LE PARQUET DIT NIET A AÏDA NDIONGUE ET CIE
DEMANDE DE MISE EN LIBERTÉ PROVISOIRE

Après le report du procès de l’ex-sénatrice libérale, Aïda Ndiongue et Cie, dans l’affaire des phytosanitaires du Plan Jaxaay, au 9 avril prochain, les conseils de la défense ont introduit une demande de mise en liberté provisoire. Toutefois, le parquet s’y est opposé. Et, la 3ème Chambre correctionnelle va statuer sur cette requête à la même date retenue pour le renvoi.
Rejet après rejet. Les avocats de l’ex-sénatrice-libérale, Aïda Ndiongue sont loin de se décourager. Hier encore, ils ont formulé, devant la 3ème Chambre correctionnelle, une demande de mise en liberté provisoire pour leur cliente. Une énième fois.
Car, pour Mes Mbaye Jacques Ndiaye et Cie, Aïda Ndiongue présente toutes les garanties de représentation pour bénéficier d’une liberté provisoire. De plus, leur cliente est frappée d’une interdiction de sortie du territoire et elle n’a jamais tenté de se soustraire à cette décision. Les conseils de la défense ont même soutenu que tout le patrimoine de l’ex-sénatrice est saisi. Alors que, font-ils savoir, l’ensemble des biens saisis dépasse largement les biens de l’accusation.
«Elle n’a plus rien. On lui a tout pris. Donc, il n’y a aucune raison pour qu’elle soit maintenue en prison. Il n’y a aucune personne qui bénéficie d’une liberté provisoire au Sénégal qui l’aurait mérité mieux qu’elle», avait déclaré Me Doudou Ndoye.
Cependant, le parquet campe toujours sur sa décision. Le Substitut du procureur a rejeté la requête de la défense. Il invoque l’article 140 du Code de procédure pénale. Lequel dispose que «le juge d’instruction est tenu de décerner mandat de dépôt contre toute personne inculpée pour le dé- tournement de deniers publics.
Et, un mandat de dépôt, lorsque le montant du manquant initial est égal ou supé- rieur à un million de FCFa et ne fait pas l’objet d’un remboursement ou du cautionnement de son intégralité ou d’une contestation sérieuse.
Dans les cas ci-dessus où les mandats d’arrêt ou de dépôt sont obligatoires, il ne peut en être donné mainlevée que si au cours de l’information surviennent des contestations sérieuses ou le remboursement ou le cautionnement de l’intégralité du manquant».
Pour y voir plus clair, le juge a mis l’affaire en délibéré au 9 avril avant de renvoyer le procès à la même date. Poursuivis pour détournement de deniers publics, complicité d’escroquerie portant sur des deniers publics et complicité de faux et usage de faux en écritures publiques et privées et exercice illégale du commerce par un fonctionnaire, Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop, Amadou Ndiaye et Modou Sall ont été placés sous mandat de dépôt depuis le 17 décembre 2013.