CINQ PERSONNES MORTES CARBONISÉES DANS UN 4X4
ACCIDENT DE CIRCULATION

Cinq personnes ont été retrouvées mortes calcinées dans un accident de la circulation survenu samedi dernier aux environs du village de Saensoutou (arrondissement de Sabodala, département de Saraya, région de Kédougou).
Le conducteur du véhicule fait partie des morts, tous agents de santé du programme Fhi. Il s’agit d’un médecin chirurgien dentiste, d’une infirmière et d’une sage-femme, d’un agent d’action sociale et d’un chauffeur du programme Fhi.
Selon no information, l’équipe médicale, partie de Saraya aux environs de 16 h, se rendait à Saensoutou dans le cadre d’une supervision. Le véhicule de l’Ong a été heurté par un camion de la société minière Africa Gold qui traversait à toute vitesse le tronçon Sauts-de-mouton.
Ce lieu par où passent les camions d’Africa-Gold pour se rendre au site d’exploitation minière est un carrefour où il n’y a pas de signalisation. Les camions y roulent souvent à une vitesse d’environ 100 km/h, selon des témoins trouvés sur place.
La collision a été si violente que les deux véhicules se sont renversés et ont pris feu et les membres de l’équipe médicale dans la 4X4 ne pouvant plus sortir ont été brûlés vifs. Leurs entièrement carbonisés étaient méconnaissables.
Le chauffeur du camion et ses ont pu s’extirper de leur véhicule – en flammes aussi - et se sauver. Alertés, les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux. Les autorités administratives du département de Saraya, avec à leur tête le préfet Ndao, le sous-préfet Mbaye Sy, les chefs de services département au et les autorités médicales ont été informés de cette tragédie Les cinq corps ont été évacués au district sanitaire de Kédougou aux environs de 20 h.
Le chauffeur, un jeune garçon du nom de Toumani Sidibé, a été inhumé, hier à 17 h, au cimetière musulman de Kédougou et les quatre autres corps transférés à Ziguinchor et à Dakar par vol spécial, hier dimanche.
Ce bilan porte à presque dix morts le nombre de personnes décédées depuis la réouverture, le 10 mars, des sites miniers. Des accidents dont la fréquence inquiète les populations qui se posent la question à savoir si l’or de leur région n’est pas maudit.