L’OMVS, LEADER MONDIAL, SELON UN RAPPORT
Gestion transfrontalière des ressources en eau
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) est en tête du classement mondial du quotient de la coopération en ressources en eau transfrontalières (Water cooperation quotient) selon le rapport de Strategic foresight group, un think-tank (laboratoire d’idées) de renom basé à Mumbai, en Inde.
Le lancement du rapport mondial sur le quotient de la coopération en ressources en eau transfrontalières a eu lieu, hier, à Dakar, au siège de l’Omvs. Selon Mohamed Salem Béchir, ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, par ailleurs président en exercice du conseil des ministres de l’Omvs, la place de leader qu’occupe l’organisation est la consécration d’un modèle rare d’intégration sous-régionale et de gestion des ressources partagées.
Cette distinction est aussi de nature à donner raison et à conforter le choix des pères fondateurs (les chefs d’Etat Léopold S. Senghor, Ould Daddah, Modibo Keïta et Ahmed Sékou Touré). Ces grands dirigeants ont paraphé, le 11 mars 1972, la convention qui a consacré la gestion concertée du bassin du fleuve Sénégal.
L’amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre la dégradation de l’environnement demeurent, à en croire M. Béchir, les préoccupations majeures de l’organisation. Comme pour lui emboîter le pas, le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, a salué l’existence, depuis plus de 40 ans, de l’Omvs qui voit ainsi son estime et sa considération renforcées au niveau mondial.
Il a aussi rappelé le sérieux et la renommée de Strategic foresight group (Sfg) qui a réussi un travail scientifique de haut niveau avec la publication de ce rapport mondial. Très ému, le haut-commissaire de l’Omvs, Kabiné Komara, a magnifié la pertinence de l’initiative du think-tank Sfg, qui représente la première étude comparée à s’intéresser aux bassins fluviaux.
Il a qualifié de géant la prospective dudit think-tank à la crédibilité établie et dont les analyses sont très recherchées par les divers gouvernements du monde. M Komara a profité de la cérémonie pour vanter les mérites de l’Initiative de la paix bleue lancée par plusieurs leaders du monde, dont le prince jordanien Hassan Bin Talal.
Le président de Sfg, Sundeep Waslekar, a abondé dans le même sens en rappelant le lancement, en 2011, de l’Initiative de la paix bleue avec en ligne de mire la gestion de la ressource eau comme instrument de paix et non comme source de conflits.
L’étude comparée de Sfg s’est intéressée à 205 bassins fluviaux et rivières transfrontalières à travers le monde. Le patron du think-tank a annoncé que, dans 10 à 20 ans, la pression sur l’eau va connaître une hausse exponentielle de 50 %.
D’où les enjeux majeurs liées à cette problématique. L’Omvs partage cette position prestigieuse de leader mondial sur la coopération en ressources en eau avec la Commission internationale pour la protection du Rhin (Cipr), l’organisation du traité de coopération Amazone et la communauté de développement de l’Afrique australe (Cdaa). On rappelle que l’Omvs compte quatre Etats ouest-africains membres que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée et le Mali.