AUX ORDRES DE MADAME
NOURRIS, BLANCHIS ET LOGES… CES HOMMES «SOUMIS» QUI PERDENT L’AUTORITÉ FACE À LEURS ÉPOUSES
Le terme matérialisme est souvent employé pour désigner le comportement d’un être qui s’attache aux biens matériels, aux valeurs monétaires et le plaisirs matériels. Et, ces hommes « soumis », perdant l’autorité, semblent être des « maquisards » du concept, attribué à la gent féminine. Certains hommes, à l’ère de la chasse aux femmes émancipées et riches, portent leur choix sur des femmes pleines aux asses. Motivation ! Plus question de prendre en charge une reine de beauté de son choix. L’idéal en palliatif, à défaut d’une meuf qui fera tout à leur place, est de trouver une femme avec qui, partager les factures et la dépense. Décryptage !
L’homme à l’état « femme ».
Autrefois, l’homme était le socle de la famille, le maitre de la maison. Il était simplement aligné en rang de roi à qui, tout était donné et permis. Cet homme, prédestiné à la protection, à la gestion de la famille, assumait de manière absolue son rôle.
« L’homme fut le gardien de la maison qui assurait toutes les dé- penses. Sans rien attendre de sa femme, même pas une petite participation, l’homme remplissait son rôle dévolu. Mais, la tendance actuelle démontre que cette époque est presque révolue », rappelle de manière très instructive, ce vieux sage, Baye Diop.
A peine dans ses 70 ans, barbes bien coiffés, un véritable friand des belles notes du coran, savoure les délices des sonorités orientales. Maintenant, les hommes sont à l’ère de la chasse aux femmes émancipées et riches. Donc, un univers parsemé de stress, d’injures, d’humiliation et de soumission.
«L’attente de l’homme, une fois intégré le cercle des entretenus, s’oriente vers une déception. Avec ses risques et périls, il nage aux travers de ses espoirs », avertit le vieux Diop. Aujourd’hui, ces hommes dans l’intériorité, sont plus que jamais dans la conquête des femmes.
Constat, certains pensent qu’il y’a un prix à payer pour un homme de vivre dépendant d’une femme aisée. Non seulement, l’homme s’expose à une perte d’autorité et tombe dans la soumission.
Troc du pagne contre le pantalon
La responsabilité de l’homme qui n’est plus le seul à subvenir aux besoins de la famille, semble évoluer. « Le père n’est plus l’incarnation de l’autorité. Il partage ce rôle avec sa femme. Désormais, l’homme doit faire sa place dans le couple auprès des enfants. Il ne peut plus compter sur un pouvoir conféré automatiquement. On ne naît plus père, on le devient », décrète Alassane Guèye, enseignant de profession, retrouvé en pleine discussion avec un collègue sur l’avenue Lamine Guèye, à hauteur de Sandaga.
L’enseignant conteste la prédominance de la famille de type égalitaire, dont plus de la moitié des couples vit. Fort de ce constat, il y a des fois où les hommes perdent leur statut de maître de maison. Ils deviennent des exécutants d’ordres. Nourris, blanchis et logés, ces « soumis » n’exercent plus d’autorité sur leur femme.
« Les rôles sont inversés. Nombreux sont les hommes, qui aujourd’hui, mettent le pagne à la place du pantalon. Ils ont choisi d’épouser des femmes plus riches qu’eux, pour avoir une aisance économique. Mais, il s’en morde les doigts. Car, à la maison, ils n’ont rien a exigé.
Tout dépend de leur femme, à qui ils sont obligés de léguer si tôt, leur autorité », constate Ndèye Sokhna Dièye, une jeune femme, très coquette d’apparence. Celle-ci, debout sur ses 1m75, refuse de valider l’option facile des hommes. « Ils sont des adeptes de la facilités, des partisans de moindres efforts qui ne veulent pas trimer pour entretenir une femme », catalogue-t-elle, avec virulence.
Les soumis ne savourent pas la « Jongué attitude » de leur femme
Et, dans ces genres de couple, la loi est érigée par la femme et l’homme se plie à ses règles. Au moindre faux pas, ils sont renvoyés chez eux. Pourtant, le but au début était de dominer la femme et d’user de sa fortune. A leur grande surprise, ils vont réussir à vivre au dépend de cette femme qui en plus de les entretenir, sera la dominante.
« Après le boulot, une fois à la maison, ces genres d’homme n’osent pas demander des faveurs à la femme qui le nourrit. Ils risquent de se faire remonter les bretelles », dé- voile Aissatou Mbaye, une autre femme, très classe. Cette styliste de métier indique ces hommes ne savourent pas de la «Jongué attitude» de leur femme. S’ils n’ont pas de chance, craint-elle, sous le regard indifférent de leur maitresse, ils vont se servir eux même le repas.
« Le seul lieu où il règne, c’est au lit. A cet endroit, le mal dominant revient. Mais dès que le jour se lève, ils se plient aux exigences. Ils vont au marché, amènent les enfants à l’école, s’occupent des services de Madame. Ils n’ont presque pas de vie.
Tout leur est donné et ordonné », déplore Khady, une copine de Aissatou. Cette demoiselle, moins réservée que sa copine, déteste les hommes entretenus. Et, pour elle, un homme doit se tuer à la tâche pour remplir sa mission au foyer. Un homme, relève-t-elle, même s’il n’a rien, doit garder sa dignité et refuser d’être un fardeau à la femme