«JE NE VOIS PAS UNE EQUIPE QUI POURRAIT NOUS BATTRE, EN 2024»
Conserver le titre continental en Côte d’Ivoire, en janvier 2024. L’ancien international Khalilou Fadiga y croit
(RWANDA) - Conserver le titre continental en Côte d’Ivoire, en janvier 2024. L’ancien international Khalilou Fadiga y croit. Mieux, l’ancien joueur de l’AJ Auxerre ne voit présentement pas, en Afrique, une sélection qui pourrait battre le Sénégal. Convié par la FIFA à livrer un match des Légendes à côté de Cafu, Djorkaeff, Ococha, Webo, entre autres, «Kali», est aussi revenu sur les performances des équipes nationales. Affichant sa fierté, il souhaite que le Sénégal imite le Rwanda qui accueille le 73ème Congrès de la FIFA où Gianni Infantino, seul candidat à sa propre succession pour un troisième et dernier mandat, est assuré de remporter la victoire.
Kali, qu’est-ce que ça vous fait de partager le même terrain de football avec le président Paul Kagame ?
C’est pour nous, d’abord, un honneur, un plaisir parce qu’il reste un exemple, comme le président Macky Sall, comme d’autres grandes personnalités en Afrique. Dans ce continent, on a de vrais leaders et ça fait plaisir de voir des leaders qui jouent avec nous. Alors, on est très heureux.
Organiser le 73ème Congrès de la FIFA en terre Rwandaise est aussi un message fort non ?
C’est un message pour le monde entier que l’Afrique est capable de produire ces genres d’événements. Et j’espère que, pour la prochaine, une des prochaines éditions, le Sénégal sera en capacité de recevoir tout ce monde. Parce que c’est ça le football, c’est ça aussi l’unité qu’il a dans le monde du football ; dans le monde du sport en général et du football en particulier. D’autant plus que maintenant, sans être prétentieux, on a tout gagné. Donc, on a le mérite de l’avoir maintenant.
Le Sénégal vient de glaner son 4ème trophée continental, en un an…
(Il coupe). Moi, j’en compte 5 : les 4 trophées et le «thiebou diëne»qui a été choisi par l’UNESCO pour le meilleur plat au monde. Je suis très heureux. Vous savez tous que je suis quelqu’un de sincère et je suis heureux. Je ne peux pas être plus heureux que ça. Je vous assure que quand on avait gagné la Coupe d’Afrique des Nations, Cameroun 2021, je marchais la tête haute. J’ai toujours marché la tête haute ; mais là, comme je disais l’autre jours, mes pieds ne touchent plus le sol.
Est-ce à dire aussi que le consensus autour de Me Augustin Senghor reste une réalité ?
Ouais ! Pour l’instant, ça reste une réalité. Comme on l’a toujours dit, il y a des gens qui sont là depuis maintenant. Augustin (Senghor, Ndlr), je pense que ça fait des années qu’il fait du bon travail. Et franchement, j’ai toujours été à ses côtés. J’ai toujours été derrière lui et il la montré parce que c’est quelqu’un d’humble, c’est quelqu’un de travailleur. Et le Sénégal a besoin des gens comme ça ; il a fait quelque chose d’extraordinaire, bien sûr, avec les personnes qui sont autour de lui, notamment Abdoulaye Sow, Victor Ciss. Et toutes les personnes qui sont avec lui à la Fédération, et qui l’accompagnent, ont fait du bon travail, le coach et tous les autres. Le consensus autour de Senghor est, en grande partie, à l’origine de ces résultats.
Depuis la dernière Coupe du Monde, vous avez gardé le silence. Et, si on vous demandait de nous dire ce qu’il n’a pas marché pour cette équipe du Sénégal ?
Je pense qu’en un moment, on a eu un manque de réussite sur le dernier match. Je pense que le deuxième but qu’on a pris juste avant la mi-temps (contre l’Angleterre, NDLR) nous a plombés. Après, sur l’ensemble du tournoi, c’est vrai qu’on a eu quelques occasions, malgré le fait qu’on y soit arrivé quand-même avec certaines certitudes, et c’est dommage. Mais, voilà le football et ce genre de tournoi se jouent sur des détails et les détails pendant cette Coupe du monde ont été contre nous.
Le Sénégal aura-t-il la possibilité de garder toutes ses armes pour conserver son titre de champion d’Afrique, en Côte d’Ivoire, au mois de janvier prochain ?
A l’heure actuelle, le Sénégal a toutes les armes, vraiment on a toutes les armes. Ça je pense que tu le sais, je pense, sans être dans la prétention, tu me connais. Je pense que je suis une personne humble. A l’heure actuelle, on analyse des qualités intrinsèques que nous avons dans notre équipe, je ne vois pas qui peut nous battre franchement.
Le Sénégal est donné en exemple, partout en Afrique. Qu’est-ce qui explique cette réussite de notre football, de façon générale ?
C’est une ligne rectiligne, c’est quelque chose qui vient d’en haut, qui part du président de la République. Tout le monde part exactement dans la même lignée, c’est ça qui est bien avec le Sénégal. Pour nous, on gagne à l’heure actuelle, du Président en descendant au ministère des Sports en allant jusqu’au président de la Fédération, Abdoulaye Sow, Aliou Cissé, Pape Thiaw, Malick Daf et toutes les personnes qui sont là, c’est une ligne rectiligne ; tout le monde est sur une même table de marche jusqu’à présent.
Que pensez-vous de l’expertise locale sénégalaise ?
Mais on a toujours eu une expertise locale. C’est vrai qu’au niveau du championnat, on n’est pas encore dans les cadors du football africain, comme le sont les Al Ahly, Zamalek ou d’autres équipes. Mais, le Sénégal est en train devenir une grande nation de football local. Je pense que les jeunes qu’on a maintenant, avec les U17 et l’équipe des moins de 20 ans, prouvent qu’on a énormément de qualités qui ne sont peut-être pas dans chacun des clubs qui constituent les clubs au Sénégal mais qui sont dans différents clubs, dans différentes académies. Et tout cela mis ensemble, débouche sur une équipe nationale. Je pense que, au fur et à mesure justement, ça va permettre un autre engouement au fur et à mesure à produire un championnat local qui sera top niveau.
Quelles sont les dernières nouvelles de Noah Fadiga ?
Noah va très bien, Al hamdoulilah ! Il est un peu déçu de la défaite pris contre le Paris Saint Germain, à la 92ème minute. Mais, voilà, c’est parce que c’est un gagneur, c’est un battant et il est déjà passé à autre chose. Il se concentre sur le prochain qui sera face à Troyes.