RÉVOLUTION NUMÉRIQUE ET DROITS DE L’HOMME
Afrikajom Center, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et Article 19 organisent une table ronde sur "la révolution numérique et digitale et les droits de l’homme : défis, opportunités et enjeux pour les droits humains"
Afrikajom Center, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et Article 19, une ONG de défense de la liberté d’expression, vont organiser une "table ronde" sur "la révolution numérique et digitale et les droits de l’homme : défis, opportunités et enjeux pour les droits humains", lundi, à 9 heures, à Dakar, selon un communiqué reçu à l’APS.
La rencontre se tiendra dans la salle de conférences du Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (route du King Fahd Palace).
La "révolution numérique et digitale" a l’avantage d’accélérer "la transformation économique et sociale" des sociétés, constatent les organisateurs de la "table ronde". Mais ils font remarquer que cette révolution est en même temps "une opportunité pour certaines personnes malintentionnées" de s’adonner à des "usages déviants d’internet en matière de discours racistes et xénophobes, de diffamation, d’appels à la violence, de piratage informatique, des cyberattaques…"
De tels usages "justifient (…) la surveillance et l’encadrement de cet espace" numérique, affirment Article 19 et ses partenaires, ajoutant que "bien souvent, l’encadrement et la surveillance de cet espace servent de prétextes pour avoir une emprise réelle sur les droits de l’homme".
"C’est surtout vrai dans les régimes politiques répressifs, qui n’hésitent pas à recourir à un arsenal technique et légal hautement répressif, en complicité avec certaines entreprises pour mettre en branle leur machine judiciaire corrompue", contre "des personnes ou des groupes jugés +hostiles+ à leurs intérêts".
Sur la même lancée, "les gouvernements n’hésitent pas à couper internet pour empêcher la population, surtout les blogueurs, de relayer les violences policières dont elle est l’objet lors des grandes manifestations", signalent Afrikajom Center, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et Article 19.
Les experts invités à la "table ronde" se pencheront sur cette "problématique" qui, selon ces trois organisations, est d’actualité au Sénégal "où le désir de restriction de certaines libertés sur internet prend de plus en plus de l’ampleur".