L’ASS VA MARCHER DEVANT L’AMBASSADE DE FRANCE
SORTIE DE JEAN FELIX PAGANON SUR L’AFFAIRE KARIM WADE

En tournée dans le cadre d’une décentralisation de la coalition citoyenne pour la résistance populaire qui regroupe l’ensemble des comités locaux déjà installés dans la banlieue de Dakar, le président de l’«Alliance sauvons le Sénégal» (Ass), Babacar Mbaye Ngaraf, n’a pas mis de gants pour fustiger la sortie de l’ambassadeur de la France, Jean Félix Paganon sur l’affaire Karim Wade.
Jean Félix Paganon est un diplomate «politicien» qui a eu tort de «condamner» l’ex ministre d’Etat Karim Wade avant le verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) attendu ce 23 mars. C’est du moins la conviction du président de l’«Alliance sauvons le Sénégal» (Ass) qui n’a pas hésité à s’insurger contre les propos de l’ambassadeur de la France à Dakar.
«Nous accusons l’ambassadeur de la France d’ingérence sur les affaires qui ne le concernent pas. Mieux, c’est un ambassadeur politicien qui ne dit que ce qui arrange le président, Macky Sall», s’est offusqué Babacar Mbaye Ngaraf en marge de l’installation des comités locaux, de l’«Alliance sauvons le Sénégal» (Ass) qui compte mettre en œuvre de nouvelles structures de lutte dans les régions de l’intérieur du pays sous-tendues par Coalition citoyenne pour la résistance populaire.
Aussi, le coordonnateur de la coalition citoyenne pour la résistance populaire compte mobiliser ses troupes devant le consulat de la France pour dénoncer les propos tenus par son excellence, Jean Félix Paganon.
«Nous avons déposé une demande de marche qui est prévue pour ce mercredi 11 mars 2015, devant l’ambassade de la France à Dakar, pour dénoncer les propos de ce diplomate politicien. Et nous appelons toutes les forces vives du Sénégal pour arrêter l’ingérence de la France», annonce t-il.
L’Ass tire également sur le président de la République, Macky Sall, qu’elle accuse de faire du forcing. «Le président Macky Sall, depuis son accession à la tête du Sénégal, il ne fait que du forcing. Aujourd’hui la loi cadre en est une parfaite illustration et c’est ce qui a entrainé la position du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes).
Car, il ne fait qu’imposer des lois sans concerter les autres acteurs. Il est temps de l’arrêter», peste Babacar Mbaye Ngaraf. Pour les responsables de l’Ass, le président de la République est en train d’encourager une justice à deux vitesses dont le déséquilibre est manifeste:
«Les jeunes de Colobane ont été condamnés à 20 ans de prison ferme alors que Barthélémy Dias a été promu député depuis son séjour carcéral, parce qu’il a été accusé du meurtre du jeune Ndiaga Diouf».