«Le Sénégal n’a pas encore assez de bacheliers!»
Professeur Saliou Ndiaye recteur de l’UCAD
Ceux qui pensaient que le Sénégal compte trop de bacheliers ont tout faux. Mieux, le spectre de la massification de nos universités n’inquiète pas le Professeur Saliou Ndiaye, recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), la plus grande de notre pays. Au contraire, il estime même que le Sénégal n’a pas encore assez de bacheliers.
«D’habitude, nous avons un taux d’admission au bac qui tourne autour de 40, voire 45 %. Dans le meilleur des cas, nous avons 50 %, soit 45 000 bacheliers. Mais, je n’ai pas peur parce que ce pays a besoin de cadres. Nous n’avons pas encore assez de bacheliers », a soutenu le Professeur Ndiaye. Le recteur de la première université du pays s’exprimait en marge d’une rencontre entre les directeurs d’écoles doctorales de l’UCAD et des universitaires maliens en voyage d’études dans notre pays, grâce au concours du Bureau de l’UNESCO à Bamako.
Au cours de cette rencontre qui a eu pour cadre la Salle des Actes du Rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), le Professeur Saliou Ndiaye a en outre expliqué que la massification de nos universités s’inscrit dans le cadre d’un phénomène universel lié à l’évolution du monde. «Nous avons 111 000 candidats au bac cette année. Certainement, nous allons accueillir parmi ceux-là 45 000 bacheliers », a notamment indiqué le recteur de l’UCAD.
Dans la foulée, il a rappelé que gouverner, c’est prévoir. C’est la raison pour laquelle, dira-t-il en substance, les autorités sénégalaises ont déjà pris les devants en la matière, en projetant la création prochaine des universités du Sine-Saloum à Kaolack et de Diamniadio qui sera la seconde université publique de la région de Dakar.
A noter que la carte universitaire du Sénégal, hormis les universités Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), comprend les universités Assane Seck de Ziguinchor, Alioune Diop de Bambey et l’université (pour le moment sans nom) de Thiès.