L'ÉTAT VEUT METTRE TRANSRAIL SUR DE BONS RAILS
SAUVEGARDE DU CHEMIN DE FER

Le Sénégal est déterminé à sauver Transrail avec la mise en place d'une réforme qui va aboutir à la création d'une société de patrimoine, d'une société d'exploitation et d'un organe de régulation. Du coup, le gouvernement va reprendre son patrimoine afin de mieux investir sur les rails.
La société Transrail traverse des difficultés. Cette situation dure et perdure. Aujourd'hui, les deux gouvernements (le Sénégal et le Mali) qui la composent sont conscients de la situation. Le mot d'ordre reste le même. Il faut sauver la société. Déjà, des réformes sont en train d'être mises en place entre les deux États.
Hier, à l'immeuble Tamaro, le secrétaire d'État au Réseau Ferroviaire National a réuni tous les syndicats de Transrail pour leur faire part de la réforme que l'État veut faire sur la société. Pendant plus d'une heure, Abdou Ndéné Sall (photo) a expliqué aux syndicalistes le contenu de la réforme. Et la principale chose à faire est de créer une société de patrimoine, une société d'exploitation et un organe de régulation.
Cependant, le secrétaire d'État au Réseau National Ferroviaire attribue la responsabilité de la situation actuelle à l'ancien président de la République Me Abdoulaye Wade qui avait bradé Transrail. "On ne prend pas un chemin de fer et on le donne entièrement. Ce que Abdoulaye Wade avait fait, ce n'est pas normal", fustige-t-il.
En posant ces actes, le gouvernement va "reprendre son patrimoine" pour pouvoir mieux "investir sur les rails", explique le secrétaire d'État au réseau ferroviaire national. Pour la société d'exploitation, il va la laisser au privé. Ainsi dans le schéma de sauvetage de Transrail tel qu'il est défini, chaque État va mettre 2,5 milliards de F CFA "le temps de la concession".
Pour relancer le chemin de fer, il faut impérativement "sauver Transrail", croit savoir Abdou Ndéné Sall, selon qui l'État du Sénégal est engagé à maintenir l'activité ferroviaire et tous les emplois qui gravitent autour.
A en croire M. Sall, la réforme est déjà dans une phase de mise en œuvre. D'ici la fin de ce mois d'avril, poursuit-il, "nous allons tout faire pour acter ce processus pour que tout le monde signe et qu'on rentre dans la transition". "L'État est là pour accompagner le chemin de fer, nous ne sommes pas là pour le tuer. Le chemin de fer fait partie des piliers importants du développement et le Sénégal est engagé à réformer ce secteur et à le relancer", rassure-t-il devant les syndicalistes.
Toutefois, il invite ces derniers à faire preuve de plus de sérénité en accompagnant l'État dans la transition.