EN COULISSES : ENQUETE DE CE JEUDI

LE MEETING DU PDS DE DEMAIN ANNULÉ : Me Madické Niang pris à partie
L a confrontation tant redoutée entre d’une part les libéraux et les forces de l’Ordre et d’autre part entre les sympathisants de Karim Wade et les riverains de la place de l’Obélisque n’aura pas finalement lieu. Et pour cause, le Pape du sopi a décidé hier de surseoir à sa manifestation de demain suite, dit-il, à un Ndigueul de son marabout le Khalife général des mourides. Mais Cette décision du Secrétaire général national du Pds de renoncer à la tenue du meeting n’est pas du goût de tous les militants, et certains n’ont pas manqué de le manifester. Il nous revient de sources ayant pris part au comité directeur d’hier, qu’un militant libéral s’en est violemment pris à Me Madické Niang. A ce dernier, il est reproché d’avoir travesti la teneur de sa conversation avec le porte-parole du Khalife général des mourides, en l’occurrence Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké. C’est dire que certains “disciples” de Wade ne croient pas à ce Ndiguel, même s’ils se sont gardés de manifester leur désaccord. D’ailleurs, certains ont vite fait de franchir le Rubicon en y voyant la main du régime qui, pensent-ils, aurait peur de la confrontation. En tout cas, pour le porte-parole du Pds, Me Abdoulaye Wade a reçu, en revenant de la prison où il était parti rencontrer Karim Wade, un appel du Khalife général des Mourides. “Serigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké lui a demandé de surseoir au meeting de vendredi, le temps de voir comment négocier avec Macky Sall. Me Abdoulaye Wade, en bon mouride, a demandé au Comité directeur de donner acte à cette demande en renonçant à cette manifestation”, a révélé Babacar Gaye selon qui, “tous les chefs religieux se battent pour que Karim Wade soit libéré”.
GORGUI À REBEUSS
On ne sait pas trop ce qui se passe, mais Me Wade joue de plus en plus…le jeu. Hier, sans aviser ses proches, il s’est rendu à la Maison centrale et de correction de Rebeuss, pour rendre visite à son fils, Karim Wade. Il s’y est rendu de façon si discrète que personne ou presque n’a aperçu son ombre. Y est-il allé pour booster le moral des troupes ou pour prendre des instructions chez Karim Wade qui, en vérité, tire plus de ficelles qu’on ne le croit ? En tout cas, il n’a pas trop duré sur les lieux, avant de s’engouffrer dans une voiture noire, bien ceinturée d’autres véhicules de Police.
MACKY SALL
La décision du président de la République Macky Sall de réduire de 7 à 5 ans son mandat est bien appréciée Outre-manche. Le président du Parlement européen a loué cette décision du chef de l’Etat, lors d’un entretien qu’il a eu avec ce dernier. “Monsieur Schulz a tenu à préciser à l’endroit du président Macky Sall : “Vous êtes un exemple ; dans ma vie politique, c’est la première fois que je vois un homme élu réduire de sa propre initiative son mandat”, rapporte un communiqué de la Présidence de la République. Le chef de l’Etat qui est de retour à Dakar, s’était rendu, mardi, à Bruxelles pour participer à la Conférence internationale des donateurs pour la Guinée Bissau qui s’est tenue, hier, dans la capitale Belge. Macky Sall a profité de ce voyage pour accorder quelques audiences. Il a reçu, tour à tour, SEM Patrick Gomes, Secrétaire Général du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), le Commissaire Européen au développement et à la coopération internationale
Monsieur Neven Mimica et Monsieur Jean Claude Juncker, Président de la Commission de l’Union Européenne, rapporte le communiqué.
ALBOURY NDAO VS KARIM WADE
Le procès pour faux et usage de faux en écriture privée et tentative d’escroquerie au jugement opposant Karim Wade à Alboury Ndao prend une toute autre tournure. Après que les 47 milliards du compte de Singapour ont été écartés des éléments à charge, dans le verdict du procès de la Crei, l’audience d’aujourd’hui risque d’être embarrassante pour l’expert- financier. Les avocats du fils de l’ex-président ne lui réclament rien de moins que la somme mirifique de… 47 milliards pour le préjudice causé à leur client. Le 13 mars passé, le procureur avait demandé le renvoi pour le 26 mars, pour mieux s’imprégner du dossier. Alboury Ndao qui dit avoir travaillé avec des sapiteurs à Singapour qui l’ont aidé à débusquer cette somme a soutenu “n’avoir aucune preuve de ces virements”.
