LE DG DE L’ARMP TRAINÉ EN JUSTICE

Le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a comparu hier devant le juge. Saër Niang a déféré à la convocation du magistrat suite à la citation directe qui lui a été servie par Abdoulaye Sylla, l’ancien président du Conseil de régulation de l’Armp. Ce dernier l’accuse d’avoir tenté de le mettre en mal avec le Premier ministre (l’ancien Pm Abdoul Mbaye) et demande à titre de réparation le franc symbolique. Le verdict sera rendu le 1er avril prochain.

Le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a été traîné en justice par l’ancien président du Conseil de régulation de la même structure. Saer Niang et Abdoulaye Sylla ont fait leur face à face hier devant le juge correctionnel. En fait, Abdoulaye Sylla également inspecteur général d’Etat a servi une citation directe au Dg de l’Armp, le poursuivant pour dénonciation calomnieuse. Pour les griefs reprochés à Saer Niang, l’ancien président du Conseil de régulation de la structure de contrôle cite la lettre envoyée par le Dg de l’Armp au Premier ministre (l’ancien Pm Abdoul Mbaye), le 25 juin 2013 et dont ampliation a été faite au vérificateur général d’Etat qui est également son supérieur hiérarchique.

 Dans ladite lettre, selon lui, Saer Niang a tenté de le décrédibiliser, rapportant qu’il est en situation de cumul de salaires. L’autre faute  qui lui a été imputée, c’est d’avoir versé dans le népotisme en réussissant à placer sa nièce Mame Diarra Lô Bodian au poste de contrôleur interne. Selon Abdoulaye Sylla, cela aurait pu aboutir à sa traduction devant le conseil de discipline mais également à d’autres sanctions de la part du Premier ministre qu’il représente au Conseil de régulation. 

Mais pour le Dg de l’Armp, entre lui et Abdoulaye Sylla il y a juste un problème de philosophie de management. Le président du Conseil de régulation avait un véhicule avec une indemnité de 2,8 millions de francs par mois, qui n’est pas imposée puisque l’impôt sur le revenu est supporté par la structure. Ce, en plus de son salaire à la primature en tant que conseiller technique du Pm.

L’autre problème, c’est qu’il a placé sa nièce au poste de contrôleur interne sans le lui avoir dit à l’avance. Ce qui pose un problème d’éthique de gestion, selon lui. Des accusations démenties par Abdoulaye Sylla qui jure n’avoir jamais agi pour faire gagner ce poste à sa nièce.

En tout cas, en réplique à la lettre qui lui a été envoyée, l’ancien Pm qui a répondu le 11 juillet 2013 a soutenu avoir reçu des informations selon lesquelles la nièce de Abdoulaye Sylla a été régulièrement recrutée. En sus, Abdoul Mbaye se fondant toujours sur les informations reçues soutient qu’en fait de salaire, Abdoulaye Sylla avait une indemnité. 

Chose curieuse par ailleurs, la lettre de démission d’Abdoulaye Sylla adressée aux membres du Conseil a été publiée par la presse. Ce qui a irrité le Dg de l’Armp.

Pour la réparation de son préjudice, l’inspecteur général d’Etat a demandé le franc symbolique. Le dossier sera vidé le 1er avril prochain.