COMMENT LA GENDARMERIE DE THIONG A COINCÉ LES SUPPOSÉS BRAQUEURS
LE HOLD-UP AU POSTE DE PEAGE DE THIAROYE

Les choses sont allées très vite dans l’enquête sur le braquage contre le poste du bureau de la grande gare du Bpv de Thiaroye de la banlieue de Dakar. Il a en effet fallu quatre jours pour les pandores en civil de la brigade de gendarmerie de Thiong pour appréhender les prétendus malfaiteurs.
Les présumés braqueurs du poste de péage de Thiaroye ont été débusqués et mis aux arrêts, vendredi dernier, par les éléments de la section recherches de la brigade de gendarmerie de Thiong de Dakar.
Ils ont été cueillis un à un dans leurs domiciles respectifs par les patrouilleurs de la maréchaussée, puis conduits dans la chambre de sûreté des locaux de la brigade pour le traditionnel exercice de questions-réponses avec les enquêteurs en charge du dossier. Ils sont au nombre de six individus dont les trois ou quatre sont des employés de la boîte.
Le cerveau de la bande – qui travaille à la dite boîte - est un étudiant inscrit en masters 2 à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). D’après des sources très au fait du dossier d’enquête préliminaire, lorsque les malfrats ont réussi avec brio leur coup avec la complicité remarquable et déterminante d’agents de la boîte, ils se sont fondus dans la nature à la faveur de l’obscurité ambiante avec leur butin estimé à 13 millions de francs.
Mais, informés de la traque aux braqueurs, nous renseignent nos informateurs, des agents se sont empressés d’effacer tout indice compromettant ou susceptible de mener les enquêteurs vers la piste de leurs complices-braqueurs.
Le cerveau de la bande serait un étudiant en Masters 2 à l’Ucad Mais, en gendarmes expérimentés et chevronnés, nous signale-t-on toujours, les éléments de la section recherches (Sr) de Thiong ont utilisé des méthodes sophistiquées et autres techniques modernes d’enquête sur la délinquance économique et financière avant d’éventer le plan des braqueurs.
A en croire toujours nos informateurs, ils ont auparavant déroulé les différentes séquences des caméras de surveillance postées dans les coins et recoins du poste du bureau de la grande gare (Bpv) de Thiaroye avant de tomber sur l’élément visuel «accablant» et «compromettant» des malfaiteurs à l’œuvre ou en pleine action à l’intérieur du poste de péage.
Seulement, même encagoulé, l’un des agents-filous de la boîte et étudiant en Masters 2 à l’Ucad, était facilement identifiable sur l’écran de la vidéo surveillance de par sa grande taille et surtout de sa démarche. Il gesticulait à tout va et semblait donner des instructions au reste de la bande qui s’activait et s’affairait autour du coffre-fort contenant la somme de 13 millions de francs. …agent du poste de péage de Thiaroye, il aurait empoché 200 mille francs sur les 13 millions
Selon nos informateurs, les délinquants ont auparavant annihilé toute velléité de résistance ou de quelconque tentative de faire échec à leur plan de braquage par les préposés à la sécurité durant la nuit des faits. On ignore cependant la nature des moyens de dissuasion voire de neutralisation des vigiles et surveillant péage (Sp).
Même si certains confrères ont parlé de bombe anti-agression ou gaz asphyxiant. Nos sources restent cependant formelles sur le niveau de responsabilités ou de degré d’implication de l’étudiant inscrit en Masters 2 à l’Ucad qui, indiquent-ils, «est employé au poste du bureau de la grande gare du Bpv de l’autoroute à péage de Thiaroye. Il a joué le rôle de chef de gang des braqueurs et a surtout aidé ces derniers à réussir leur coup et emporter leur butin estimé à 12 à 13 millions de francs.
Ironie du sort pour lui, il n’a reçu que la somme de 200 mille francs sur le montant volé en guise de récompense. Ils ont été néanmoins tous épinglés, un à un, dans leurs domiciles respectifs par les éléments de la section recherches (Sr) de la brigade de gendarmerie de Thiong», nous confie-t-on. Quid du butin des présumés braqueurs-voleurs de numéraires du poste de péage de Thiaroye ?
Nos interlocuteurs soutiennent que les pandores en civil ont pu retrouver le fric sur les mis en cause. «Ils ne pouvaient pas bouffer tous les 13 millions de francs, en l’espace de trois à quatre jours des faits», nous dit-on. L’enquête suit toujours son cours au niveau de la section recherches de la gendarmerie de Thiong.
D’autres arrestations-surprises pourraient survenir à tout moment dans le dossier. Les mis en cause devraient être présentés ce lundi devant le procureur de la République à charge pour lui de donner suite à l’affaire.