BOLLORÉ, LE COME-BACK !

Le Port autonome de Dakar et le groupe Bolloré Africa logistics ont paraphé, hier, la convention de concession du terminal roulier du môle 2. D’une durée de 25 ans et pour des investissements de 25 milliards de FCfa, ce contrat portera sur l’exploitation des opérations logistiques des navires rouliers dits « Roro », dédiés principalement au transport de véhicules.

Pendant au moins 25 ans, le groupe Bolloré Africa Logistics aura en charge l’exploitation des opérations logistiques des navires rouliers au môle 2 de Dakar. Un contrat a été paraphé, hier, par le directeur général du Port autonome de Dakar, Cheikh Kanté, et le président de Bolloré Africa logistics, Dominique Lafont. L’accord prévoit la création d’un terminal roulier par l’aménagement, l’extension et l’équipement des emprises de cette zone sud du Port de Dakar. « Ce terminal roulier permettra aux armateurs et opérateurs sénégalais de bénéficier d’un service complet, intégré et totalement informatisé, allant du déchargement au chargement des navires, jusqu’à la mise à disposition des marchandises. Et aussi d’accueillir des navires de grande capacité. Nous avons l’ambition d’en faire la première plateforme de transbordement des trafics rouliers de la côte ouest-africaine », a martelé Dominique Lafont. Pour atteindre cet objectif, le concessionnaire a prévu d’investir 64 milliards de FCfa dans la réalisation de grands chantiers. Il s’agit de l’approfondissement du quai de 8,5 à 10,5 m et d’un allongement de 165 m, de la construction d’un parking de trois étages de 30.000 m2 afin de d’optimiser les prestations de stationnement des véhicules.

Un millier d’emplois directs et indirects attendus

Sur le plan social, M. Lafont a assuré que ce projet aura un impact fort puisqu’il contribuera à créer, pendant la durée de la concession, au moins un millier d’emplois directs et indirects. En outre, il a signalé que des partenaire sénégalais seront associés à ce projet puisqu’ils détiendront jusqu’à 20 % du capital. Pour le directeur général du Port autonome de Dakar, cette concession se justifie par un souci de moderniser les infrastructures portuaires et de mettre toutes les installations aux normes internationales afin de gagner des parts de marché dans un contexte de plus en plus concurrentiel. « Les mutations dans le monde maritime ont engendré un certain nombre de paradigmes liés à la satisfaction du client. Ces paradigmes supposent une mise aux normes de nos infrastructures et le redimensionnement de notre stratégie afin de profiter, au mieux, de l’avantage naturel de notre position géographique. Dans un environnement hyper concurrentiel, il faut réfléchir, agir et développer des parts de marchés », a affirmé Cheikh Kanté.