"IL EST PRÊT À MOURIR POUR SES JOUEURS"
RÉGIS BOGAERT PARLE D’ALIOU CISSÉ

Sélectionneur adjoint de l’équipe du Sénégal, Régis Bogaert est d’avis que l’approche pédagogique aura une place de choix dans la Tanière. Pour le premier collaborateur d’Aliou Cissé, afin d’aborder sous de bons auspices les éliminatoires des joutes de 2017, il faut surtout être précis en ayant toutes les informations sur les adversaires.
Régis, pourquoi lors du dernier stage, le staff technique a fait du dialogue son credo ?
Ce dernier stage nous a permis de rencontrer un groupe qui sortait d’une compétition tout en changeant de staff technique. il fallait discuter avec les joueurs. et le coach principal, Aliou Cissé en l’occurrence, a eu à passer beaucoup de temps indivudellement avec les joueurs avant une grande rencontre. Et tout le monde a apprécié les échanges qui vont nous permettre de faire un bon compagnonnage. Cette approche pédagogique poussera les joueurs à se transcender quand il le faudra. Certains d’entre eux connaissaient déjà Aliou Cissé pour avoir eu à travailler sous ses ordres. Malgré tout, il faut remettre les choses en place en donnant une place de choix aux discussions et autres dialogues. Ce sont ces échanges-là qui peuvent nous permettre de toucher, ensemble, l’objectif.
Connaissant déjà les joueurs, le sélectionneur a-til besoin de tels entretiens avec eux ?
Entre février 2011 et les jeux olympiques de 2012 d’une part et d’autre part des jo à aujourd’hui qu’Aliou est sélectionneur national, beaucoup de choses se sont passées. Les joueurs ont eu des parcours différents et Aliou aussi a fait son parcours. Certains ont changé de club, de pays et surtout de statut. donc, la rencontre était un moment important pour que tout un chacun comprenne les attentes de l’autre. et, comme je vous l’ai dit, moi je suis mal placé pour aller au fond des choses. Le sélectionneur aura l’occasion de revenir sur tout cela parce que c’est la personne habilitée à en parler.
Vous connaissez Aliou Cissé depuis plus de deux décennies, que retenez-vous le plus de lui ?
C’est simple, sa droiture, son identité, sa force identitaire font de lui ce qu’il est aujourd’hui. il sait bien là où il a envie d’aller. Le joueur qu’il était est différent de l’entraîneur qu’il est aujourd’hui. Là, Aliou met en avant l’aspect pédagogique parce qu’il sait qu’il ne peut pas aller seul. Avec ce changement de posture, il a conscience que, pour arriver à l’objectif final, il lui faut des joueurs qui adhèrent à son projet. et comme je vous l’ai dit, Cissé est un entraîneur qui est prêt à mourir pour ses joueurs.
Entraîneur d’Aliou Cissé au centre de formation déjà, vous êtes-vous dit qu’il serait un jour à ce niveau ?
Ça a toujours été un plaisir de travailler avec lui. Quand il était jeune, j’ai eu à l’entraîner à Lille de 14 ans à 18 ans. depuis qu’il est arrivé au LosC, les dirigeants m’ont toujours fait confiance. et chaque fois qu’ils me confiaient une catégorie, Aliou Cissé était dans le groupe. donc, vous comprenez pourquoi je le connais mieux que quiconque. jeune footballeur, il a montré qu’il était un garçon qui savait ce qu’il lui fallait faire pour arriver là où il avait envie d’aller. j’en ai vu des joueurs qui sont passés sous mes yeux. Nombreux sont ceux qui se sont toujours battus, mais un garçon comme Aliou, lui, a toujours impressionné.
Qu’est-ce qu’il faut au Sénégal pour sortir 1er du groupe K des éliminatoires de la CaN-2017, qu’il partage avec le Niger, la Namibie et le Burundi ?
C’est simple. Pour aborder ces rencontres, il faut surtout être précis et bien informé. Là, on est en train de décortiquer le jeu de l’équipe du Burundi. et en aucun moment, nous ne devons être surpris. Le premier match sera compliqué parce qu’il aura lieu en toute fin de saison.
Mais le Burundi n’est pas le seul adversaire du Sénégal, non ?
Non, ce n’est pas seulement le Burundi qui sera étudié. on va se retourner vers les autres adversaires aussi. Mais, il faut prendre les rencontres, les unes après les autres. L’objectif immédiat aujourd’hui, c’est le premier match contre le Burundi. Puisque nous n’avons pas l’occasion de superviser l’équipe, on se renseignera le plus possible sur son football.