‘’CELUI QUI ME FAIT DU TORD VERRA DE QUEL BOIS JE ME CHAUFFE’’
NIASSE N’A TOUJOURS PAS DIGÉRÉ L’AFFRONT DE GACKOU ET CIE AU TERROU-BI

Moustapha Niasse n’en a pas fini apparemment avec ce qui est convenu d’appeler l’affaire du Terrou-bi où des jeunes de son parti l’avaient houspillé. Lors de la réunion du Mouvement national des jeunes du progrès (Mnjp), samedi, le leader de l’Afp ne s’est pas privé aussi de faire allusion à ceux qui contestent la décision du 10 mars de ne pas présenter un candidat en 2017.
Parmi ces derniers, il y a Malick Gackou, Malick Guèye et Cie. Il ne les nomme pas, mais Niasse avertit : «On ne m’a pas entendu après ce qui s’est passé il y a quelques temps (Ndlr : au Terroubi). Celui qui me fait du tort de manière exprès, avant de s’en aller, saura qu’il m’a causé du tort. A moins que cet individu reconnaisse sa faute et me demande de lui pardonner, sinon il verra de quel bois je me chauffe.»
Et Niasse de poursuivre devant ces jeunes à qui il décerne un «zéro faute» : «Je ne connais pas les petites choses. Je ne rampe pas comme un reptile. Je ne fais pas de reptation. Je reste sur une hauteur et j’ai une vue plongeante sur mon pays, sur ses réalités sur ses ambitions, sur ses capacités et sur son histoire.»
«L’heure de me laisser me reposer a sonné»
Le secrétaire général de l’Afp invite les jeunes du parti à prendre la relève. «L’heure a sonné aujourd’hui de me laisser aller me reposer. Je ne peux pas m’empêcher de le dire. Au moins 30 ou 50 personnes qui sont dans cette salle peuvent conduire le parti. Tel est mon objectif. Qu’est ce que je vais chercher à 75 ans. Préparez-vous à prendre la relève le plus rapidement possible. Ma carrière, je l’ai faite la tête haute. Je vous accompagne simplement», leur a-t-il dit.
L’homme du 16 juin rappelle n’avoir jamais rien demandé, quoi que ce soit à qui que ce soit.
«On vient toujours me chercher pour me confier des tâches. Je n’ai jamais levé ma main pour dire que je suis candidat ou pour me tirailler pour quelque chose que ce soit», précise-t-il.
Moustapha Niasse a cependant des préoccupations quant à cette transition qu’il voudrait en douce. «Je souhaite que, le jour que vous déciderez de changer de leader, que son choix puisse se faire de la manière la plus démocratique», recommande le leader de l’Afp, qui réaffirme aux jeunes progressistes que l’Afp «n’est pas un parti qui va disparaître demain» et assure : «Le parti ne va jamais se fondre dans un autre parti politique. Il n’en est pas question. L’Afp a été créée pour qu’il survive.»