EN COULISSES : ENQUETE DE CE MARDI

REQUÊTE POUR VOIR SES ENFANTS : L’Etat dit”Oui’’ à Karim
On écrivait dans ces colonnes hier que Karim Wade avait introduit une demande pour voir ses enfants. Demande consignée et transmise à l’autorité judiciaire, l’administration pénitentiaire en l’occurrence. Mais aussitôt introduite, la demande a été traitée et l’accord, nous dit-on, a été donné pour que le fils du Président Wade rencontre ses filles. Les enfants de Karim Wade, trois filles qui vivent à Paris en France, confiées à deux nourrices dans un appartement du 16ème arrondissement, vont donc pouvoir rencontrer leur père, depuis bientôt deux ans qu’elles sont sans nouvelle de lui. Comme nous l’écrivions hier, la question de savoir si elle sera accordée ou pas ne se posant même pas, le dilemme est plutôt de savoir comment planifier cette visite. Ou plutôt où ? Car d’après toujours nos sources, ce qui est sûr, c’est que Karim Wade, condamné à six ans pour enrichissement illicite, va rencontrer ses enfants en dehors de la prison. Donc il reste à déterminer le lieu afin que les petites filles de Me Wade puissent enfin voir leur père qui va boucler sa deuxième année en prison vendredi prochain, 17 avril. Il n’est pas rare de voir l’administration pénitentiaire accorder certaines faveurs à des détenus mais surtout de”luxe’’. Même si dans ce cas Karim Wade, il y a la main de l’Etat qui pour une fois vient d’accorder une faveur, au détenu le plus célèbre du Sénégal.
SYNDIELY WADE
L’autre énigme de la famille Wade concerne Sindiély dont on n’a plus de ses nouvelles depuis la chute du Pds. La fille de Me Wade aurait pris ses distances avec sa famille on ne sait d’ailleurs pour quelle raison. En tout cas, depuis que son frère a été incarcéré à la Maison centrale et de correction de Rebeuss, elle ne s’est pas pointée une seule fois à Dakar pour voir sa famille. Pour quelle raison donc ? Mystère et boule de gomme. Il semble bien qu’elle ait beaucoup de choses à reprocher à sa famille, surtout dans la conduite de la troisième édition du Festival mondial des arts nègres (Fesman). Bien que son dossier soit compromettant pour ellemême d’abord, il a été rangé dans les tiroirs au motif qu’on ne peut pas enfermer le fils et la fille de l’ex- Président Wade, comme l’avait si bien argumenté le professeur Penda Mbow. Tout un programme…
COUR SUPRÊME
Nommé comme Premier-président de la Cour suprême lors du Conseil supérieur de la magistrature du 27 mars dernier, Mamadou Badio Camara a été installé hier. L’ancien procureur général de la même juridiction remplace Pape Oumar Sakho parti à la retraite. D’ailleurs, à en croire nos sources, la cérémonie a été empreinte d’émotion avec beaucoup de cadeaux remis à celui qui a été élevé au rang de magistrat honoraire dans l’emploi de Premier Président de la Cour suprême. Le premier-président va être accueilli par le dossier Karim Wade puisque les avocats du fils de l’ex-président Wade ont déjà fait la déclaration de pourvoi au greffe de la Cour suprême. C’est pour protester contre la condamnation de Karim Wade à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite
SÉNÉGALAISES DÉCÉDÉES AU MAROC
Les corps des trois Sénégalaises décédées le 7 avril dernier au Maroc seront rapatriés demain mercredi à 2 heures du matin, par vol Royal Air Maroc. Selon un communiqué du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Seynabou Ndoye, Adja Arame Guèye et Sophie Guèye sont mortes par asphyxie. C’est ce qui ressort de l’enquête dirigée par le directeur de la Police judiciaire du Maroc, des rapports d'enquête des médecins légistes et de la Police scientifique du Maroc. Les trois Sénégalaises ont été trouvées inertes dans la cuisine de leur appartement à Casablanca. Un décès accidentel dû à une intoxication au gaz. Une hypothèse rejetée au début par le directeur des Sénégalais de l’extérieur. Mais aujourd’hui que la police marocaine a livré les résultats de ses enquêtes, il ne reste qu’à prier pour le repos de l’âme de nos trois compatriotes.
ESCROQUERIE AU VISA
Le leader de la Coalition nationale éducation pour tous (CNEPT) passera les 6 mois prochains mois en prison. Siley Gorbal Sy a en effet été reconnu coupable d’escroquerie au visa par une dizaine de jeunes. Cet acteur de l’éducation avait promis des visas pour l’Europe aux victimes. Le prévenu se prévalait du titre de point focal d’écoles européennes avec qui il était en partenariat. A cet effet, M. Sy avait reçu des sommes variant de 1 à 9 millions de francs CFA. Lors du procès, les parties civiles ont voulu tendre la perche à M. Sy en évitant de trop le charger. N’empêche, le parquet avait requis six mois ferme avant être suivi par le tribunal qui a aussi condamné Siley Gorbal Sy à rembourser les différentes sommes perçues.
OUMOU SALAMA TALL
Blanche comme neige. La patronne de la défunte société de textile Industrie cotonnière africaine (Icotaf), Oumou Salamata Tall l’est dans son bras de fer l’opposant au syndic liquidateur. La dame a été relaxée par la Cour d’appel de Dakar qui a infirmé le jugement rendue contre elle en première instance. Oumou Salama Tall avait été reconnue coupable de banqueroute frauduleuse en octobre 2013. Le tribunal correctionnel l’avait condamnée à deux ans assortis du sursis et à payer à ses ex-employés représentés par le syndic liquidateur la somme de 500 millions de francs CFA. La patronne de ICOTAF était accusée d’avoir dissipé du matériel composé de colorants, de machines d’impression et de tissage, gardé dans les locaux de l’usine suite à une faillite. Une accusation qu’elle a niée arguant être absente au moment de l’enlèvement du matériel
ÉDUCATION
L’Entente nationale des associations de consommateurs (Enac) dénonce les grèves cycliques qui affectent tout le système éducatif allant du primaire au supérieur. Pour l’Enac, il est temps de siffler la fin de la récréation en adoptant un comportement de frein face à la pléthore de syndicats. Lesquels sacrifient des enfants sur l’autel d’intérêts crypto personnels. Il s’y ajoute qu’‘’iI y a trop de syndicats et chacun y va à son rythme et avec ses méthodes.”Outre le fait que ces séries de grèves ralentissent le développement économique du pays, l’Enac croit savoir que”la pratique de la grève au Sénégal tue le droit de grève‘’, non sans rappeler que”l’éducation est aussi un droit fondamental garanti par la constitution’’ au même titre que le droit de grève’’. Dans cette optique, elle dénonce la rétention des notes qui”est un hold-up suprême d’une méchanceté sans égale, un”addu kalpe’’. L’Enac demande ainsi à Macky de mettre fin à cette anarchie.