15 MESURES SUR 17 EFFECTIVES, L’INDICATEUR DE PERFORMANCE PASSE DE 49,3% A 52%
REVUE D’EXECUTION DU PLAN D’ACTIONS POUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES

Pour maintenir sa position parmi les pays faisant partie des meilleurs réformateurs et améliorer son classement dans la notation Doing Business, le Sénégal a finalisé 15 de ses 17 mesures prises. Cependant l’obtention de crédits, le permis de construire, le payement de taxes restent, entre autres, les lacunes qu’il faudra rectifier.
Le classement Doing Business du groupe de la Banque mondiale tient à cœur l’Etat du Sénégal. Après un gain de 10 points lors du dernier classement, le gouvernement avait pris des mesures pour améliorer ce classement en 2016. Des mesures qui tournent autour de trois axes majeurs sur lesquels le Directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix), Mountaga Sy, est revenu, hier. C’était lors de la présentation de la Revue d’exécution du plan d’actions pour l’amélioration du climat des affaires au Sénégal.
«Le Plan Sénégal émergent a consacré le secteur privé comme étant le moteur de création de richesses et d’emplois productifs pour trois axes majeurs. A savoir : le redressement des classements d’attractivités du Sénégal à travers l’instrument de classement du Doing Business, la construction des plateformes viables et constructives, et enfin la consolidation du pacte de stabilité sociale qui a été signé entre l’Etat et les partenaires sociaux en avril 2014», a expliqué le Dg de l’Apix.
Il soutient que «dans le postulat qui définit l’amélioration de la façon de faire des affaires au Sénégal, nous avons trois axes stratégiques majeurs. C’est mettre à disposition une administration d’émergence plus efficace, capable de délivrer des actes administratifs à moindre coût et dans les délais. Le deuxième postulat, c’est de travailler pour un cadre juridique légal qui permettrait davantage la protection des investisseurs, la réduction des délais d’exécution de contrat et l’accès facile à l’information économie et financière. Et enfin, la mise à disposition d’un foncier aménagé pour pouvoir favoriser les investissements au niveau du Sénégal».
D’après le Dg de l’Apix, «les 11 mesures ont été exécutées et à date, les 15 mesures sur 17 ont été finalisées et effectives. Il s’agit de 5 mesures de baisse des coûts, 2 mesures d’amélioration des listes, 2 guichets uniques et 5 mesures de demandes de corrections des données». Il soutient que «les mesures de demandes de corrections des données sont motivées par le fait que les actions ont été menées et sont effectives l’année dernière. Et comme il n’y avait pas suffisamment de recul pour les considérer et les valider, on a proposé une correction de ces mesures qui viendront impacter positivement le travail de la période juin 2014 au 31 mai 2015. Donc, 11 activités de communications ont été menées auprès de contributeurs, auprès des usagers et auprès des parties prenantes».
Crédits, permis de construire, payement de taxes… indicateurs à améliorer
Mountaga Sy de faire cas aussi des mesures à finaliser. Il s’agit «de la sécurisation des dossiers d’instance des permis de construire au niveau des collectivités locales, des mairies. Les dossiers sont transférés et on va accélérer le processus pour que tous les dossiers soient finalisés avant la fin du mois, le conseil interministériel sur les décisions de justice va être fait et le décret sur l’encadrement des émolument des notaires aussi».
Même si 15 sur les 17 mesures ont été finalisées et effectives, les Sénégal traîne des lacunes qu’il faudra rectifier rapidement. «L’année dernière, nous avons affiché un gain de rang de 10 places. Et notre objectif d’évoluer en termes de rang, nous indique qu’on doit travailler davantage pour le Doing Business 2016, c’est-à-dire la performance 2015 sur les indicateurs d’obtentions de crédits, de permis de construire, d’accès à l’électricité, de payement de taxe et le transfert de propriété», renseigne M. Sy.
Concernant l’indicateur de performance attendu, il renseigne que le Sénégal est «passé de 49,3% à 52% en termes d’indicateur. Ce qui est une amélioration nette de la façon de faire des affaires au Sénégal. L’indice de compétitive global de Lagos a été également amélioré de 3,7% à 3,8%. La perspective de 2015, c’est la délivrance des actes administratifs liés à l’investissement et au commerce, un cadre juridique et fiscal harmonisé et incitatif qui constitue le dispositif national et enfin la finalisation de la réforme foncière et la levée des contraintes d’accès aux fonciers».