ANNA SEMOU FAYE PEINE A HONORER SES ENGAGEMENTS
RECRUDESCENCE DU GRAND BANDITISME ¸ TOUBA ET SES ENVIRONS

Si l’entourage du khalife général des mourides a décidé de mettre la pression sur l’État en dénonçant son manque de volonté politique pour freiner le banditisme à touba, c’est parce que la situation échappe au contrôle des services de sécurité qui sont dépourvus de moyens. pourtant, la Directrice générale de la police nationale, anna sémou faye, s’était engagée en février 2014 à aller en croisade contre l’insécurité dans la cité religieuse.
«Nous allons bâtir un nouveau commissariat ici et nous réfléchissons pour que Diourbel puisse avoir un cantonnement du Gmi. Nous ferons des efforts pour renforcer l’effectif et lui apporter les moyens dont il a besoin. Des moyens pour une plus grande mobilité et une plus grande présence sur le terrain pour que les populations sentent la présence de la police pour les rassurer. Ce sera fait d’ici la fin de l’année», annonçait Anna Sémou Faye le 22 février 2014 à Diourbel.
Malheureusement 17 mois après, l’insécurité prend de plus en plus de l’ampleur dans la région de Diourbel et plus particulièrement à Touba où les hold-up, casses et autres formes de cambriolages
sont devenus monnaie courante. Un fléau qui commence à inquiéter les populations, mais également les autorités religieuses de Touba. D’ailleurs, ces dernières n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme face au gouverneur de Diourbel, Mouhamadou Moustapha Ndaw en marge du Comité régional de développement (Crd) préparatoire du Magal de Serigne Souhaïbou Mbacké tenu avant-hier lundi. Présents à cette rencontre, des dignitaires de Touba conduits par Serigne Abdou Samath Mbacké, ont dénoncé la recrudescence de la violence à Touba où des bandes lourdement armées dictent leur loi. Ce, au su des services de sécurité qui peinent à faire face aux malfrats.
Comme leurs collègues des autres régions du Sénégal, les policiers du Baol sont handicapés par leur faible effectif et le manque de logistiques. Or les bandits sont souvent armés de kalachnikovs, de mitrailleuses et de fusils d’assauts. En attendant que la Directrice générale de la police nationale daigne enfin réagir, les populations continuent de scruter le ciel dans l’espoir de voir leur cauchemar s’arrêter très bientôt.