DES AGENTS DES DOUANES AFRICAINS FORMES SUR LE PHENOMENE DES ARMES CHIMIQUES
MAITRISE DES ASPECTS TECHNIQUES SUR L’INTERDICTION DES ARMES CHIMIQUES

Le ministre des Forces armées, Dr Augustin Tine, a ouvert, hier, à Dakar, un atelier sous régional de formation des fonctionnaires des douanes des Etats Parties d’Afrique. Lors de cette rencontre portant sur les aspects techniques de l’interdiction des armes chimiques, il a déclaré que celles-là «sont omniprésentes sur le territoire national».
Le Sénégal a accueilli, hier, pour la deuxième année consécutive, l’atelier sous régional de formation portant sur des aspects techniques du régime des transferts de la convention sur l’interdiction des armes chimiques à l’intention des fonctionnaires des douanes des Etats Parties d’Afrique Centrale, du Nord et de l’Ouest. Le ministre des Forces armées, Dr Augustin Tine, a fait la situation des armes chimiques au Sénégal, lors de la cérémonie d’ouverture de cet atelier de 4 jours organisée par l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac).
Le Sénégal ne détient pas d’armes chimiques, mais n’est pas à l’abri de risques liés à leurs usages
«Le Sénégal ne fabrique pas d’armes chimiques et ne détient pas cette catégorie d’armement», a précisé le ministre des Forces armées. Cependant, Dr Tine a reconnu que «notre pays n’est pas à l’abri de risques liés à l’utilisation légitime ou non de produit chimique». Puisque, a-t-il indiqué, les structures comme les cimenteries, les industries médicales, pharmaceutiques, agricoles, cosmétiques et textiles, entre autres, en ont besoin, dans le cadre de leurs activités. Il en est de même pour les consommateurs qui utilisent les produits chimiques ou des produits qui en contiennent.
«Les produits chimiques sont omniprésents sur le territoire national et jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de la vie quotidienne sociale. Les produits chimiques peuvent involontairement nuire à la santé humaine et à l’environnement. Les dommages peuvent survenir accidentellement, par l’exposition lors de la fabrication, du stockage, du transport, ou de l’utilisation de produits chimiques ou de produits qui en contiennent, ou par l’exposition après que les produits chimiques aient été éliminés comme déchets», a renseigné Augustin Tine.
M. Tine plaide pour l’élimination complète de ces armes
Tirant la sonnette d’alarme, le ministre de Forces armées d’ajouter que «les propriétés dangereuses des produits chimiques peuvent également être volontairement utilisées par les acteurs non étatiques pour nuire à l’homme ou à l’environnement». Dès lors, il a plaidé pour l’élimination des armes chimiques dans le monde. «L’effet dévastateur que les armes chimiques ont occasionné par le passé et le risque d’emploi d’agents chimiques modernes encore plus meurtriers par des Etats en guerre et par des acteurs non étatiques, militent en faveur d’une interdiction de ces armes et de leur élimination complète à l’échelle mondiale», a-t-il recommandé.
Ainsi, pour prévenir la réémergence des armes chimiques et pour promouvoir un emploi pacifique et responsable de la chimie, la Commission nationale sur les armes nucléaires, biologiques et chimiques a prévu, dans le cadre de son plan d’actions, plusieurs activités de sensibilisation, d’éducation, d’information et de formation. Ces activités visent à mieux faire connaître les dispositions de la loi sur les armes chimiques auprès du grand public, des industriels, des universitaires, des étudiants et des élèves et des douaniers.
Risque que des criminels et terroristes transforment des produits chimiques en armes
Cela, d’autant plus que d’après le ministre des Forces armées, «les criminels et les terroristes sont capables de transformer techniquement des produits chimiques en armes chimique». A notre, en outre, que le président de l’Oiac, Pankaj Sharma, a pris part à cet atelier de formation qui prend fin vendredi.