«CROYEZ-MOI, LES MESURES QUI DOIVENT ETRE PRISES LE SERONT»
MAMADOU IBRAHIMA LO, DIRECTEUR DE CABINET DU MINISTRE DE L’INTERIEUR, SUR LE 23 MARS

Les mesures idoines et nécessaires pour garantir la sécurité des personnes et des biens et la libre circulation le lundi 23 mars, date du verdict du procès Kariom Wade, seront prises. Telle est l’assurance donnée par Mamadou Ibrahima Lo, directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur, hier, en réaction aux menaces des responsables du Pds de semer la terreur dans le pays en cas de condamnation de Wade-fils.
Que les partisans de Karim Wade et les membres du Parti démocratique sénégalais (Pds) se le tiennent pour dit. Les mouvements offensifs, la poussée d’adrénaline qui se dessinent à 48 heures du verdict du procès de l’ancien ministre d’Etat devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), n’ébranlent pas les autorités étatiques.
S’exprimant, hier, en marge d'une cérémonie d'incinération de quantités de drogues saisies durant la période du 26 novembre au 19 mars 2015 dans la région de Dakar, Mamadou Ibrahima Lo, directeur de Cabinet du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, a soutenu mordicus que l’Etat du Sénégal ne permettra pas la déstabilisation du pays par d'éventuels troubles qui naîtraient de la publication, lundi, du verdict du procès Karim Wade poursuivi pour enrichissement illicite.
«En tout état de cause, force restera à la loi. L'Etat ne permettra pas la déstabilisation du pays. Les services compétents prendront les mesures qu'il faut pour parer à toute éventualité», a averti Mamadou Ibrahima Lo qui répondait ainsi aux interrogations sécuritaires face à la menace brandie par le Pds et les souteneurs de Karim Wade de mettre Dakar et le reste du pays sens dessus dessous si le fils de Me Wade était condamné par la Crei.
Très en verve, l’ancien gouverneur de Diourbel a été clair sans ambages : «Croyez-moi, les mesures qui doivent être prises le seront par les services compétents et leurs autorités. Le Sénégal est un Etat de droit et une démocratie».
Pour le directeur de Cabinet d’Abdoulaye Daouda Diallo, «rien ne doit compromettre la marche de la démocratie sénégalaise qui est une démocratie ancienne». «Nous avons été les pionniers du multipartisme intégral. Notre statut d'Etat de droit est reconnu par tous», a-t-il encore souligné.