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EN DIRECT – Verdict du procès de Karim Wade – Dakar, surtout les abords du palais de justice, sous très haute surveillance - Reportage photos
(SenePlus.Com, Dakar) - Près de huit mois après son ouverture, le 31 juillet dernier, le procès de Karim Wade et ses co-accusés sera vidé ce lundi 23 mars. On saura si l’ancien ministre d’État recouvre la liberté, après environ deux ans de détention, ou s’il reste en prison.
À quelques heures du verdict tant attendu, ce matin, les abords du palais de justice, ainsi que certains points sensibles de Dakar sont sous haute surveillance. Les reporters de www.SenePlus.Com sur place ont noté un impressionnant déploiement de policiers et de gendarmes.
Coupable ou Innocent ? Retour à la maison ou retour à Rebeuss ? Karim Wade, accusé d’enrichissement illicite, sera fixé sur son sort. Le procureur spécial a requis à son encontre 7 ans de prison, 250 milliards de francs Cfa d’amende et la perte de ses droits civiques.
Dans un sondage SenePlus, réalisé il y a deux semaines, 60% des votants juge le fils de Wade coupable d'enrichissement. 32% ont une opinion contraire tandis que 9% se sont déclarés sans avis.
Inscrit dans le lot des procès les plus médiatisés de l’histoire du Sénégal, l’affaire Karim Wade aura mobilisé près d’une centaine de témoins, à charge et à décharge, et nécessité des dizaines de commissions rogatoires.
Elle aura aussi été marquée par de nombreux incidents : limogeage du premier procureur spécial, démission de l’un des assesseurs en plein débat, expulsion de l’un des avocats de la défense, El Hadji Amadou Sall, et boycott des dernières audiences par Karim Wade et ses avocats…
Comme le furent les affaires Mamadou Dia, en 1962, Abdoulaye Wade, à la fin des années 80, et Idrissa Seck, au milieu des années 2000, l’affaire Karim Wade comporte un fort cachet politique. Le profil des acteurs y est pour beaucoup, mais cela est surtout dû au contexte dans lequel elle se déroule. Le procès du fils de Wade se tenant à proximité de la prochaine présidentielle, en 2017 ou 2019.
Ce n’est pas pour rien que le principal accusé dans cette affaire a été désigné, samedi, candidat du Pds pour la course à la magistrature suprême. Une façon de mettre la pression sur la justice, diront d’aucuns. Juste une étape normale de l’évolution du parti de Wade vers cette échéance, répliquent les libéraux.