«NOUS SOMMES SUR LA BONNE VOIE, MAIS…»
ZAHRA IYANE THIAM, MINISTRE-CONSEILLER, SUR LES 3 ANS DU REGIME

C’est un bilan globalement positif que Zahra Iyane Thiam, ministre-conseiller et membre de l’instance dirigeante du parti présidentiel, fait le bilan des 3 ans de gestion du régime de Macky Sall.
3e anniversaire de l’accession de Macky Sall au pouvoir
Nous avons pris ce pays-là, après le règne de 12 ans d’un régime que nous avons jugé gabegique et qui a dilapidé les deniers publics. Ils nous ont laissés une économie déstructurée, un taux de chômage jamais égalé et des institutions fragilisées. Donc, en venant au pouvoir un certain 25 mars 2012, il était question de remettre le Sénégal à l’endroit. Le Président Macky Sall avait comme option d’avoir un Sénégal émergent autour de 3 axes stratégiques. Il s’agissait, d’abord, de revoir la manière dont l’économie du pays était structurée, pour mieux l’articuler et d’avoir un système économique qui puisse nous permettre sur un horizon de 10 ans d’atteindre un taux de croissance de 7%, d’avoir des ressources économiques partagées équitablement. Il s’agissait également d’avoir un filet social sur la base des urgences que nous avions trouvées, notamment le front social, l’assistance aux groupes vulnérables, l’accompagnement des enfants, la prise en charge de la question sanitaire. C’est ainsi que les bourses de sécurité familiale ont été créés et la Couverture maladie universelle mise en place. Il fallait aussi remettre les institutions dans leur rôle en mettant l’accent sur une gouvernance transparente.
«Benno bokk yakaar», 3 ans après
Nous nous disions où allons nous avec cette coalition ? Aujourd’hui, à mi-mandat, nous disons qu’il est temps que le «Benno bokk yakaar» puisse prendre en charge sa véritable vocation qui ne peut être séparée de la question de la candidature. Aujourd’hui, le débat autour de la candidature au sein de la coalition devrait être vidé, pour que nous sachions où nous allons. A parti de ce troisième anniversaire, nous disons que les bases du développement sont jetées. Nous nous sommes retrouvés autour d’un candidat que nous porterons et défendrons ensemble. Le plus important est que l’on sache comment irons-nous vers la candidature, puisque nous nous attendons à un référendum en mai 2016 qui, entre autres questions, va porter sur la durée du mandat du président de la République qui est de 7 ans, mais que le chef de l’Etat veut ramener à 5 ans dans le cadre du renforcement de la démocratie. Nous sommes sur la bonne voie. Mais, il y a des choses qui doivent être améliorées. Il y a des efforts à faire au niveau de l’électrification rurale, au niveau du désenclavement. A ce niveau, il faut saluer ce qui est en train d’être fait sur l’axe sud, avec la réception récente de 2 navires pour la desserte Dakar-Ziguinchor. Il est également question de prendre en charge la question du chômage des jeunes. Comment faire en sorte que nous puissions activer des leviers pour générer des emplois. Le principal levier que nous activions pour palier à cela, c’est l’agriculture. Il y a les Domaines agricoles communautaires. Nous sommes en train également de booster des domaines porteurs. C’est le cas du secteur artisanal.
Verdict procès Karim Wade
Et cela me permet de faire la transition sur le verdict du procès de Karim Wade. C’est un verdict que nous saluons, non pas parce que des personnes ont été condamnées, mais parce que notre justice s’en trouve renforcée. Aujourd’hui, chaque citoyen sait qu’il y a une justice qui est là et qui jouera, désormais, son rôle. Et en tant qu’acteur gérant des deniers publics, il faudra savoir gérer, mais aussi rendre compte. Parce que nous avons des institutions qui fonctionnent. Ce qu’il ne faudrait surtout pas faire, c’est de discréditer nos institutions. Si nous n’avons pas de repères, nous allons vers l’aventure. Et l’aventure ne nous permettra pas d’atteindre l’émergence. Nous demandons aux Sénégalais de juger le Président par rapport aux actes qu’il pose. Par rapport au procès de Karim Wade, c’était une forte attente des Sénégalais. Elle a été prise en charge. Il a posé des actes qui rassurent. Nous avons besoin de rassurer les populations. Nous en appelons à la responsabilité des membres de la majorité et de l’opposition. Ils étaient hier au pouvoir et nous dans l’opposition ? Aujourd’hui, c’est le contraire. la seule chose que nous avons aujourd’hui en commun, ce sont les principes de bonne gouvernance. Un Etat a également pour vocation, moi, j’exhorte les autorités qui ont en charge de défendre l’Etat, parce que c’est le bien que nous avons de plus cher. Maintenant, pour les autres considérations politiciennes, nous disons que l’heure est au travail pour aller vers l’émergence.