RADDHO
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) compte mener le combat pour les victimes de violences préélectorales de 2012. En partenariat avec Amnesty international/ Sénégal, la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (LSDH) et le Collectif des victimes de violences préélectorales de 2012, la Raddho fera face à la presse, aujourd’hui, pour se pencher sur “l'état de mise en oeuvre des différentes procédures internes en cours dans le cadre du règlement des questions liées aux violences préélectorales de 2012 au Sénégal”, “l'évaluation des procédures pénales et d'indemnisation des victimes des dites violences” et “l'examen de la procédure pendante devant la Cour commune de Justice de la CEDEAO”, rapporte un communiqué dont EnQuête détient copie.
UNAPEES
L’Union Nationale des Parents ’Elèves et d’Etudiants du Sénégal (UNAPEES) invite le président de la République Macky Sall à “réunir le plus vite possible les syndicats, les ministères concernés, le comité du dialogue social et l’UNAPEES” pour résoudre la crise scolaire. Cette rencontre multipartite permettra au gouvernement “de prendre connaissance des points essentiels, sources du blocage” de notre système éducatif, estime l’UNAPEES dans un communiqué. Toutefois, l’UNAPEES salue “l’esprit d’ouverture du CUSEMS qui, dès octobre 2014, a produit un document relatif aux prémices d’une crise scolaire rampante”.
HUILERIE DE FAMILLE
L’académie Diplomatique Africaine “ADA” va lancer aujourd’hui le projet “huilerie de famille”. Celui-ci a pour objectif de favoriser le transfert de technologie, du savoir-faire d’extraction d’huiles végétales, notamment l’arachide, en vue de créer des emplois durables pour les femmes et les jeunes. Ce projet permettra de créer la croissance et d’alléger les travaux domestiques des femmes. L’atelier de lancement vise à partager, avec les différents intervenants de la filière arachidière du Sénégal, les innovations et opportunités socio-économiques offertes par les actions concertées des principaux partenaires. Ce nouveau projet est la première composante d’un programme national dénommé “Programme d’autonomisation des entrepreneurs femmes et jeunes” d’une durée de cinq ans. Il regroupe une dizaine de projets de solutions intégrées pour la valorisation de produits agricoles dans les filières horticoles et oléagineuses, céréalières, fruitières et halieutiques.
MARIAGES PRÉCOCES
Le lycée d’excellence Seydina Limamoulaye de Guédiawaye (qui compte 5624 élèves dont les 3000 sont des filles) a abrité hier, dans le cadre de la quinzaine de la francophonie, un panel qui portait sur le thème : “les mariages et grossesses précoces : obstacles à l’éducation et à l’autonomisation des filles”, sous la houlette de l’ambassade du Canada, de l’ONG Plan international, de l’UNFPA, entre autres. Durant cette manifestation qui a enregistré une kyrielle d’élèves, au premier rang des filles, Vizina Daniel, le chargé d’affaire au niveau de l’ambassade du Canada à Dakar, a confié que dans le monde, 14 millions de filles sont mariées chaque année, avant l’âge de 18 ans. “Cela signifie qu’une fille sur trois dans les pays en voie de développement se marie avant qu’elle ne soit majeure et qu’une fille sur neuf se marie avant l’âge de 15 ans. Au Sénégal, plus de 33% des filles se marient avant d’atteindre 18 ans. C’est trop”, a tonné M. Vizina. Pour qui, les conséquences des mariages précoces et ou forcés sont immenses. Elles varient entre la mise en danger de l’avenir des filles, l’entrave de leur accès à l’éducation et à l’autonomisation, sans parler des aspects sanitaires.
GREEN TALKS
Green Talks, un débat public autour des questions environnementales, est revenu hier, avec la problématique de Hann. Cette baie qui, il y a quelques années, faisait partie des plus belles baies du monde, est aujourd’hui menacée par une forte pollution, avec le déversement d’ordures ménagères et industrielles. Ce green talks est le deuxième d’une série de débats publics sur les questions liées à notre environnement. Le premier débat a été tenu le 25 février dans les jardins de l’Institut des métiers de l’environnement et de la métrologie (IMEM) sur le thème : “Sac en plastique ou sac en papier ? Pas si simple”. D’après un communiqué de l’IMEM, cette rencontre a vu la participation d’un nombreux public intéressé par la question du jour.