MBOUR: LUTTE CONTRE LA RAGE
Appel à diminuer les chiens errants
Les collectivités territoriales devraient aider les services vétérinaires à être en mesure de diminuer le nombre important de chiens errants dans le département de Mbour, dans l’optique de contribuer à combattre la rage, estime l’inspecteur départemental de l’élevage et des services vétérinaires, Lamine Diagne.
‘’Malheureusement, souvent, nous leur adressons des correspondances pour attirer leur attention, mais parfois c’est laborieux. Elles-mêmes se plaignent aussi de l’insuffisance des moyens mis à leur disposition. Donc, on ne sait vraiment pas à quelle porte taper pour trouver quelques solutions’’, s’est-il désolé.
Bien que la situation demeure paradoxale, il se réjouit de constater qu’il y a certaines collectivités territoriales qui répondent favorablement. La commune de Popenguine-Ndayaane, par exemple, à la veille de chaque pèlerinage marial, appuie les services vétérinaires dans l’abattage des chiens errants. Il y a aussi Joal-Fadiouth qui, elle aussi, a récemment répondu favorablement à l’appel à éradiquer les chiens.
‘’Nos portes sont ouvertes à tout le monde et nous voudrions partager et rendre visible ce que nous faisons dans le département de Mbour, qui est très important à tous points de vue. Il abrite plusieurs grands marchés hebdomadaires. Il nous manque des infrastructures, comme des parcs à vaccination’’, a-t-il poursuivi.
Il a affirmé que la rage constitue ‘’un véritable problème de santé publique’’. ‘’La rage est une maladie très mal connue par la population. Elle mériterait pourtant d’être bien connue, surtout que c’est une maladie qui est portée par tout ce qui est mammifère’’, a-t-il soutenu.
Pour lui, il est ‘’gênant’’ pour des professionnels de santé comme lui, ‘’de voir les populations cohabiter avec ces animaux-là, tout en ignorant qu’elles peuvent attraper la rage par l’intermédiaire d’autres animaux autres que le chien’’.
Il se désole du fait qu’il n’y a pas beaucoup de communication autour de la rage, une maladie qu’on peut attraper par la morsure, la griffure et même le léchage d’un chien ou d’un autre mammifère.
‘’Nous collaborons étroitement avec les structures de santé publique pour permettre une meilleure prise en charge de la rage. Il faudrait que nos gouvernants soient un peu regardants pour voir comment répartir les tâches, parce qu’il y a des points qui sont, quand même, un peu transversaux’’, a plaidé l’inspecteur départemental de l’élevage et des services vétérinaires de Mbour.
Il a invité les collectivités territoriales et les partenaires d’aider à l’implantation de parcs à vaccination, qui vont permettre aux services de l’élevage de faire le travail qui leur est confié par les pouvoirs publics.
‘’[..] Et puis, dans ce département, dans la gestion du foncier on ne prend pas en compte la dimension élevage. Ce qui fait que les éleveurs sont obligés de tirer le diable par la queue et, le plus souvent, de s’adonner à la transhumance’’, a déploré Lamine Diagne.