6.300 PERSONNES MEURENT, CHAQUE JOUR, DANS LE MONDE, D’UN ACCIDENT OU D’UNE MALADIE LIÉS AU TRAVAIL
STATISTIQUES DE L'OIT

« Les statistiques de l’Oit révèlent que chaque jour 6300 personnes meurent d’un accident ou d’une maladie liés au travail », a révélé hier le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Aristide Tino Adediran. C’était à l’occasion de la journée du patronat organisée dans le cadre du «Mois africain» de la prévention des risques professionnels.
Le «Mois africain» de la prévention bat son plein. Après la journée dédiée à l’association « préventeurs sans frontières (Psf) », c’était au tour de patronat de célébrer, hier, sa journée de prévention des risques professionnels sous le thème : « le rôle des organisations d’employeurs dans la promotion de la culture de la prévention en sécurité et santé au travail ».
Selon le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), Aristide Tino Adediran, les statistiques de l’Oit sont fort inquiétantes. Car, elles révèlent que, chaque jour, 6.300 personnes meurent d’un accident ou d’une maladie liés au travail.
De même, toutes les 15 secondes, 153 travailleurs sont victimes d’un accident lié au travail.« Au Sénégal, malgré les efforts que nous fournissons depuis une dizaine d’années, les statistiques disponibles à la Caisse de sécurité sociale continuent d’indiquer des proportions élevées de l’ordre de 2.251 accidents du travail en 2013 », a souligné M. Adediran.
A son avis, le coût humain de cette menace quotidienne est considérable et le fardeau économique des mauvaises pratiques de sécurité et santé au travail représente, tous les ans, 4% du Pib.
«C’est pourquoi, il est devenu impérieux d’améliorer les conditions et le milieu de travail, incluant la promotion et le maintien du plus haut degré de santé physique et mentale des travailleurs, mais aussi leur bien-être social », a-t-il dit.
A l’en croire, ils font siens les « principes directeurs concernant les systèmes de gestion de la sécurité et santé au travail » afin d’avoir une démarche privilégiant la prévention et la protection basées sur le cycle du Pdca : planification-développement-contrôle ajustement.
Le représentant du directeur du Bureau de l’Oit de Dakar, Khaï Tonthat a indiqué que prendre le mois d’avril comme mois de la prévention est devenu, au Sénégal, une véritable campagne intensive, active et participative de promotion d’une culture de la prévention en matière de sécurité et santé au travail.
D’après M.Tonthat, les conclusions de la conférence internationale du Travail en juin 2013 donnent un aperçu d’une stratégie globale en matière de sécurité et de santé au travail. D’où l’intérêt d’accorder une plus grande priorité à la sécurité et santé au travail aux niveaux international, national et à celui de l’entreprise et d’engager l’ensemble des partenaires sociaux à instaurer et à maintenir des mécanismes pour l’amélioration continue des systèmes nationaux de sécurité et santé au travail.
Rôle du patronat
Le secrétaire général du ministère du Travail, Mamadou Sow, a fait savoir que la contribution du patronat au «Mois africain» de la prévention est d’une importance capitale au regard du rôle important que jouent les employeurs dans le dispositif de sécurité et santé au travail.
Il a souligné que «l’action de ces organisations d’employeurs est essentielle sur le terrain au sein des entreprises et sur les lieux de travail. C’est pourquoi il est important de développer des expérimentions et des pratiques innovantes en santé et sécurité au travail à travers le plaidoyer et la formation en vue du renforcement des capacités des acteurs.
A en croire Mamadou Sow, des études ont même démontré qu’une bonne prise en charge de la sécurité et santé au travail dans les entreprises entraîne une diminution de l’absentéisme, une augmentation de la productivité. Ce qui accroît la compétitivité des entreprises et le développement des affaires.