«LA SUPPRESSION DES REGIONS FERA PERDRE AUX REGIONS DE SEDHIOU ET ZIGUINCHOR 25 MILLIARDS»
SIDYA NDIAYE SECRETAIRE GENERAL DE LA FGTS

Dans sa tournée nationale de sensibilisation qui l’a conduit dans plusieurs régions du pays, Sidya Ndiaye, secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) a rencontré ses militants de la région de Ziguinchor. Au menu des débats, le projet de réforme sur l’acte 3 de la décentralisation.
Pour le syndicaliste, la suppression des régions va engendrer des conséquences néfastes. Il en veut pour preuve les cas de Ziguinchor et Sédhiou qui «vont perdre 25 milliards». «Il y a un cadre qu’on appelle la grande entente de la Casamance qui regroupe les régions de Sédhiou, Kolda et Ziguinchor. Et dans cette grande structure, il y a un programme d’électrification solaire qui est prévu dans toutes ces régions. Nous avons signé une convention avec le gouvernement et le ministère de l’Energie pour nous autoriser à électrifier tous les villages de ces trois régions», fait savoir Sidya Ndiaye, indiquant que pour la région de Sédhiou, c’est un programme chiffré à 7 milliards de francs Cfa. Il ajoute que pour Ziguinchor, ce programme d’électrification rurale est d’un coup de 18 milliards.
Aussi, M.Ndiaye de noter que si les régions sont supprimées comme prévu dans le projet de réforme de l’acte 3 de la décentralisation, Sédhiou et Ziguinchor vont perdre 25 milliards. Pour le syndicaliste, le projet a fait savoir que celui-ci n’a pas véritablement pris en charge les préoccupations des populations. «Dans certaines parties de la Casamance, les gens faisaient des kilomètres pour recharger leurs téléphones portables. Mais les conseils régionaux, avec le programme d’électrification rurale sont en train de mettre fin à tout cela», a-t-il souligné pour le regretter.
Très en verve, le secrétaire général de la Fgts a invité ses camarades à porter le combat afin de faire plier les autorités dans leur volonté de supprimer les régions. Car pour lui, cette réforme «va engendrer des conséquences néfastes. Mais aussi envoyer au chômage plus de 1300 personnes».