sur le terrain ont permis au Sénégal d’avoir été remarquable au niveau international. Pour cela, le Sames demande aux autorités compétentes de suivre toutes les recommandations de la Cour pour une reddition des comptes, et invite surtout l’Etat à éponger tous les arriérés dus aux agents des centres de traitement des épidémies(Cte).