DIOURBEL MÉRITE RESPECT ET CONSIDÉRATION
ILA TOUBA NE PASSE PAS PAR DIOURBEL
Diourbel est une ville du Sénégal située à 146 kilomètres à l’est de Dakar. Le nom traditionnel de la ville est Ndiarem. C’est la capitale historique du bassin arachidier qui représente son industrie principale.
Diourbel a été érigée en commune mixte en 1918, puis en commune de plein exercice en 1955. C’est aujourd’hui le chef-lieu du département de Diourbel, une subdivision de la région de Diourbel.
Cheikh Ahmadou Bamba a séjourné à Diourbel de 1912 jusqu’à sa mort en 1927. Serigne Saliou Mbacké, 5e calife général des mourides, est né à Médinatoul, l’un des principaux quartiers de la commune de Diourbel.
Suite à la diminution de la rentabilité de cette activité, et à la désertification croissante des campagnes, Diourbel est une ville en voie de paupérisation, la proximité de la ville de Touba (ville créée par le fondateur de la confrérie mouride Cheikh Ahmadou Bamba) dont la croissance démographique peut avoir pesé sur la dynamique de Diourbel, qui représente désormais surtout une ville de passage pour de nombreux Sénégalais lors du Magal.
Diourbel, rappelons-nous de l’œuvre de Serigne Modou Moustapha Mbacké, caractérisée par l’avènement du chemin de fer entre Diourbel et la ville sainte de Touba, 50 km de chemin reliant Diourbel à la grande gare de Touba devait revenir, globalement, à 10 millions de francs-or («Ngourde») à la communauté mouride.
Le Baol a été toujours une collectivité très respectée qui s’est inscrite en couleur d’or sur les registres de l’histoire du Sénégal. Par les marques de son passé, Diourbel a été toujours citée en exemple sur le plan économique, culturel et social.
Mais hélas, l’absence de dignes combattants volontaires du présent et le non-retour de ses fils ont fait que nos acquis sont en train de s’évaporer aux bénéfices d’autres terreux.
Durant les régimes de Senghor à Abdoulaye Wade, Diourbel n’a bénéficié d’aucun projet structurant et/ou non structurant. C’est une cité qui a été abandonnée par ses propres fils politiciens et qui l’ont vendu toujours au moins méritant, le temps des élections.
Quelqu’un peut-il nous dire ce qui a été réalisé de visible depuis l’Indépendance ?
Tous les édifices, sites et monuments ont été réalisés par les colons. Nous pouvons en citer :
Gare ferroviaire, Préfecture, Immeuble abritant la Poste, etc. L’Ecole Ibrahima Thioye, qui fait partie des monuments historiques de la localité, est aujourd’hui en ruine et représente une bombe qui peut exploser d’un moment à l’autre. (Mieux vaut prévenir que guérir ou gouverner c’est prévoir).
Aujourd’hui, on nous parle de l’autoroute Thiès-Touba qui doit passer à 15 km de Diourbel commune. Ce qui laisse voir qu’économiquement, Diourbel va souffrir du fait que les points d’escale de la cité ouvrière, de la mairie et Médinatoul, vont voir leurs activités très réduites. Le petit commerce qui se fait de l’entrée à la ville vers usine Suneor jusqu’à l’usine Water à la sortie de Médinatoul, risque de disparaître et laissera certainement un trou noir dans les poches de ces vulnérables BaolBaol. (N‘oublions pas qu’il existe déjà le contournement de Kaolack et que seuls les véhicules allant vers Touba et environs passent par Diourbel centre.)
L’idée de construire cette infrastructure est salutaire et doit être très appréciée par les populations habitant entre Lambaye, Sarème serrere, Lappé, Sambé et Darou Khafor, même si le trajet est projeté à des kilomètres de leurs localités. Cette idée a été annoncée depuis le Conseil des ministres décentralisé du 26 juillet 2014.
Néanmoins, Diourbel, qui est chef-lieu de région et de département, devra profiter du projet soit avec la construction de voies annexes, la réalisation de projets innovants, soit la construction de l’axe Diourbel-Ndindy (une revendication de plus vingt ans).
Dans le cadre de la responsabilité sociale ou dans de l’Acte 3 de la décentralisation, Diourbel commune devrait se retrouver de ce projet financé à hauteur de 413 milliards.
Ainsi, nous ouvrons un débat, même après le 10 janvier, pour voir comment Diourbel peut tirer profit au mieux de la construction de l’autoroute «Ila Touba». Au cas où comme énoncé, la route miniexpress passe à 15 km de Diourbel commune, une route annexe sens unique devrait faire profiter aux Diourbellois, un accès rapide vers l’autoroute sur la même distance. Des pistes noires aussi devront être construites pour relier l’autoroute aux autres communes du département et au delà même, de la région.
Mais malheureusement, nous regrettons que le débat soit encore déplacé dans un autre espace plus politique politicienne qu’économique, en se posant des questions non pertinentes comme :
Comment réussir la mobilisation pour la réussite de la manifestation du 10 janvier 2015 (pose de la première pierre de l’autoroute Ila Touba) ? Comment réussir l’accueil que nous voulons réserver au Président ?Aquoiçasertdebien mobiliser pour le 10 janvier et de perdre en 2017 les élections dans la localité ? A quoi ça sert de bien montrer au Pr Macky Sall qu’on a une base si on n’est pas capable de rassembler 10 personnes parmi ses voisins immédiats ?
Nous sommes désolés de constater que les militants de l’Apr Diourbel ne sont même pas conscients de cela et ne pensent qu’à remporter la guerre des pancartes et des foulards.
Nous devons tous conseiller au Président Macky Sall de faire des réalisations à Diourbel commune s’il veut avoir le maximum de voix et gagner à Diourbel, autrement ce serait une bataille perdue d’avance. Et Macky Sall aura, en 2017, pirequecequ’ilaeulesoirdu29 juin 2014.
Nous rappelons au Président le paragraphe ci-dessous :
«Le Premier ministre a fait savoir, qu’au total, la région de Diourbel bénéficie d’un portefeuille de projets d’une enveloppe globale de 209 milliards F Cfa, dont 112 milliards de F Cfa financés sur ressources internes. L’accent a été mis notamment sur la diligence à apporter aux études et à la recherche de financement du projet d’autoroute Thiès-Diourbel-Touba, ainsi que sur des projets de santé, d’éducation, d’assainissement, d’hydraulique, d’électrification, de routes et de pistes, etc. dans les trois départements de la région et, singulièrement, dans le département et la commune de Diourbel.» (www.aps.sn. Le communiqué du Conseil des ministres du jeudi 26 juillet 2012)
Les jeunes politiciens et/ou non sont bien conscients de cela, nous préservons nos intérêts, nous voulons réussir là ou d’autres ont échoué. Une conscience nouvelle s’est dessinée et les seuls points sources d’attractions sont les réalisations.
Personne ne peut garantir la victoire à Macky Sall (candidat de 2017), qu’elle se nomme Mme X ou M. Y, la seule voie du salut sera celle du matérialiste (l’homme de doctrine, l’homme réaliste).
Monsieur le Président, Diourbel mérite le respect et la considération. Son histoire et ses monuments sont des ressources inestimables que le gouvernement doit explorer pour tirer cette cité mythique et cultuelle de cet état de dormance très poussé.
Diourbel, rappelons-nous des Champs de bataille de Bounghoye, de Ndiaby, de Sambé, de bataille de Ngagnane, de Sanghay-Mbol, de Ndiarème et de Mbambey Sérère...
Vive Diourbel, une Ville unie