CRISE PROFONDE AU CNEPS EXCELLENCE DE THIES
Lanterne rouge de la Ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès est encore loin de sortir de cette mauvaise passe. Et pour cause, le club est traversé par une profonde crise interne, avec deux parties qui se mènent une guerre sans merci.

Lanterne rouge de la Ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès est encore loin de sortir de cette mauvaise passe. Et pour cause, le club est traversé par une profonde crise interne, avec deux parties qui se mènent une guerre sans merci.
Avec sa quatorzième place (3 points) dans la ligue 1, le Cneps Excellence de Thiès traverse actuellement une très mauvaise passe. En effet, le club est divisé en deux tendances qui se regardent en chiens de faïence. Et chaque camp contrôle un effectif. La première tendance est amenée par le propriétaire XavierBenichou, tandis que la seconde se considère comme la direction légitime du club. Xavier Benichou et cie taxent les autres de frondeurs, qui ont commencé par indiquer que «les toubabs ne sont pas actionnaires majoritaires» et qu’ils vont reprendre le club. «Nous avons répondu en envoyant à nos relations et à la presse, le journal d’annonce légale du greffe du tribunal qui confirme que nous sommes propriétaires à 85% de la Sarl.
Cette Sarl, ce sont les gens de l’ASC qui l’ont créée en 2012, pour gérer le club professionnel. Les frondeurs ont tenté de dire que nous avions acheté l’Asc Cneps, et non la Sarl, et que la loi ne permet pas d’acheter une Association Culturelle et Sportive (Asc), pour faire croire que nous étions hors-la loi», explique Xavier Benichou dans une note lue lors d’un point de presse. Cet argument n’ayant pas tenu, poursuit-il, le camp adverse a agité un autre en faisant croire que «nous étions bien propriétaires, mais que nous n’avions pas payé les parts. Nous avons répondu que nous avions toutes les décharges signées par Pape Sidy Lô, et envoyé ces décharges à nos relations et à la presse.
Alors les frondeurs ont dit que nous n’avions pas tenu nos engagements. Par exemple, nous devions financer un bus en plus de l’achat des parts. Nous avons répondu que si nous nous étions engagés, cela aurait été écrit sur la Convention de 8 pages signée par Pape Sidy Lo pour l’Asc Cneps et Xavier Benichou pour la Sarl, mais comme on a des traces d’échanges avec les responsables de l’Asc sur ce sujet, on a fourni ces échanges à nos relations».Il ajoute que leurs adversaires «ont fait croire aux joueurs qu’ils ont appelés qu’ils allaient reprendre le club, qu’ils avaient viré les coachs et certains joueurs. Mais les 26 joueurs pro, réellement licenciés au club, n’ont pas voulu les rejoindre à un regroupement d’une équipe bis». Ce qui explique à ses yeux la première conférence de presse des joueurs et du staff technique, pour marquer leur désaccord.
C’est ainsi, dit-il, que «les frondeurs ont tenté de déstabiliser le club, en demandant au magasinier payé par nos soins de ne pas nous rendre les équipements. Une partie de ces équipements a été achetée par nous-mêmes et l’autre partie fournie par l’Asc pour la saison, en contrepartie des droits d’image du club Pro dont nous avons tous les droits précisés sur la convention», rapporte Xavier Benichou. Cette démarche ayant échoué ettoujours dans l’optique de nuire à l’équipe, indique le sieur Benichou, l’autre camp a déroulé une stratégie pour interdire à l’équipe d’accéder au stade municipal Maniang Soumaré pour les entraînements. D’ailleurs, ce coup semble avoir réussi, car l’équipe est obligée actuellement de s’entraîner au terrain pas du tout aux normes de carrière. «Nous sommes toujours là, nous ne céderons pas le club, nous ne laisserons pas tomber tous les jeunes qui comptent sur nous. Et surtout, nous ne devons pas laisser les frondeurs reprendre le club, parce qu’ils n’ont pas le droit de le faire, nous sommes les propriétaires légaux», indique Xavier Benichou
LA REPLIQUE DE LA DIRECTION DU CLUB
«La cession de 85% de la Sarl n’a jamais été niée» L’autre partie qui se considère comme la direction légitime du club a réagi à travers un communique. L’Asc Cneps Excellence, lit-on dans ledit communiqué, «tient à préciser que jamais un de ses responsables n’a eu à nier la cession de 85% de la Sarl au profit de 2 actionnaires, qui restent sans conteste actionnaires majoritaires de ladite Sarl, mais actionnaires majoritaires de la Sarl seulement, au terme de l’acte de cession passé devant Notaire. Ladite société a signé devant un huissier de justice une convention avec l’Asc Cneps Excellence, par d'éminents responsables du club, devant toute l’opinion et dans un hôtel de la place.
Aussi, il n’a jamais été affirmé que le club n’a pas reçu l’argent de la cession des parts sociales. La traçabilité de cet argent payé selon un échéancier proposé par les acquéreurs et accepté par les cédants, est visible sur les supports financiers et comptables du club, sauf à préciser que le paiement n’est pas à ce jour complètement respecté. Les clauses de confidentialité contenues dans lesdits documents nous empêchent de les partager pour l’instant. Les instances régulières du club sont en train de travailler pour le remettre aux normes statutaires, réglementaires et légales, sans verser dans une polémique inutile, stérile et infructueuse pour son lendemain, ou à des attaques personnelles. Dès que les experts juridiques et administratifs termineront leur travail de forme et de fond, le club communiquera avec les Thiessois et l’opinion nationale et internationale. »