NAISSANCE D’UNE GRANDE ECOLE DES OFFICIERS
L’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès et l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale de Ouakam (Eogn) seront bientôt fusionnées afin de mieux répondre aux défis de défense et de sécurité dans le cadre d’une formation commune
L’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) de Thiès et l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale de Ouakam (Eogn) seront bientôt fusionnées afin de mieux répondre aux défis de défense et de sécurité dans le cadre d’une formation commune. D’où la naissance d’une Grande école militaire des officiers que « Le Témoin » quotidien magnifie.
Quoi qu’on puisse lui reprocher, le président de la république Macky Sall, Chef suprême des armées a fait la défense et la sécurité du Sénégal une préoccupation majeure. Une ambition qui s’est traduit depuis sept ans par une impressionnante montée en puissance de nos forces de défense et de sécurité. Lesquelles ont été équipées durant cette période comme elles ne l’avaient jamais été auparavant. Elles disposent d’armes redoutables mais aussi de moyens navals et aériens dont les différents défilés du 4-avril n’ont donné qu’un aperçu très incomplet. En même temps, la formation et l’entraînement ont fait un saut qualitatif tandis que la logistique suit à merveille. De même, plusieurs réformes ont été opérées dans le but de rendre ces forces plus opérationnelles et aussi leur permettre de s’adapter aux nouvelles menaces. la dernière date concerne la fusion de l’ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès et l’école des Officiers de la Gendarmerie nationale Eogn) de Ouakam.
Une fusion qui sera bientôt actée afin de mieux répondre aux défis de défense et de sécurité à travers une formation commune. Concrètement, tous les futurs officiers (armée et Gendarmerie) seront désormais formés dans un même moule c’est-à-dire à l’école nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès. Une école qui sera transformée en académie militaire ou alors en une Grande école militaire des officiers. Donc une sorte de retour à l’orthodoxie !
Jusqu’à une époque récente, l’Enoa de Thiès était notre prestigieuse saint-Cyr (France) pour l’enseignement supérieur et la formation militaire des officiers de l’armée. Ceux de la Gendarmerie aussi y faisaient leur formation de base. Après leur sortie de Thiès, ils allaient faire leur spécialisation à l’école nationale de gendarmerie installée à Melun en France. Car, la Gendarmerie restait et demeurait toujours un corps très attractif des armées nationales. Parce qu’à un moment donné, tout élève officier major de sa promotion se faisait orienter systématiquement vers la Gendarmerie. Jusqu’à ce qu’une réforme vienne casser cette tradition en laissant libre choix aux élèves de faire leur propre option. et pourtant, d’autres filières comme l’infanterie et le Génie faisaient toujours bonne figure d’autant que la majorité des Chefs d’état Major Généraux des armées (Cemga) sont issus de ces deux prestigieux corps. Mieux, plusieurs jeunes officiers du Génie et de l’infanterie ont fait de brillantes carrières dans les armées jusqu’à atteindre la haute hiérarchie. Mais cela n’empêchait pas que la Gendarmerie nationale demeurait à la fois attractive et attrayante.
L’école des Officiers de la Gendarmerie nationale implantée à Ouakam (Dakar) visait seulement à satisfaire la forte demande mais aussi à renforcer les besoins de la Maréchaussée en officiers. Mais aujourd’hui, nous sommes dans un contexte de défis sécuritaires où les officiers de l’armée et ceux de la Gendarmerie doivent s’adapter à l’évolution des graves menaces à la paix et la sécurité internationales. Une adaptation qui ne peut se faire qu’à travers une formation militaire commune voire un tronc commun. Toujours est il qu’ils seront sans doute nombreux, les officiers retraités ou actifs, à magnifier voire saluer l’initiative de cette fusion Enoa -Eogn qui vient assurément à son heure.