Errance des malades mentaux : Ansoumana Dione préconise des solutions préventives
Rufisque, 18 août (APS) - Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (ASSAMM), Ansoumana Dione, a préconisé, samedi, des solutions préventives pour mettre un terme au phénomène de l’errance des malades mentaux, dont la mise en œuvre passe, selon lui, ‘‘par une réelle volonté politique des pouvoirs publics’’.
‘‘Il faut ouvrir des services de psychiatrie dans tous les hôpitaux régionaux du pays, rendre gratuits certains médicaments psychotropes, réduire le coût des traitements’’, a plaidé M. Dione, lors d’un point de presse à Rufisque.
Il en saisi l'occasion pour procéder à la présentation du rapport d’enquête sur le nombre de malades mentaux errants au Sénégal.
Il faut, selon lui, ‘‘procéder à une sensibilisation sur les comportements à adopter devant une personne atteinte de maladie mentale et sur ses chances de guérison’’.
De même, il a invité les autorités à ‘‘ouvrir une filière de psychiatrie à l’Ecole nationale de développement sanitaire et social, de psychopathologie dans l’enseignement supérieur’’ et à ‘‘une réhabilitation des hôpitaux psychiatriques de Thiaroye, de Fann (Dakar), de Kénia et Jin Koré de (Ziguinchor) et de Boutou (Tambacounda)’’.
L’abus de drogue et d’alcool sont selon lui parmi les causes qui contribuent au développement des maladies mentales. Aussi a-t-il proposé ‘‘une meilleure réglementation de la vente de boissons alcoolisées’’.
‘‘Les boissons alcoolisées sont vendues un peu partout. Dans certaines grandes surfaces, les gens se paient et consomment l’alcool comme ils le veulent. Il est temps pour nous de mettre un terme à cette situation’’, a-t-il dit.
Il a également appelé à la ‘‘création d’une commission nationale sur l’errance des malades mentaux". Cette structure doit, dit-il, regrouper "tous les ministères, institutions et organisations concernés par le phénomène de l’errance des malades mentaux’’.
Concernant la gestion du Centre de traitement des malades mentaux de Kaolack, M. Dione a proposé ‘‘la signature d’une convention de partenariat entre l’ASSAMM et l’Etat du Sénégal à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale’’.
Pour lui, un tel partenariat ‘‘peut permettre d’insuffler au centre une gestion saine, rigoureuse, efficace et transparente’’.